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EAN : 9782357791152
502 pages
Camion Blanc (14/03/2011)
4.25/5   4 notes
Résumé :
Brady est parti d'un constat simple : les études faites sur les tueurs en série et sur le meurtre en général ont été écrites par des universitaires, pas par les tueurs. Il prend donc la plume pour exposer ici sa vision de la société, sa conception du bien et du mal, le concept du relativisme moral et démystifie le tueur en série.
La seconde partie du livre est consacrée à l'étude de tueurs en série célèbres. Brady décortique tour à tour leurs personnalités et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un livre sur les tueurs en série écrit par l'un d'eux. Voila un livre qui sort du lot. Ian Brady nous livre sa pensée, une observation poussée sur les travers de nos sociétés, ses lois et ses morales... Sur la psyché du tueur, la sienne mais également une analyse sur des sérial comme Gacy, Bundy, Ramirez et autres...
Ce livre, comme l'auteur le décrit lui-même, est une dissection de l'essence du crime du point de vue du meurtrier.
Brady nous pousse a la réflexion, a renfort de phrases philosophiques et de citations de personnalité tels: Rimbaud, Oscar Wilde ou encore Shakespeare...
Un livre vraiment très intéressant pour qui s'intéresse au sujet des tueurs en série,
ou qui aimerait plonger d'un peu plus près dans l'âme sombre d'un maniaco-killer.

"Jetons nous dans la mêlée, et si ce n'est au ciel, allons ensemble en enfer !"
_Shakespeare
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Invariablement, les actes qui semblent intelligents et intéressants en imagination sont malheureusement décevants et comiques en pratique, encore plus quand ils n'ont pas été pensés minutieusement. Penser les choses donnent aux gens des maux de tête.
Ils croient penser quand en fait ils ne font que rêver les yeux ouverts. Par exemple, quand vous leur demandez ce qu'ils pensent de l'aventure, ils exprimeront une attitude vague, indéfinie et pro-aventure, comme presque tout le monde, tout en étant assis confortablement dans un fauteuil. Ils mettent sur un pied d'égalité, ou confondent, le fait qu'ils aiment l'idée de l'aventure et leur capacité à participer à l'aventure réelle. Alors que, en pratique, ils risquent de découvrir très vite que la véritable aventure - celle où on risque sa vie - est dérangeante, comme entrer dans une quatrième dimension où le confort des lois et des règles qu'ils prennent pour argent comptant dans la vie normale ne s'applique plus.
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Presque tout le monde pense pouvoir écrire un livre ou composer une chanson en s'y mettant vraiment. Ils pensent cela juste parce qu'ils peuvent facilement comprendre les produits finis des autres. Ce n'est qu'en s'essayant eux-mêmes à la tâche de la création qu'ils se rendent compte de leurs propres limites, de leur manque d'imagination, des pouvoirs abyssaux de l'expression de soi et de leur manque d'habitude à réfléchir profondément à un sujet.
Se rendre compte de l'énorme gouffre qui existe entre la compréhension et la créativité personnelle - et l'effort intellectuel pour capturer et exprimer une idée complexe en des termes simples - est humiliant.
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Vous allez découvrir dans peu de temps que ce livre n'est pas une excuse. Pourquoi devrait-il en être une ? A qui devrais-je m'excuser et cela ferait-il une différence pour quelqu'un ? Vous me maintenez jusqu'à la mort dans une boîte de béton qui mesure huit mètres par dix et vous vous attendez aussi à des aveux publics dictés par le remords ? Ce genre de faux repentir extorqué pendant les procès spectacles ? Débarrassez votre esprit de ce genre d'attente. Je ne me conformerai pas aux prétentions morales de la masse bovine ; pas plus que je ne flatterai cette autorité débile.
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Quand la plupart des gens approchent d'un âge mûr ou de la vieillesse, comme moi, leurs choix sont de plus en plus gris, par contraste avec les choix plus tranchés, blancs ou noirs, de leur jeunesse. Certains pensent que la tendance au compromis est un signe de sagesse et de tolérance. Je considère que c'est se vendre, une retraite sur les confortables prairies du troupeau.
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Les tueurs en série, sur ce point en particulier, comme les écrivains, poursuivent la quête d'une forme d'immortalité d'une façon solitaire et similaire, l'un utilise le stylo au lieu d'un couteau, l'autre la peau au lieu du papier. En termes métaphasiques, pour eux le meilleur média est l'homme, le reste n'a pas assez de substance, manque de durabilité et de satisfaction existentielle, il n'y a pas de substitut à la possibilité d'écrire sur des pages vivantes, des pages qui respirent.
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