AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Louise Servicen (Traducteur)
EAN : 9782070309900
128 pages
Gallimard (29/09/2005)
3.38/5   33 notes
Résumé :
Léonard de Vinci était un visionnaire de génie : peinture, architecture, physique, botanique... Aucun domaine n'a échappé à son insatiable curiosité et à son besoin de comprendre. A sa mort en 1519, il laissa de nombreux manuscrits, souvent cryptés, qui révèlent la profondeur d'un esprit mordant et une puissance d'analyse des mobiles humains.

Avec un grand mépris des superstitions et de la crédulité des hommes, Léonard de Vinci, au gré des pages, liv... >Voir plus
Que lire après Prophéties (précédé de) Philosophie et AphorismesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
De Vinci sous LSD, mais pas tout à fait

Ou comment de Vinci combat les crédulités populaires de son temps.

Beaucoup semblent évidentes, mais il ne faut surtout pas perdre de vue le contexte historique de l'oeuvre. C'est plutôt à lire comme un recueil de citations ou de thèmes à méditer.

Par contre la lecture est laborieuse: phrases tortueuses, langage particulier ... Souvent il faut s'y prendre à plusieurs fois afin de saisir le sens d'un paragraphe, pour ensuite s'exclamer, en étirant de façon dubitative un sourcil en forme d'accent circonflexe gauche (chez moi le seul sourcil - accent circonflexe est le gauche, je travaille le droit mais c'est assez difficile et j'ai l'air absolument ridicule - scéances de grimaces devant le miroir, tout ça quoi) "oui, et?" ou bien "tout ça pour ça?", mais c'est parceque je n'ai pas appliqué systématiquement le précepte ci dessus, à savoir garder en tête le contexte.

Quant aux prophéties, on vire très vite au kitch, comme un mélange de Paco Rabanne et de Nostradamus. Disons plus exactement que l'absence de notes et bas de pages explicitant les références interdit toute compréhension rationnelle du texte qui évoque ici , je résume de façon excessivement grossière , un monde à l'envers, un peu comme dans le poème d'Aragon, la nuit en plein jour.

Bref, autant les aphorismes et la philosophie sont intelligibles, autant le reste --> ô_O

Commenter  J’apprécie          10
Un tout petit livre et des heures de plaisir car on y revient souvent. Une curiosité. Pour tous ceux qui aiment bien se prendre la tête.
Commenter  J’apprécie          80
Quelques idées semblent anciennes et dépassées. Difficile avec 5 siècles de rester jeune. Mais certaines pensées restent néanmoins intéressantes. L'écriture est un dépaysement, une rencontre avec une époque perdue.
Commenter  J’apprécie          50
Avec un grand mépris des superstitions, Léonard de Vinci, au gré des pages, livre ses pensées: une sagesse pratique et une vision très personnelle du monde.
Commenter  J’apprécie          51
Pénible, pas vraiment intéressant. Plutôt un coup marketing foireux. A éviter.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
11. — L’amour d’un objet, quel qu’il soit, est fils de sa connaissance.

L’amour est d’autant plus fervent que la connaissance est plus certaine : or la certitude naît de la connaissance intégrale de toutes les parties qui, réunies ensemble, forment le tout de la chose qui doit être aimée. Si tu ne connais pas Dieu, tu ne saurais l’aimer ; si tu l’aimes pour le bien que tu attends de lui et non pour sa souveraine vertu, tu imites le chien qui remue la queue et fait fête par ses bonds à celui qui va lui donner un os ; si l’animal connaissait la supériorité de l’homme, il l’aimerait bien mieux. (R. 837.)

12. — Quelle est l’indéfinissable chose qui cesserait d’être, si on pouvait la formuler ? L’infini, qui serait fini, s’il pouvait être défini !

Car définir c’est limiter et des limites appartiennent simultanément à plusieurs points au moins d’extrémités : ce qui contredit à la notion de l’illimité. (C. A. 113, v.)

13. — La vérité seule fut fille du temps. (M. 58, v.)

14. — Le mensonge est si méprisable, même s’il dit bien grande chose de Dieu, qu’il ôte toute grâce à la divinité.

La vérité est de telle excellence, qu’en louant de petites choses, elle les rend nobles. (C. A. 118, r.)

Les obstacles à la vérité se changent en contrition.

Sans doute, telle proportion est du mensonge à la vérité que de la ténèbre à la lumière ; et la vérité est d’essence tellement excellente, que même si elle s’applique à une humble et basse matière, encore, sans comparaison, elle surpasse les incertains et mensongers développements et s’élève au-dessus des grands et sublimes discours. Car, notre esprit, encore qu’il ait le mensonge pour cinquième élément, n’en tient pas moins la vérité des choses pour le souverain aliment, non des esprits vagabonds, mais des intellects véritables.

Mais toi qui vis de songes, tu te plais davantage aux raisons sophistiques et barbares et à parler de choses grandes et incertaines, que des matières de moindre envergure, mais de certitude naturelle. (Tr. 12, r.)

15. — Le feu détruit le mensonge, c’est-à-dire le sophisme, et fait sortir la vérité des ténèbres. Le feu a pour mission de consumer tout sophiste. Dévoileur et démonstrateur de vérité, car il est la lumière dispersatrice des ténèbres qui cachent l’essence des choses.
Commenter  J’apprécie          00
39. — Le sens commun est celui qui juge les impressions que lui transmettent les autres sens.

Le sens commun possède le mouvement médiateur, pour les impressions transmises par les cinq sens.

