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Une lumière éclatante qui donnait au paysage une vision surnaturelle. Une chaleur sèche et féroce. L'éclat brut du désert lui brûlait les yeux. Aussi, Billy, dans le pick-up de son grand-père, John Vogelin, était obligé de les fermer de temps en temps pour les soulager. En ce mois de juin, comme tous les ans, le jeune garçon va passer des semaines chez le vieil homme. Dans son ranch, le Box V, dans le village de Baker, au Nouveau-Mexique. Entouré de vaches, de chevaux, de coyotes ou de vautours, de montagnes à perte de vue, de cactus desséchés. le vieil homme vit en parfaite harmonie avec ce coin désertique, parfois ingrat, soumis à la sécheresse depuis des décennies. Il est né ici, tout comme son père et le père de son père. Il y mourra. Malheureusement, le gouvernement américain souhaite étendre son champ de tir de missiles et exproprier John. le vieil homme ne compte se laisser faire, même face à cet ennemi tout-puissant...

Inspiré de faits réels, ce roman fait avant tout la part belle à cette nature sauvage, étendue à perte de vue et plombée sous une chaleur écrasante. Une nature que John chérit par-dessus tout et qu'il ne quittera jamais, il se l'est promis. À travers les yeux de Billy, aussi attaché à son grand-père qu'à cette terre aride, émerveillé, comme à chaque fois qu'il revient, de la majesté, de la magie et de la grandeur des lieux, étonné presque de s'y sentir chez lui, l'on suit ce duo terriblement touchant à travers ce rude désert. Edward Abbey décrit avec force et sensibilité la relation entre le vieil homme et l'enfant, qui, cette année-là, sera confronté au monde parfois sans pitié des adultes. Un duo qui nous émeut. Ce roman nous plonge dans une atmosphère lourde et écrasante d'autant que l'écriture d'Edward Abbey est très contemplative, fouillée et minérale. Un roman intense, riche et lumineux...
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De grands espaces indomptés, une belle histoire de famille et un enflé de première qui fera rien que les embêter, le Feu Sur La Montagne se veut aussi contemplatif qu'éprouvant pour les nerfs.
Véritable modèle de western homérique et révolté, ce récit s'inscrit dans la même veine que David contre Jonathan. Bon, Jonathan étant de corvée "chouchous, boissons fraîches" à holliday beach, c'est finalement Goliath qui s'y collera.

Cadre, le ranch de John Vogelin, Nouveau-Mexique.
Un espace épanouissant que Billy, son petit-fils, s'empresse d'apprivoiser depuis quelques étés maintenant.
La vie s'écoule, paisible, rythmée par un quotidien harassant et les visites de leur ami commun, Lee.
Si le ranch de John est un terreau fertile en nuisibles, il en est un nouveau particulièrement malfaisant qui allait supplanter coyotes, lion, et autres crotales en tout genre: l'US Air Force et son ambition tenace de le délester de ses terres au profit d'un champ de tir de missiles.
Et là je vous vois venir. John, gave-toi de pépettes et barre-toi, que vous vous disâtent.
Ben non. le bonhomme, en plus d'être obtus, est blindé de principes.
Cette terre, j'y suis né, j'y mourrai !
Au vu de la tournure des évènements, c'est un enterrement en première classe qui lui pendait au pif...

Tout comme l'ultime lion qui hante encore son territoire, John, malgré ses soixante-dix printemps, en a encore sous la griffe.
Le combat semble inégal, il n'en est que plus beau.
Épaulé par son meilleur ami qui tentera bien de lui faire entendre raison et le p'tit Billy qui lui voue un amour irraisonné, le vieil homme rugit encore, sûr de son fait, habité d'une volonté indéboulonnable.

Si les envolées lyriques d'un Edward Abbey, amoureux fou de la nature, ne laissent pas de séduire, les nombreuses joutes verbales opposant John aux adorateurs du droit d'expropriation légitimé par la sécurité d'état et incarné par une puissance à la force de persuasion peu commune, nous ramènent rapidement sur terre.

En révolté de la première heure, Abbey s'insurge ici formidablement contre un état de droit duquel il s'émancipera toute sa vie.
Tissant habilement un récit émouvant et particulièrement injuste, il rallie à son blanc panache les adorateurs de liberté, de celle qui ne s'achète pas fût-ce au prix le plus fort, celui de la vie.
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Je dois cette lecture doublement à Laurent81 (merci) : il m'a donné envie d'ajouter ce livre dans ma PAL et il a choisi ce roman dans le cadre du challenge multidéfis.
Qu'est-ce que j'ai aimé ce voyage dans ce Nouveau-Mexique aride, où vit John Vogelin dans un ranch pelé où il accueille chaque été son petit-fils Billy, 12 ans.
Je les ai accompagnés dans les montagnes, à la recherche d'un cheval perdu.
Je les ai accompagnés dans cette nature sauvage, préservée et rude.
je les ai accompagnés quand les premières lettres d'expropriation sont arrivées....
.
Un roman de la nature mais aussi sur la contestation face à l'autorité (l'autoritarisme ?).
Un roman sur les liens forts entre un grand-père et son petit-fils.
Un roman magnifique, doux et rude, tendre et violent.
Un roman qui date des années 60 et qui n'est absolument pas daté.
.
J'ai aimé ce livre. Progressivement j'ai senti mon coeur se serrer. Progressivement j'ai senti la situation s'échapper....
Un très beau et très grand roman.
Un grand merci Laurent pour cette découverte !
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Edward Abbey a la faculté de transformer les mots en images animées. Passant de plans larges sur des paysages désertiques enveloppés d'une lumière blanche éclatante et chaude qui faut ondoyer les montagnes à des plans serrés sur des visages figés et transpirants. On est pas loin du western, tant dans ce qu'il renvoie dans la dureté des personnages, dans la fermeté des visages que dans la splendeur du soleil qui se réverbère sur la roche nue.

