Trente lunes pour un soleil, tome 1

Trente lunes pour un soleil, tome 1 de Kloé Bennett

Lisez bien la note en début de livre, elle est très importante afin de comprendre pourquoi l'auteure à décider de parler de la dépression de manière moins poussée et de la faire passer en second plan !

Elisabetha était proche de Millie, sa grande soeur, jusqu'à ce qu'un évènement vienne chambouler l'équilibre familial. Elle entretient une relation conflictuelle avec sa mère qu'elle ne considère d'ailleurs même pas comme telle vu qu'elle ne s'occupe pas d'elle depuis le décès tragique de son père. Une mégère qui ne comprend et ne comprendra jamais sa fille, elle me sort par les yeux. Eli doit déménager avec sa soeur loin de ce foyer devenu toxique, du moins, c'était le plan initial…
Suite à ses déceptions, Elisabetha refuse de s'attacher à qui que ce soit de peur de souffrir, encore. Cela dit, elle n'est jamais seule puisque Deb lui tient constamment compagnie, ce dont elle pourrait bien se passer si elle avait son mot à dire.

Concernant sa mère, parfois, on se dit que certaines ne sont pas faites pour enfanter tandis que d'autres oui, mais n'en ont pas la chance. Eli a appris à se foutre du regard et de l'avis des autres et elle a bien raison, on devrait tous agir de la même manière. Son côté fragile derrière cette carapace me donne envie de la prendre dans mes bras et lui dire que tout ira bien, elle me touche. Je me retrouve vraiment en elle dans certains aspects de sa personnalité et de ses goûts, c'est un personnage très réaliste, on voit que l'auteure y a mis beaucoup d'elle-même et nous transmet ses émotions à travers ses mots.

Laro doit emmener son demi-frère à un groupe de paroles, néanmoins, ce dernier lui demande une faveur. Lui qui est dans le contrôle constant ne sait pas encore que tout va changer pour lui à partir de ce moment-là. J'aime son fort caractère, son côté un peu bourru — encore plus quand il remet à sa place le Dr Varov — et surtout son instinct de protection vis-à-vis d'Elisabetha. Nous aussi on veut un Laro, prêt à nous protéger, dans nos vies !

Suite à une discussion, les deux protagonistes décident de partir un mois ensemble. Seulement, chaque jour lors de ce voyage qui les rapprochera, chacun devra réaliser un défi, le meilleur gagnera la récompense de son choix. Attention aux conséquences que ce voyage ainsi que les non-dits vont engendrer quant à leur relation future, tout ne sera pas de tout repos, surtout avec leurs deux caractères explosifs.
Laro aura deux options lors de ce périple, soit il révèle la vérité à Eli soit il continue de se taire et garde le secret qui est le sien depuis deux ans en ayant conscience qu'il peut potentiellement la perde suite à ça.

On démarre dans le vif du sujet avec une séance chez le psychologue pour Elisabetha qui partage ses angoisses et ses ressentis, estimant ne pas avoir besoin de venir à ce genre de séances. de ce fait, on ne peut pas dire qu'elle soit très enthousiaste pour déballer sa vie et raconter ses problèmes, ce que je peux comprendre. Il n'est pas simple de se livrer dans la vie de tous les jours, même quand on l'a décidé, alors pourquoi serait-ce le cas lors de séances que l'on n'a même pas souhaitées. J'aime vraiment le fait que l'on est accès à ses séances comme si on y était, on fait quelques sauts dans le passé dans le but de mieux comprendre la situation dans laquelle elle se trouve à présent.

L'histoire des deux soeurs m'a énormément émue, peut-être parce que leur relation fait écho en moi d'une certaine manière, mais aussi par l'aspect tragique de leur enfance où elles ont dû faire face à un drame et se reconstruire sans l'aide de personne. La maladie est abordée d'une très belle manière, avec des mots justes et percutants, qui nous poussent à réfléchir sur cette maladie qui touche bien plus de monde que ce que l'on pourrait s'imaginer.

J'avoue avoir été très intriguée par le fait que Laro semblait connaitre Eli ce qui n'était pas réciproque, je me suis questionnée sur la raison, mais la réponse vient assez rapidement dans le récit même si nous n'avons pas immédiatement tous les tenants et les aboutissants.

Je me suis bidonnée pendant la première séance de groupe de paroles quand Elisabetha parle pour la première fois à Laro. J'apprécie cette connexion quasi instantanée entre les deux, chacun entrant dans le jeu de l'autre, se séduisant mutuellement malgré les circonstances peu enclines. Il y a des échanges très très intenses entre les deux, j'admets avoir un peu jalousé Elisabetha, j'aurais bien pris sa place.
Nos deux héros se rendront vite compte qu'ils ont bien plus en commun qu'il y parait. Je les trouve si adorables ensemble, ils forment un couple parfait à mes yeux, ils pansent les blessures de l'autre sans même s'en rendre compte.

Qu'on soit clair, le Dr Varov m'agace, j'ai envie de le secouer le petit chien-chien à sa mémère. le Noa je ne le sentais pas, mais pas du tout, il pue les emmerdes à plein nez, je ne pouvais pas m'empêcher de me dire qu'il allait commettre quelque chose de grave un jour. Une révélation sur un personnage m'a surprise, je ne m'attendais pas à ce qu'elle souffre de ça et du coup je comprends que ce qu'elle a vécu est grave pour en arriver là.

Est-ce qu'on peut parler de Marinelli père deux minutes ? L'archétype de l'avocat sans coeur capable de se regarder dans une glace même en ayant permis à la pire des vermines de s'en sortir. Quel gros c*****d ce type, bordel, aucune compassion ou gentillesse, ça me met d'autant plus en colère quand on sait ce qu'il a fait concernant sa mère ! D'ailleurs, j'ai eu les larmes aux yeux pendant un passage dans le livre où Laro parle d'elle.

J'ai un gros gros coup de coeur pour le personnage d'Angelo, le grand-père de Laro. Ça a été difficile pour moi de les quitter, je me suis tellement attachée à eux, ils sont beaux et touchants ensemble, l'une des plus belles histoires d'amour que j'ai pu lire. Vous l'aurez compris, je vous conseille ce livre à 10 000 %, foncez les yeux fermés. La plume de Kloé est tellement fluide que vous ne verrez pas les pages défiler.

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