Vous retiendrez mon nom

Que dire de ce livre!!!

Je dois avouer que je suis mitigée. L'histoire en elle-même est vraiment bien.
Le style d'écriture de l'auteure m'a un peu dérangé au début mais on s'y fait à la longue. C'est un langage vraiment vulgaire très clairement.

Si je ne mets que 3,5 c'est tout simplement à cause de la fin du livre.
Tout était là pour faire un super livre, sauf qu'il n'y a très clairement pas de fin pour moi.
On reste sur notre faim!!

Dans ce roman, on va suivre Karim qui va découvrir le corp de Zineb, une jeune fille sans histoire, apprécié de tous.
Quelques jours plus tard Sublime, un ami de Karim s'est volatilisé. Sublime aurait-il quelques choses à voir avec le meurtre de Zineb?
Karim va mener sa propre enquête et, peu à peu, ouvrir les yeux sur le monde qui l'entoure.

🕵🏻 Dès le début de l'histoire l'autrice pose les bases d'une intrigue qui semble beaucoup plus complexes que celles des romans policiers d'ados clichées. On plonge dans la vie de Karim, un adolescent sans histoire passionné par la boxe et les sorties avec ses copains. Un matin, son quotidien bascule : il découvre le corps inerte de Zineb, une camarade de son lycée plutôt populaire et appréciée par tout le monde.

Comme si la découverte de ce meurtre n'était pas assez, son nouveau meilleur ami, Sublime, lui laisse un mot d'adieu et l'un des escarpins que Zineb portait le soir de sa mort et qui a servit d'arme au tueur, avant de s'enfuir. Refusant de croire en la culpabilité de son ami, Karim va mener son enquête avec l'aide du commissaire en charge des investigations …

✒️ J'ai adoré le style de l'autrice. Sa plume est super légère, ce qui est parfait pour un roman YA policier. L'enquête est passionnante, on suit les investigations de Karim avec entrain et les secrets nous tiennent en haleine tout le long. J'ai deviné rapidement quelques éléments du meurtre mais bon à force de lire des romans policiers je commence à deviner de plus en plus souvent les dénouements !

✨ Côté personnages, j'ai vraiment apprécié l'amitié Karim – Sublime que je trouve très sincère et touchante. le fait que Karim décide de mener l'enquête sur le meurtre de Zineb pour prouver que son meilleur ami n'y est pour rien m'a plutôt touchée. J'ai été plutôt surprise par l'évolution du personnage au fur et à mesure des investigations également.

Enfin le seul point négatif du roman est sa fin ouverte. Vous savez très bien à quel point je n'aime pas les fins ouvertes et bah malheureusement là ça n'a pas loupé. J'ai vraiment besoin d'avoir toutes les réponses à mes questions quand je lis un roman policier. Je suis restée sur ma faim et c'est dommage!
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Encore un livre dévoré dans l'espoir d'avoir la fin. Résultat, j'ai sauté au dessus de l'argot, les "?!", le style dont je ne sais pas s'il est réaliste ou maladroit...
Je voulais donc savoir où on m'emmener et je n'ai pas pris le temps d'admirer le chemin.
Quelques impressions malgré tout.
Kamir tourne en rond. Ce jeune homme blond aux yeux bleus d'origine kabyle est à sa place dans cette cité même si chacun lui reproche d'être trop blanc, trop bourgeois, sans doute trop réfléchi. Il est en tout cas bien méfiant et tourne en rond entre son bahut, sa salle de boxe, le kebab et le parc d'enfant. Peu de moyens de se changer les idées, de se cultiver, de sortir de cet entre-soi.
L'enquête policière. Comment faire confiance à la police ? C'est la grande question du roman. Comment faire confiance aux institutions, c'est la question générale. Alors, la question pour le lecteur, c'est de se demander si le roman alimente les préjugés sur les jeunes, la police et la cité. Ou s'il rend compte d'une réalité pour ceux qui ne connaissent pas.
La difficulté d'enquêter, la loi du silence, les grands frères trop protecteurs, les parents dépassés, ça je suis convaincue de cette réalité. Alors pourquoi le reste serait exagéré ?
Le toute, la couverture. Au début, je trouvais le titre incompréhensible et la couverture attractive. Finalement, je comprends le titre sans le trouver bien choisi et je trouve la couverture trop simpliste.

