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142 pages
Accademia Urbense (01/11/2017)
4.5/5   2 notes
Résumé :
« Et ça ne date pas d’hier », ni d’aujourd’hui, ni de demain.
Peut-être le temps n’existe-t-il pas plus que l’espace, peut-être que ce sont des conventions pour mettre de l’ordre dans notre marche en avant.
Pourtant je le vois, je le vois sur mon visage quand je me regarde dans la glace, dans l’allure de mon chien, dans les poils blancs autour des yeux de mon chat.
Ce n’est peut-être pas le temps, cette couleur estompée entre une aube et un sole... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Tout d'abord je remercie chaleureusement Mavi Pendibene pour sa fidélité à m'offrir ses derniers ouvrages.
Celui-ci est son huitième. Comme les précédents, ils livrent des séquences de sa vie dans un environnement qu'elle a choisi.
Je connais son amour pour sa maison, ses réflexions de lectures, ses promenades matinales avec son chien.
Déjà, dans "Le seduzione del consueto" Mavi se tournait vers des objets appartenant à son enfance.
Avec "Ma non è nemmeno ieri", elle évoque des épisodes d'un passé qui s'éloigne. Il y a plus de douceur, plus de pensées intimes . "Da un po' di tempo non sogno più, mi sveglio come se tornassi da un'assanza silenziosa". "
"Depuis quelque temps je ne rêve plus, je me réveille comme si je revenais d'une absence silencieuse. Pour compenser je visite toujours davantage le passé et c'est comme si la mémoire remplaçait le rêve."
Cette mémoire qui permet de ne pas oublier ce qui nous a conduit jusqu'au plus profond de nous-même.
"C'est la recherche du temps perdu qui rend poétiques les affections, les choses, les lieux".
Les années passent, "le monde se transforme, les choses changent", on se sent étranger, on a besoin du passé.
Je ne vais pas raconter les vingt épisodes de l'ouvrage. Certains sont émouvants, d'autres amusants, d'autres plus intimes.
Il n'existe pas de traduction .
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Le regard pénétrant et la voix originale de Mavi Pendibene, cette écrivaine retirée dans sa belle demeure des Apennins au nord de Gênes, se mettent au service de ses souvenirs, présentés sous forme de courts textes.
À mesure que le temps passe, Mavi Pendibene se tourne davantage vers sa jeunesse pour en ressusciter avec vivacité des moments, des situations, des figures marquantes, dont, non des moindres, sa mère "aux yeux couleur de tempête", en jouant avec finesse de son art de la notation.
Le point de vue est toujours inattendu, la scène courte mais forte, la chute philosophique ou pleine d'humour. L'auteure s'interroge sur son caractère, ses choix essentiels, la formation de sa personnalité.
Ces éclats de vie, enchâssés dans une prose discrète mais suggestive, apportent à chaque page le charme d'un regard personnel et riche sur les instants qui rendent notre existence précieuse.
Une très agréable lecture, en italien seulement pour le moment.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
mi dico "Je suis une privilégiée, j'ai le temps avec moi, un bel endroit où vivre, pour le moment j'ai aussi la santé. Je peux me lever le matin et regarder ,dehors par la fenêtre, le pré, le verger, entendre le chant des oiseaux et celui du fleuve; Chaque fois que je le veux. Je peux décider de ma journée, organiser le travail et le temps : je suis une femme libre".
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Gourmandise
Envie de gnocchis, pourquoi pas avec du pesto, parfumés, moelleux comme une mousse qui fond dans la bouche.
Je me vois déjà devant l’assiette fumante, la vitre de la fenêtre qui s’embue sur le mûrier teinté de jaune, le parfum du pesto, qui, comme une madeleine, me renvoie aux midis d’été au bord de la mer, la consistance souple du premier gnocchi sur la langue et le goût intense de l’huile sui pique un peu la gorge.
La gourmandise, un péché capital que je commets tous les jours. (p.138)
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Quand je marche ainsi seule sous la pluie, la neige, ou quand je lutte contre le vent sur la route du lac, je pense qu’un jour quelqu’un se souviendra de moi dans cette attitude : je ferai partie de ce groupe de personnages qui, sans avoir rien fait de particulier, occupent un racoin de la mémoire, en bien ou en mal, et réapparaissent dans le cheminement obscur des pensées comme de petites ombres importunes qui changent un instant la scène du temps. (p.103-4)
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Figure de mère
Elle, intrépide, guerrière, autoritaire et généreuse, elle, avec ses yeux couleur de tempête, et ce sourire qui lui illumine encore le visage aujourd’hui, lui donne de la joie.
Elle qui prenait les décisions, qui se battait pour tout le monde, même si mon père était toujours à ses côtés, un peu décentré pour lui laisser de la place. (p. 106)
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De temps en temps je repense à ce passé et à ces vies si difficiles, à ces personnes qui acceptaient le mal de la vie comme si c'était naturel, comme si c'était inévitable. Inéluctable.
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