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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Marie-Hélène Prouteau. Avec ce titre surprenant "Voltige !", le recueil d'Isabelle Lévesque — accompagné d'une belle postface de Françoise Ascal — se place sous le double signe de l'injonction aérienne et de l'impératif. Que dire de cet impératif qui résonne à de multiples reprises dans ces vers : « Aime le vent », « Consens le printemps crie », « Ne te retourne pas, jamais, retiens tes mains, la feuille écartée te montre », « Malmène mes yeux froids », « Naisse encore le jour : reviens » ? Souvent placé à l'entame d'une strophe, voeu pressant, apostrophe, ordre, sommation, il évoque la tonicité d'une voix singulière. Celle d'une femme qui dit l'amour en poésie. Un peu comme Marie de France, cette autre femme poète, chantre de la fin'amor courtoise dont l'ombre se glisse dans le recueil avec l'évocation du Lai du chèvrefeuille.
Dire le désir féminin à l'impératif, dans sa nudité incarnée, voilà qui renouvelle le thème du chant d'amour, l'adverbe « passionnément » répété dans ces vers y pointant exaltation, « fièvre » du mouvement. La poète entre ainsi en parfaite connivence avec les lavis de l'artiste Colette Deblé. Des corps féminins libres, légers, victorieux, qui donnent l'impression d'entrer dans une danse.
Envol et chorégraphie de corps à l'unisson, le principe cinétique emporte irrésistiblement les vers d'Isabelle Lévesque marqués par l'alacrité joyeuse :
"La boucle des rêves s'achève,
manège, haltes brèves contre ton corps.
Danse le coquelicot !"
[...] En lisant ces vers aériens, comment ne pas penser à ce qu'écrit Paul Valéry, ce poète qui a écrit sur la danse de si belles pages : « Dire des vers c'est entrer dans une danse verbale » ?


Lien : https://www.recoursaupoeme.f..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Extrait 2


Je pose à mi-chemin les images.
Tu dis la photo, unique. Instant saisi.
Mon avion de papier ploie les coquelicots
dans mes rêves. Je te ressemble :
mêmes sépales, même saveur.
Ta fièvre florale ravive les blés,
Nos mains frôlent sans toucher.
Tout effleure, sombre présage terrassé.

Les signes du coquelicot
retiennent nos pieds
dans son sillage.
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Extrait 3


Ensemble étonne celui qui tremble
encore, même fleur, jonquille, âtre,
étang propice.
Graine gramme,
légère apparence
(ton ombre insinuée où).
La chair meurtrie du manque assoit
l’or en fleur. Librement le ciel consent.
Tu étends le cercle au seul assaut.
Nous
en cette suspension,
la grâce affine le doute.
Nous
liés à chaque étape,
reconnus.
La fleur résiste,
le coup la porte,
le cœur cogne,
ravi, ici
perçant l’ailleurs
qui offre le disparu

- juin.
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Extrait 1


L’aurore est assoiffée.

Vois mes mains défaites,
le coq est annoncé. Matin,
jour, l’ombre des fleurs attend.
Les pétales à midi feront
le désarroi du vent,
les coquelicots légers seront
notre lutte. Tu rejoindras
les blés le pain la couleur.

Je prendrai le cuir
de nos pas nus
sur la terre.
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Sous un arbre pareil.

Une porte silencieuse couvrait les pas.
Les champs nous entouraient,
surfaces lisses et blondes, emprise des bruits
dissipée.

Tu répondais au soleil par un nom de fleur.

Pâquerettes, coquelicots, bleuets
(et les boutons d’or !).

Jour pareil ne fut qu’une volée
(l’appel d’un avion frôlant les arbres,
il nous parut si proche).
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Je reste où livre à demeure, je recompte
aux champs les brins
à tout ja mais.
Rien ne fait pétale à revers. C’est
coquelicot la vie – toujours.
Orchestre, cacophonie, le cours des fleurs.

Je veux des gestes orange
de tige frêle. Toute une heure sise de silence.
Je veux. Tordre le cou des principes
pour étreindre le corps lent du soir.
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