'ai été attirée par la quatrième de couverture. Je ne connaissais pas l'écriture de Fanny Abadie et j'ai donc eu la surprise de découvrir une écriture qui correspond au narrateur mais qui me sort de ma zone de confort. Il m'a fallu un petit temps d'adaptation n'étant pas habituée à ce langage de la cité, enfin de la Tiek, cela va plus loin que le langage de rue que je connais (je suis une vieille et du sud). Il y a des moments où ce langage est moins marqué.

Ce roman aborde plusieurs problèmes sociétaux qui touchent aux banlieues et aux cités. Dans le contexte actuel il a sa place. Zone de non droit ou zone abandonnée aux mains de trafiquants. Concentration de souffrance humaine. Familles monoparentale, religion, déracinement, exil, exclusion, système D, drogues etc. On sent aussi le changement avec notamment les enfants qui on grandit. Par exemple : « tu ne te souviens pas quand tu étais en primaire ». Il est question de mémoire.

Avant le crime il y avait une sorte d'entente entre les différents groupes de protagonistes, chaque adolescent dans son clan, dans son secteur… mais le crime a crée le déséquilibre et le chaos en mélangeant les gens. Point de bascule et chaos.

Réouvertures des plaies. Les mères sont très importantes, celle du narrateur est partie depuis quelques mois, c'est son point faible… lui, il a un père un peu perdu … Karim est fragilisé…

Le narrateur est Kabyle et il vit en périphérie des immeubles. Deux éléments qui le mettent un peu à part. Cela perturbe que ce soit dans le camp des jeunes de la cité ou du côté des forces de l'ordre. C'est lui, Karim, qui trouve le corps, c'est lui va enquêter car il est l'élément charnière entre le frère de Zineb et le présumé coupable.

On va voir les dérapages que la quête de vérité et du coupable va engendrer.

On va aussi découvrir les facettes cachées de gens qui se côtoient… sans finalement bien se connaître.

Comment sortir de cette cité, pour certains c'est le sport, pour d'autres les trafiques en tout genre, pour d'autres le rap… Et les études ? pas vraiment.

Dans la dernière partie il y a une accélération, le rythme s'accélère, il est question de vie et de mort. La résolution de l'affaire va aboutir… mais, la conclusion est terriblement frustrante… car trop réaliste ?!
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Au tout début de ma lecture, j'ai été un peu surprise par le langage des personnages. C'est très urbain, très argotique, autant dans les dialogues que dans les pensées internes de notre narrateur. Un langage qui se développe dans le rap français et qui s'incorpore peu à peu dans le style moderne, dans les conversations des ado. Et il faut suivre, car certains termes sont assez récents et le sens n'est pas toujours très évident.

De plus, il faut un petit moment pour que l'histoire prenne vie et que l'on soit captivé par son avancement. Certes la découverte du corps de Zined arrive très tôt, mais il faut un moment pour se sentir concerné par le sort des personnages et pour imbriquer les choses. Qui peut-on soupçonner, qui semble clean ? Ce sont des questions qu'on se pose un peu sur le tard et c'est ce petit piquant qui m'a manqué au commencement.

Néanmoins, une fois dans le truc, je n'ai pas pu lâcher le livre jusqu'à la fin. Je l'ai lu en quelques heures. J'ai commencé à apprécier les personnages et à m'y intéresser, m'y attacher. Je voulais réellement savoir qui avait fait le coup et comment tout le monde allait avancer suite aux révélations. Ces dernières arrivent en douceur, à des moments opportuns. Je ne me suis pas ennuyée et je n'ai pas trouvé les explications what the fxck ni trop rapides.

La fin me plait, mais elle est quand même ouverte et j'ai été agacée sur le coup. Je suis une flemmarde, j'aime savoir comment tout se termine, autant dans les enquêtes que pour les personnages. Ici, c'est au lecteur de faire certains choix. C'est un peu perturbant pour un thriller/type enquête, mais cela ne m'a pas tant déplu que je l'imaginais.

Le rythme n'est pas croissant et on n'a pas la boule au ventre de savoir comment ça va se terminer pour les personnages impliqués, comme c'est parfois le cas avec les thrillers où la pression finit par monter. Ici, on reste calme, on prend son temps. C'est plutôt réaliste, en fin de compte et ça change. de plus, l'histoire se passe en France, dans un quartier de cité, avec les clichés qui vont avec et sans doute certaines réalités. Il y a des réflexions intéressantes qui sont amenées au cours du récit, ce n'est pas seulement une enquête, mais aussi un moyen de donner de l'espoir et des pistes à suivre, des aides, des conseils, pour des lecteurs adolescents qui se sentiraient dans le flou ou qui se reconnaîtraient dans les personnages. Je pense qu'il est facile de s'identifier à eux.

