Contre toute attente, après la trahison des dirigeants de la Civilita, Alaïs, uniquement motivée par l'idée de venger l'assassinat d'Ulysse, rejoint le camps d'Arkadus. Dans le même temps, ses amis, tout en souffrant de cette trahison, s'attèlent à combattre non seulement Heredes, mais également leur propre organisation. Une lutte incessante qui exacerbe la rancoeur comme les tensions et ne leur laisse aucun répit.
Le volet inhérent à l'Antiquité prend une place prépondérante au coeur de l'intrigue et on découvre en profondeur le passé de Gaïa, d'Arkadus dont on discerne les motivations premières ainsi que son véritable dessein et surtout le parcours de Sirian dont les agissements empruntent soudainement un chemin inattendu. La sorcellerie est également exploitée plus en détail avec de longues explications concernant les magiciennes et leurs interactions dans les évènements. le rythme du récit est cette fois parfaitement maîtrisé, le caractère des personnages, dont la profondeur a nettement évolué, bien mis en évidence et des réponses concrètes viennent éclairer les diverses intrigues. Un final dantesque avec un Nunzio plus que surprenant et un duel de magies épique vient de façon inespérée clore brillamment la trilogie malgré un épilogue plutôt complaisant.
Paradoxalement, au vu des deux premiers volumes relativement légers et peu palpitants,
Soalïs Auvi, façonne, avec Résilience, un récit qui atteste de beaucoup plus de maturité, aussi structuré que séduisant même si cela ne rattrape pas totalement l'ensemble. À l'égard de ce parachèvement, on ne peut que regretter la faiblesse des précédents ouvrages qui déprécie une oeuvre qui, abordée différemment, avait tout pour plaire et pas simplement à un public spécifique.