Comme le dit lui-même
Didier Balducci, autrement connu sous le nom de Memphis Mao, «
Mondo Elvis » n'est pas kitsch, ni écrit au second degré et encore moins ironique, et j'ajoute qu'il n'est pas non plus sarcastique.
«
Mondo Elvis » est un monument érigé à Elvis. L'oeuvre d'un fervent croyant (ou d'un militant), d'un pèlerin prosélyte pour qui Elvis Presley serait Jésus Christ (ou Mao). Ce qui est probablement vrai puisqu'il existe des reliques du King, de la vraie sueur, des boules à neige, des rouflaquettes postiches, etc, analysées dans « Elvis, objet de culte », quatrième chapitre du livre...
Du Livre plutôt. Malheureusement j'habite trop loin du domicile niçois de l'auteur pour visiter ce qui semble être un véritable musée.
Il faut le dire, l'amour de D. Balducci pour le King est le même que celui des nonnes pour le Christ. le Rock est sa Bible, la guitare sa croix.
L'auteur ne fait pas qu'écrire, il est aussi artiste et utilise tous les ressorts de son talent : collages, roman-photo détourné de la vieille série à succès Dallas, parodie de Tintin, piratage littéraire, etc.
En 250 pages richement illustrées,
Didier Balducci brosse un portrait d'Elvis Presley hors du commun, ce n'est ni biographie ni une discographie commentée, c'est autre chose de plus grand. C'est le livre du fan absolu, le bréviaire du rock'n roll.
Parmi mes chapitres préférés, il y a cet authentique catalogue sociologique « Elvis et ses sosies» avec le portrait hilarant d'Eryl Prayer l'Elvis varois, quant à « Elvis, soleil radieux des nations progressistes » c'est presque un manifeste. « Elvis/Mao » ou comment expliquer l'histoire du rock grâce au maoïsme donne droit à une couronne de lauriers pour l'auteur. Dire un mot de « Elvis dans la littérature » serait gâcher la découverte d'un des sommets du livre.
Et ces pages consacrées au « Elvis nain », inoubliables !
P.S : «
Mondo Elvis » contentera aussi les fans
De Chateaubriand, chaque chapitre est orné d'une citation de l'illustre mémorialiste.