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EAN : 9781520685472
328 pages
Auto édition (05/03/2017)
3.67/5   6 notes
Résumé :
7 ème roman de l'auteur. Classé 3ème au Prix du Quai des Orfèvres 2017. Qui en veut à Baptiste, ce flic irréprochable du 36, au point de vouloir lui faire endosser un crime qu'il n'aurait pas commis ? Son pote ? Marginal invétéré, continuellement empêtré dans d'impossibles embrouilles ? La sœur de sa petite amie ? Cette fille récemment débarquée avec son passé aussi alambiqué que le présent qu'elle charrie avec elle ? Un criminel, qu'une justice trop laxiste a libér... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Comme à chacun des romans de cet auteur, j'apprécie les tournures, les intrigues, les énigmes, tout ce qui fait un Très bon Thriller !
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Jamais elle ne m’avait autant appelé par mon prénom. C’était une technique que je connaissais bien. Créer un lien de familiarité avec le suspect. Le rendre plus malléable, plus perméable au travail de fond qui allait suivre. Mais voilà, je n’étais pas SON suspect ! Et que venait-elle de dire ? Le portefeuille de Belliard ? Comment avais-je pu être manœuvré avec autant d’efficacité et surtout comment pouvais-je expliquer tout ça autrement qu’en avouant ? En avouant un homicide dont je n’étais pas l’auteur, du moins pas un auteur conscient de l’acte qu’il avait commis. Il m’a fallu un instant pour digérer ce qu’elle venait de m’apprendre. Elle a enfoncé le clou, en cherchant à en savoir davantage. - Votre arme, Baptiste, elle est où ? - Avec moi. - Si vous n’y êtes pour rien, on va l’examiner. Venez nous l’apporter. C’était inutile puisque c’était elle qui avait servi à tuer, en tout cas, elle avait été utilisée. C’est ce que je lui ai dit. - Alors, il faut qu’on en parle Baptiste. Vous me connaissez. Je ne vous laisserai pas tomber. Si, comme vous le dites, vous n’êtes pour rien dans cette affaire, on va vous sortir de là. Vous avez ma parole. Sa parole ? Elle pensait d’abord à sa carrière, oui. Je n’étais pas dupe. Quand elle aurait connaissance de l’ensemble des charges qui pesaient sur moi, elle aurait tôt fait de se désintéresser de mon sort, voire d’en rajouter pour éviter à son service d’être éclaboussé par les retombées qui n’allaient pas tarder à pleuvoir. C’était compréhensible. Sans doute qu’à sa place, j’aurais fait la même chose. - Vous ne pourrez rien pour moi, madame. Inutile de se mentir ! Toute cette affaire a été conçue pour que je ne puisse pas me défendre. Je le sais et je sais aussi comment ça se passe. Une fois que les gendarmes m’auront mis la main dessus, je serai foutu ! C’est une voix masculine qui a pris le relais. Sûrement le directeur d’enquête. - Capitaine Lenormand, ne faites pas l’imbécile. Vous allez être recherché. On me dit que vous êtes un bon officier, vous savez donc qu’on ne lâchera rien et que vous serez arrêté. N’aggravez pas votre cas. Si vous avez quelque chose à nous dire, venez ! On vérifiera toutes vos déclarations. On ne peut pas … Ma  patronne l’a interrompu. Semble-t-il agacée d’avoir été doublée par le militaire qui occupait son bureau. - Personne ne va vous venir en aide, Baptiste. Personne. Je vais y veiller. Votre cavale ne durera pas longtemps. Votre comportement ne plaide pas en faveur de l’innocence dont vous vous réclamez. Allez, ne faites … J’ai coupé la communication. Elle allait rappeler, mais je n’avais plus l’intention de décrocher, ça ne servait à rien. En effet, quelques secondes plus tard mon téléphoné a sonné, je l’ai posé sur mon siège. À présent qu’ils savaient que je ne me livrerais pas, ils allaient lancer des recherches sur ma ligne téléphonique, ils allaient géo-localiser mon portable. Il ne me restait plus beaucoup de temps pour l’utiliser. Je me suis pris la tête à deux mains et j’ai réfléchi. J’allais me terrer dans la cabane en bois de Jean, mais ce n’était pas une solution. Juste un répit avant mon interpellation. Je devais agir. Retrouver ces filles qui s’étaient évaporées après m’avoir attiré dans leur nasse. Ma patronne avait raison. Je ne pouvais plus compter sur l’aide de mes collègues. De toute manière, je les connaissais et je savais qu’aucun d’eux n’allait prendre des risques pour m’épauler, me communiquer des informations. J’allais me retrouver seul pour enquêter. C’était presque perdu d’avance. Sans le soutien des fichiers, des moyens techniques et de la logistique policière, un flic n’était rien. Alors, j’ai pensé à Jean-Marc. Son état de santé ne lui permettait pas de  m’apporter son aide, mais il pouvait au moins me conseiller. S’il y avait quelqu’un pour voir clair dans cette affaire et me guider dans les opérations que je souhaitais mener, c’était bien lui. De toute ma carrière, je n’avais pas connu meilleur policier. Il avait ce don pour analyser les choses et prévoir les évènements qui forçait le respect. Quasiment de la clairvoyance. Je savais que dans tous les services de police de la région parisienne, on le surnommait « le sorcier » et même ceux qui jalousaient ses succès reconnaissaient ses capacités. En dépit de cette aura qu’il aurait pu exploiter à son avantage, Jean-Marc était un solitaire. Ses amis