Les livres de Mavi Pendibene ne sont pas traduits en français et c'est regrettable car ils sont remplis de sagesse, à l'image de leur auteur qui est une femme hors du commun.
Celui-ci est le sixième . J'ai vraiment eu du plaisir à les lire, les uns à la suite des autres et dans l'ordre de parution.
Ce ne sont pas des romans mais des tranches de vie, des réflexions personnelles, des partages du bonheur de ses longues marches avec son chien, et toujours l'amour profond pour sa vieille maison qui a abrité tant de vies.
Dans ce dernier livret, Mavi part de ses lectures pour évoquer des souvenirs de jeunesse qui refont surface.
Ses auteurs favoris sont des classiques , en majorité anglo-saxons et américains.
De plusieurs d'entre-eux, je ne connais que le nom : Emily Dickinson, Jane Austin, Lee Master, James Thurber.
Comment pourrai-je continuer à lui écrire alors qu'elle a tellement vanté la qualité des lettres d'Emily Dickinson ?? de quoi être effondrée !!!!
Et pourtant, je dois la remercier pour ces "Disobbedienze dello sguardo" qu'elle m'a si gentiment envoyées !!!
Je laisserai parler mon admiration pour ce qu'elle écrit et pour ce qu'elle est : une personne qui vit dans l'"être" et non le "paraître".
N.B. J'ai oublié de dire que le chapitre le plus émouvant est "Per Lucia" . Lucia est une vieille dame qui vivait seule, apparemment très bien et qui est enlevée à sa solitude heureuse pour finir dans une maison de retraite;
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"Les désobéissances du regard"
Mavi Pendibene, cet auteur discret et cette voix singulière, qui a exprimé dans ses livres précédents son amour pour la belle demeure campagnarde où elle vit et le lien très fort qui l’y attache, consacre ce court opus à ses lectures, le plus souvent tirées de la littérature anglo-saxonne : Melville, Jane Austen, Emily Dickinson, Poe, Janet Frame, Virginia Woolf et bien d’autres.
Mais pas d’analyse littéraire ici ! Juste les « désobéissances du regard », qui s’élève de la page lue pour embrasser le décor calme de la cuisine et le paysage champêtre entrevu par la fenêtre. Cet aller et retour entre l’imaginaire rendu sensible par la lecture et l’émotion présente du réel, fait tout le prix de ces notes qui permettent à l’auteur de retrouver dans les livres la subtilité des sentiments qu’elle a pu elle-même éprouver. Comme toujours chez Mavi Pendibene, l’humour n’est pas absent, par ex. dans son autoportrait en Frida Kahlo.
Surtout ce petit livre se termine sur des odes aux nourritures terrestres longuement mijotées dans une cuisine à l’ancienne, minestrone, risotto, tarte aux pommes, qui concluent l’ouvrage sur une plaisante note sensuelle et gourmande.
Mavi Pendibene nous livre ici son bel art de vivre, empreint de sagesse et d’émerveillement devant l'existence.
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Je suis intransigeante avec mes randonnées.
Le chemin est un aspect essentiel de la compréhension du lieu, de l'ambiance : j'aime regarder, toucher, observer le paysage qui change, percevoir les lieux comme réels, reconnaître les couleurs, les maisons, les gens, les vies.
J'aime lire la correspondance, je me sens comme un facteur curieux qui lorgne à l'intérieur des enveloppes et découvre, à travers les lignes, le monde réel des protagonistes, l’ambiance, le temps qu'il fait et jusqu'à l'ameublement.
Je rencontre les choses, les regarde, stupéfaite par la beauté et je me convaincs toujours davantage qu'il n'est pas important que je trouve Dieu parce que la joie et la reconnaissance envers la sont déjà la foi la plus grande.
personne n'avait le droit de choisir pour elle et décider de sa vie. Ce personne l'a pourtant fait.
je suis sûre que, si nous mangions tous bien et avec goût, nous aurions beaucoup plus d'amour et de disponibilité envers les autres.