Première lecture mais j'y reviendrai avec plaisir car les textes sont denses.
Les liens entre poésie et sexualité ont toujours été étroits dans la littérature et l'auteure ne se prive pas d'y faire référence :
Ronsard,
Shakespeare,
Baudelaire, Rimbaud, et certainement d'autres que je n'ai pas reconnue...
Pourtant, il me semble qu'il s'agit dans ce recueil, davantage d'une écriture sexuée dans sa forme, que d'un sujet ou une thématique. J'en veux pour preuve ce poème : "C'est la foi, c'est le verbe, et tout à la fois le saut des sauterelles et la piqure du moustique. C'est le mal, son sceptre et son lasso, pour relier tout ce qui se délite et abriter le vagabond et ses délires. C'est la chose collée à ses maux. le fond et la forme, les cursives et leurs mélodies, les rondeurs au creux de la main et l'âme à fleur de peau.
C'est mon sang au dehors, en rivières éparpillées, c'est le fil et l'aiguille suturant les deux bords de la plaie d'un joli point de croix.
Parce que les mots filent presque malgré moi, parce qu'ils galopent dans les vallées d'Alexandrins, dans une course vers la source hémophile, le chaos informe des désirs en bataille, une croisade d'où l'on ne ramène jamais aucun Graal.