Les sens se meuvent suivant les objets, mandant leur similitude aux cinq sens qui transmettent à la sensibilité ; et celle-ci transmet au sens commun : et lui, étant juge, mande tout à la mémoire, dans laquelle, suivant leur puissance, plus ou moins, elles sont conservées.

Les anciens spéculateurs ont conclu que cette partie du jugement, donné à l’homme, tire sa cause d’un organisme auquel se référeraient les cinq sens, au moyen de la sensibilité.

Ils ont donné le nom de sens commun à ce sens et le placent au milieu de la tête. Ce nom vient de ce qu’il est juge des autres sens. Il se meut au moyen de la sensibilité, placée au milieu, entre lui et les sens.

La sensibilité se meut au moyen de la similitude des choses à elle transmises par les instruments superficiels ou sens qui sont placés, au milieu, entre les choses extérieures et la sensibilité ; pareillement les sens se meuvent d’après les objets.

La similitude des choses environnantes se transmet aux sens, qui la passent à la sensibilité ; elle-même les offre au sens commun, par qui elles entrent dans la mémoire où elles demeurent, selon leur plus ou moins grande importance.

Quel sens est plus rapide en son office et plus voisin de la sensibilité que l’œil, supérieur et prince des autres ? Nous en parlerons spécialement, en laissant les quatre autres, pour ne pas allonger notre matière. (C. A. 90, r.)

Or, regarde, lecteur, ce que nous pouvons croire de nos anciens qui ont voulu définir ce qu’est l’âme et la vie, choses improuvables, car ce ne sont pas choses que l’expérience puisse clairement connaître et prouver, puisque pendant tant de siècles elles ont été ignorées et crues faussement.

L’œil qui fait clairement l’expérience de son office, jusqu’à ce temps, a été défini d’une façon diverse par d’infinis auteurs ; prouve par expérience qu’il en est une autre. (C. A. 119, r.)
Commenter  J’apprécie          00
24. — Les prophéties des cérémonies[1].

Une infinie multitude vendra, publiquement et sans être inquiétée, les choses du plus grand prix, sans la permission du maître d’icelles et qui ne furent jamais en leur pouvoir ; et à cela, la justice humaine ne pourra rien. (C. A. 362, v.)

Une monnaie invisible fera triompher ceux qui n’en dépensent pas d’autre. (Id.)

Un assez grand nombre de gens laisseront le travail, l’effort, la pauvreté de vie et de vêtement et iront habiter, dans les richesses, de triomphants édifices, prétendant que c’est le moyen de se faire ami de Dieu. (Id.)

Ceux qui seront morts depuis mille ans donneront l’embonpoint à beaucoup de vivants. (I. 66, v.)

Les hommes parleront à des hommes sans vie qui auront les yeux ouverts et ne verront pas ; ils leur parleront sans obtenir de réponse et crieront grâces à qui a l’oreille et non l’ouïe, et feront lumière à des aveugles (personnages des tableaux) (C. A. 362, v.)

Les aventureuses femmes, de leur propre volonté, iront raconter, à des hommes, toutes leurs luxures et actes honteux et très cachés. (Id.)

Ces traits anticléricaux font partie des facéties. Il a paru caractéristique de les rapprocher des affirmations religieuses qui précèdent. La raillerie ou l’invective contre le clergé se retrouve dans la bouche et sous la plume des plus croyants, et surtout des mystiques. On comprend que le clergé ait tenté de s’identifier à la religion et d’imposer le respect de sa personne, mais un Savonarole, une sainte Catherine de Sienne dépassent en violence tout ce que les ennemis de l’Église ont proféré. Il ne faut pas oublier que Léonard, ingénieur militaire de César Borgia, a vécu sous le pontificat d’Alexandre VI ; et quand il dit : « les bons frères sont des Pharisiens », on doit se souvenir que saint François est mort depuis le samedi 3 octobre 1226, au crépuscule, et que le Verbe franciscain a été vaincu depuis deux siècles par l’action dominicaine. V. La Doctrine de Dante (Sansot).
Commenter  J’apprécie          00
L'homme et les animaux ne sont qu'un passage et un canal à aliments, une sépulture pour d'autres animaux, une auberge de morts, qui entretiennent leur vie grâce à la mort d'autrui, une graine de corruption.

2798 – [Folio/sagesse n° 5959, p. 14]
Commenter  J’apprécie          72
Aux ambitieux que ni le don de la vie ni la beauté du monde ne suffisent à satisfaire, il est imposé comme châtiment qu'ils gaspillent la vie et ne possèdent ni les avantages ni la beauté du monde.
Commenter  J’apprécie          90

Video de Léonard de Vinci (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Léonard de Vinci
Léonard de Vinci, la biographie https://leodevinci.com/
https://www.editionsquanto.com/produit/14
Il a été le génie le plus créatif de l'histoire. Quels secrets peut-il encore nous apprendre ? Léonard de Vinci était enfant illégitime, homosexuel, gaucher, végétarien, distrait et parfois hérétique. Cette inadéquation aux moeurs de l'époque a décuplé sa créativité.
Dans la catégorie : Mélanges littérairesVoir plus
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature italienne, roumaine et rhéto-romane>Mélanges littéraires (68)
autres livres classés : philosophieVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (107) Voir plus



Quiz Voir plus

Philo pour tous

Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

Les Mystères de la patience
Le Monde de Sophie
Maya
Vita brevis

10 questions
438 lecteurs ont répondu
Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

{* *}