n’étaient pas nombreux et j’avais la chance d’en faire partie. Tout comme Romain, dans une autre mesure, c’est lui qui m’avait choisi. Je voulais croire qu’il avait su déceler en moi un flic compétent qui marchait dans ses pas. Les gendarmes n’avaient pas encore eu le temps de placer mon téléphone sur écoute. Il fallait demander une autorisation au magistrat et je voulais profiter de ce laps de temps. Ils apprendraient, en étudiant mon listing, que j’avais appelé Jean-Marc, mais ne sauraient rien de notre échange. Comme bien souvent, c’est Béatrice qui a répondu à mon appel. Puis elle me l’a passé en me recommandant de ne pas l’épuiser. Il ne quittait plus son lit. Je lui ai trouvé une voix fatiguée et durant quelques secondes j’ai pensé à abréger notre conversation. Mais il avait déjà senti que quelque chose n’allait pas et c’est lui qui m’a engagé à poursuivre. Je lui ai donc tout déballé et il m’a écouté, en m’interrompant de temps en temps pour me faire préciser un détail, corriger une omission. Quand j’ai eu fini, il a résumé la situation en une phrase. - Tu es dans de sales draps ! - Je sais, Jean-Marc. Je ne pourrais pas me planquer très longtemps. Je ne suis pas de l’autre bord. Il savait ce que je voulais dire. Les malfaiteurs qui échappaient à la police avaient le plus souvent le soutien de nombreux marginaux qui permettaient à la cavale de durer très longtemps, parfois plusieurs années. Ce n’était pas mon cas. J’ai poursuivi, car j’ai voulu savoir ce qu’il pensait. - Tu me crois au moins ? - J’aurais des raisons de ne pas te croire ? Ton histoire est complètement dingue et tu es tellement bien ficelé qu’on pourrait douter de ce que tu racontes. Mais je te connais, je ne peux pas faire autrement que te croire.
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J’avais affaire à un mur. Un mur que je ne sentais pas frémir sous les coups de bélier que je lui assénais.
Ce n’était pas si grave, car l’évidence s’imposait, mais c’était frustrant. J’aurais aimé pouvoir recevoir les parents de la jeune Maëva et leur dire : « Voilà, je sais ce qu’il s’est passé ».
Ça ne leur aurait pas rendu leur fille. Ça n’aurait pas effacé leur chagrin, mais ça aurait contribué à les aider à faire le deuil de leur petite. Il est difficile d’apprendre ce que son enfant a enduré, il est plus dur encore de l’imaginer, d’en faire sa propre séquence, alors que c’est un autre qui en est responsable.  Un monstre qu’on veut pouvoir maudire.
Et ce type arrogant et cruel les privait de cette ultime et légitime vengeance.
Il n’a pas été plus loquace avec les collègues de la 3ème DPJ qui sont venus l’entendre durant notre garde à vue. Il était pourtant bien accroché avec son ADN et la vidéo surveillance de l’hôtel où s’était déroulée la partie de poker. Il avait décidé de se taire. Il s’est fermé comme une huitre et le magistrat qui s’occupait de ce dossier n’a pas souhaité qu’il lui soit présenté.
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Sans le soutien des fichiers, des moyens techniques et de la logistique policière, un flic n’était rien.
Alors, j’ai pensé à Jean-Marc.
Son état de santé ne lui permettait pas de  m’apporter son aide, mais il pouvait au moins me conseiller. S’il y avait quelqu’un pour voir clair dans cette affaire et me guider dans les opérations que je souhaitais mener, c’était bien lui.
De toute ma carrière, je n’avais pas connu meilleur policier. Il avait ce don pour analyser les choses et prévoir les évènements qui forçait le respect. Quasiment de la clairvoyance. Je savais que dans tous les services de police de la région parisienne, on le surnommait « le sorcier » et même ceux qui jalousaient ses succès reconnaissaient ses capacités.
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Il y a un millier de choses que l'on décide dans la vie. Que dis-je ? Un million, sans doute. Vous en convenez avec moi ? On choisit la route qu'on doit emprunter pour se rendre au boulot, on opte pour le dentifrice qui nous rassurera sur notre haleine, la taille de la portion de frites qu'on va engloutir le midi au fast-food, le moment où on va enfin se décider à appeler la fille qu'on a accrochée sur l'un des sites de rencontre auquel on est abonné, le cinoche qu'il va falloir faire pour la conduire jusqu'à son lit et finalement le programme télé hyperchiant devant lequel on va s'endormir parce qu'elle aura décidé qu'il convenait de se voir quelques fois avant de laisser une main malhabile dégrafer son soutien-gorge.
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Elle l’aimait et c’est pour cette raison qu’elle se donnait à lui. Il l’avait possédée et avait lu dans ses yeux quelque chose qu’il n’avait pas su décrire.
Même aujourd’hui, il en était incapable.
Une flamme étrange, une complicité malsaine, une violence contenue.
Quelque chose qui ressemblait à ses propres pulsions.
Quelque chose qui les unissait. Quelque chose d’indestructible.
L’amour.
Un amour fou.
Un amour interdit.
Un amour qui avait poussé l’enfant à commettre l’irréparable.
On les avait séparés.
Il savait qu’elle en souffrait, mais il ne pouvait rien faire pour la délivrer.
Il lui fallait attendre.
Toujours attendre.
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