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Accademia Urbense (01/10/2013)
4/5   2 notes
Résumé :

Avec mes frères, ces marins, j'ai louvoyé sur des mers calmes, en vue de côtes sereines et rassurantes, ou, en équilibre sur des crêtes de vagues agitées, j'ai gardé difficilement ma position dans des eaux sombres et menaçantes, ou encore j'ai coulé dans l'obscurité de la tempête, mon dernier regard vers un ciel qui disparaissait dans ce bouillonnement ténébreux.
C'est toujours nous, que nous soyons plus forts, moins forts, seuls ou en compagnie, qui ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique

Dans son dernier recueil, paru sous le titre "Mes frères étaient marins", Mavi Pendibene qui avait habitué le lecteur à des tableaux intimistes autour et dans la demeure campagnarde avec laquelle elle a tissé depuis des décennies un lien indissoluble, change un peu de registre pour une réflexion plus grave sur le cours de la vie, présenté dans une métaphore maritime comme un voyage vers l'inconnu. Son regard se fait rétrospectif pour mieux apprécier ce qui a fait le prix de sa vie antérieure mais se tourne aussi vers un futur chargé des incertitudes de la vieillesse à venir. le ton est chargé de plus de mélancolie, l'écriture se concentre sur des moments de grâce, la réflexion s'intériorise davantage. Ces instants choisis, évoqués avec force, délicatesse et sensibilité, font aussi la part belle aux souvenirs littéraires, de Jane Austen à Emily Dickinson, en passant par les soeurs Brontë et Stevenson.
De très belles pages de bonheur pur, cueilli dans la fraîcheur de son apparition, avec une écriture subtile et attentive aux plus imperceptibles nuances.
Une méditation sur la solitude, conçue comme un refuge où apprécier les mille et unes impressions fugaces qui font le prix d'une vie ouverte à toutes les richesses intérieures.
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Dans ce recueil , Mavi Pendibene se réfère aux marins alors qu'elle n'a qu'un frère, un terrien! mais ce titre et cet incipit lui plaisaient.
Ses ancêtres, eux, l'étaient, marins. Génois et marins.

Mavi affirme toujours son amour de la solitude choisie et le revendique.
Solitude qui, outre l'absence totale de contrainte, lui permet d'être profondément, pleinement elle-même.

Cette fois,l'ensemble,(imprimé en octobre 2013), est plus profond,plus intime que les précédents. Mavi évoque des séquences de son passé, évoque le temps qui passe, celui qu'il lui reste à vivre dans cette maison qu'elle aime tant, son impossible désir de ne jamais quitter ces lieux dont elle fait partie.
Elle voudrait pouvoir être ensevelie dans son jardin.
La mélancolie pointe son nez.
La mort de son compagnon idéal: son gros chien Harpo qui l'accompagnait partout et semblait tout comprendre, a été la source d'une grande tristesse.

C'est donc avec émotion que je referme ce livre.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
L'enfance vous offre des paradis, le mien était là, si parfait, si intense en émotions, si chargé de ce bonheur que je poursuis encore, et qui par moments illumine mon parcours et me rend reconnaissante à la vie et au destin.
Le bonheur laisse des signes et des traces, quand on l'a éprouvé, on le poursuit avec la certitude qu'un jour ou l'autre on sentira à nouveau ce frisson, ce choc soudain sur la peau qui donne son sens à une vie ainsi que la conviction que cela a valu la peine de la vivre.
p. 98
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J'aime les maisons avec un grand nombre de petites pièces, de corridors, d'escaliers ; aujourd'hui, dans l'architecture intérieure, prévaut le règne de l'open space, on abat des cloisons, on élargit la fenêtres ; nous sommes exposés au regard des autres comme dans une vitrine. Ma maison, à l'inverse, est compliquée, celui qui y entre s'y perd entre les petites portes, les escaliers, les couloirs : les recoins secrets, les cônes d'ombre, les larges niches dans les murs qui s'ouvrent ou se ferment au-dessus ou dessous les escaliers, dans le grenier ou sous le salon, sont un voyage de l'esprit, du cœur, de l'âme : ils constituent un voyage à rebours dans le temps, un récit ininterrompu d'histoires lointaines qui s'entrelacent magiquement avec mon présent.
p 60
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Le bonheur laisse le signe, la trace, celui qui l'a éprouvé la suit avec la certitude qu'un jour ou l'autre il ressentira ce frisson, cette secousse soudaine sur la peau qui donne le sens à la vie et la certitude qu'elle vaut la peine d'être vécue.
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Il arrive parfois, quand on rencontre une personne, d'éprouver une sympathie instinctive, presque une tendresse qui vient de loin,comme se reconnaître frères du même sang, fils de le même mère: à moi cela m'est arrivé en rencontrant la maison.
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Je n'ai pas peur, je n'ai jamais eu peur. La maison exerce une sorte de protection à mon encontre et une action régénératrice qui me soulage lorsque le soir je reviens fatiguée : il me suffit d'entrer dans ma cuisine, allumer le feu et m’asseoir dans le vieux fauteuil à fleurs : c'est comme vivre un temps ferme qui n'a rien à voir avec le réel.
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