Les vacances d'un jeune aristocrate Anglais de quinze ans dans un hôtel au bord de la Tamise vers 1930.
Dès les premières pages je pense avoir compris pourquoi William S. Burroughs aimait ce livre et l'avait préfacé, l'écriture est classique, mais pas vieillotte et je trouve que le style a un côté "psychédélique". Un roman où il ne se passe presque rien, son originalité est la narration faite à travers les fantasmes et rêveries du garçon. On peut apprécier aussi l'évolution par rapport à l'Empire Britannique en 1930.
Dans ce livre assez autobiographique, Denton Welch sous-entend l'homosexualité d'Orvil de manière allusive (il était ouvertement gay, chose peu commune en 1945), à noter aussi la manière si pudique de parler de ses masturbations, un décalage significatif par rapport à notre époque. L'écriture est fluide, on peut apprécier le côté extravagant et la manière dont Orvil voit le monde, avec un côté enfantin, poétique et surréaliste. Un livre intéressant.
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Un roman initiatique, mais surtout une langue, une écriture à couper le souffle. Ce livre est pour moi une véritable découverte littéraire. Pas un mot convenu, pas une image déjà vue. La personnalité qui se cache derrière le livre est incroyablement fort, originale, sensible et ... attachante.
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Malgré une préface très prometteuse, Burroughs, je me suis ennuyée, et je n'ai pas vraiment accroché. Je n'ai pas vraiment ri. C'est très bien écrit mais...ce livre ne m'a particulièrement touchée...
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Une petite déception avec ce roman dont j'attendais beaucoup et dont le rythme m'a parfois ennuyé.
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- Tu habites près d'ici ? demanda l'homme gentiment.
- Je passe l'été avec mon père et mes frères dans l'hôtel là-bas… Il fit un geste vague.
- Tu ne campes pas ?
- Non, j'aimerais bien. J'aimerais vivre comme ici dans une cabane près de l'eau, vivre à moitié nu, être tout bronzé, allumer des feux pour faire cuire mes repas, faire du bateau, nager, chanter, avoua-t-il avec envie. Est-ce que c'est votre cabane? demanda-t-il après une pause.
Un serveur démodé aux pieds plats et aux quelques rares cheveux, et une serviette sale sur les bras, les conduisit à une table. Orvil le détailla comme une relique intéressante. Le considérer comme un être humain aurait gâché le repas. Cet homme etait comme une mer d'affliction dont Orvil, en se concentrant sur le menu, repoussait les vagues. (p.40)
Ben but de la bière. Ce qu'il voulait vraiment, c'était un whisky soda, mais son sens des convenances lui rappela que cette commande serait un peu choquante pour un garçon de dix-sept ans et il n'allait jamais contre la bienséance.