En quelques mots, je dirais que c'est un thriller intéressant, qui possède de bonnes qualités. Il est peut-être un peu lent au départ mais les personnages sont attachants. La fin ne conviendra pas à tous les lecteurs mais de mon côté elle ne m'a pas dérangé

Karim découvre avec son ami Sublime le corps sans vie de Zineb. Au coeur de l'enquête comme témoin, Karim va devoir décider s'il veut aider ou non les enquêteurs.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de ce livre qui reflète un supposé langage de la cité sans que ce soit réducteur et n'empêche de montrer la complexité des personnages notamment Karim.
J'ai aimé comment le récit met en avant la question des loyautés et comment on peut ou non s'en détacher pour vivre sa vie au travers de ses rêves, ses aspirations...
La professeuse documentaliste de cdicollegeguisthau

C'est un livre bien particulier que celui-ci. Pour le contexte et le style d'abord, plus difficile d'accès encore pour la lectrice non-européenne (à la base, même si j'habite la moitié du temps en Belgique) que je suis. Parce que l'argot employé n'est pas expliqué, que ça part rapidement dans tous les sens et qu'il faut juste s'accrocher le temps de s'habituer. S'habituer au rythme, à la tension, à la violence qui couve. Parce que les mots sont durs, crus, qu'on sent que tout le climat des cités, la pauvreté, la difficulté des ados à se projeter hors de ce cadre (et l'impression que de toute façon c'est impossible).
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J'entame l'année 2022 avec une sortie dont la couverture attire immédiatement l'oeil : Vous retiendrez mon nom de Fanny Abadie.

Dans ce roman policier ado, nous découvrons Karim, un adolescent qui vit dans une cité, et dont le quotidien se partage entre le lycée, la boxe et ses potes, notamment Sublime, un jeune homme en situation irrégulière, avec qui il a tout de suite accroché. Mais cette routine bien rodée est brisée quand il découvre un matin le corps de Zineb, une jeune fille, sans histoire, de son lycée que tous admiraient, tuée d'un coup de chaussures à talon. Et les ennuis ne s'arrêtent pas là puisque quelques heures plus tard, Sublime quitte le quartier, lui laissant en cadeau l'arme du crime…

Karim ne connaissait pas plus que ça Zineb mais se sent en partie responsable de découvrir ce qui lui est arrivé, ne pouvant croire que son meilleur ami soit impliqué. La commissaire en charge de l'enquête ne s'y laisse d'ailleurs pas prendre et lui met la pression pour qu'ils enquêtent ensemble.

Si le roman démarre sur les chapeaux de roue, l'enquête prend du temps à véritablement se lancer, l'autrice s'arrêtant plus sur la vie de quartier entre famille en deuil et envie de vengeance dans un endroit où la loi du silence et la défiance envers la police priment.

On navigue entre préjugés, faux-semblants, secrets, et il n'est pas toujours facile de démêler le vrai du faux dans un quartier où dévoiler la vérité peut être un signe de fragilité et où la confiance envers la police est plus que minime.

Pour son récit, l'autrice a choisi d'adopter un style très oral avec un langage urbain afin de coller au cadre de cette histoire. L'histoire se lit d'ailleurs très rapidement grâce aux nombreux dialogues qui dynamisent le récit et donnent de la consistance aux personnages. Si je comprends le choix du réalisme, en revanche, ce n'est pas ce que j'aime lire dans un roman et cet aspect m'a pas mal gênée. de plus, j'ai eu l'impression de lire certains clichés mais je nuance cette impression en me disant que ce n'est pas un univers dont je suis familière et que, si certains faits me semblent caricaturaux, ils ne sont peut-être que le reflet d'une réalité que j'ignore.
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L'autre point qui m'a dérangée est la fin ouverte. D'habitude, ce n'est pas quelque chose qui me perturbe mais je trouve que dans un roman policier, on a besoin d'avoir toutes les réponses. Nous laisser dans l'expectative de certaines réponses donne un petit goût d'inachevé bien que l'intention de l'autrice - donner du réalisme à travers ce choix - semble assez évidente.