Dans ce cadre sec et désertique, le vieux Vogelin ne s'en laisse pas conter, malgré les efforts déployés par le gouvernement pour qu'il quitte son ranch, il est déterminer à y rester jusqu'au bout et à ne se laisser adoucir par aucun argument. L'idée que sa propriété serve de terrain d'essai à des missiles ne le séduit pas vraiment, d'autant plus qu'il a la ferme intention de finir ses vieux jours chez lui tout comme ses ancêtres.

A ses côtés, ses indéfectibles alliés en les personnes De Lee, et de son petit fils Billy. Ce livre relate aussi cette histoire d'amitié sans compromis, de fidélité et de l'intimité qui se crée entre lui et Billy. Une relation émouvante jusqu'au bout qui met en avant la transmission intergénérationnelle des valeurs familiales.

Un livre jusqu'au boutiste plein de charme qui véhicule les termes chers à Abbey que sont la résistance, l'insoumission à l'autorité, et la préservation de l'environnement. Lut quasiment d'une traite tellement j'ai été pris par l'atmosphère, ce texte se lit très facilement.

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Voilà un roman typique de la littérature américaine que j'aime: de vastes paysages de film, ici en l'occurrence celui sauvage, désertique et brûlant du Nouveau-Mexique. Des personnages un peu en retrait de la société, aux valeurs morales fortes comme celle de l'amitié, de la loyauté et du respect. de la tragédie. Sans aucune once d'ironie, de recul, non on rentre au coeur, lentement mais inexorablement, jusqu'au climax.
Edward Abbey est un pur auteur américain dont les oeuvres se situent dans la deuxième moitié du siècle et on retrouve dans ses thèmes et son écriture nombre de jeunes (ou moins jeunes maintenant) auteurs d'aujourd'hui: nul doute qu'il a eu une grande influence dans son genre.
Dans le titre, tout est dit: tout au long du roman nous sommes en incandescence, vacillant entre l'âpreté du lieu et de la situation (l'armée tente d'exproprier le grand-père de notre jeune narrateur au nom de la sécurité américaine, mise en danger par l'ennemi soviétique) et le sublime, celui d'émotions rentrées, de couchers de soleil flamboyants et de mille petites choses qui resteront à tout jamais dans le coeur du narrateur.
Ce récit d'expropriation est tiré d'une histoire réelle comme il y a dû en avoir d'autres, sur le continent américain ou ailleurs. Comment se battre contre un géant inatteignable qui ratisse tout à la façon d'un bulldozer?
Un roman qui m'a bien secouée.
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Supposons que l'on me dise que je n'ai le droit que lire qu'un seul auteur. Eh bien ce serait lui Edward Abbey. Cette façon d'écrire me transporte. Lorsqu'il parle de paysage et d'humains, je les ai devant les yeux. Ces descriptions me ramènent vers d'autres endroits connus de moi. S'il fallait mettre en citations toutes les phrases que j'ai aimées, j'y mettrais tout le livre. Voici l'histoire de Billy qui, comme chaque année, passe trois mois dans le ranch de son grand-père. Et quel grand-père ! Seulement cette année, cela va mal. L' US Air Force va réquisitionner ses terres pour y installer une zone militaire de tir de missiles. On retrouve ce qui est cher à Abbey : les grands espaces et l'écologie. La fin du livre est, à mon avis, un clin d'oeil à la fin de l'auteur. C'est avec regret qu'en tournant la dernière page, on quitte nos trois cow-boys contestataires si attachants. Faits réels.
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Les premiers mots aveuglent par ce soleil intense qu'ils convient sur cette route. La luminosité excessive agresse les yeux et la chaleur sèche s'étend sur tout le paysage assoiffé de ce coin du Nouveau-Mexique. Billy, douze ans, roule avec son grand-père et commence à nous conter son été, le troisième qu'il vient passer dans le ranch coincé entre une immense étendue désertique et plusieurs massifs montagneux qui s'étirent de tous côtés.
Le long de la route, des cadavres de lièvres au-dessus desquels les vautours exercent leurs vols concentriques. Un roadrunner surgit d'un buisson rabougri ; c'est le coucou du désert américain, « sacrément buté », à l'image du grand-père de Billy. L'histoire nous le démontrera par la suite car de l'autre côté de la barrière délimitant le ranch, les terres du gouvernement fédéral ont besoin d'être plus vastes pour y effectuer des tirs de missiles.

En même temps que Billy, je suis arrivée au ranch. Sa bâtisse, fraîche et sombre, laissait flotter l'odeur familière des haricots qui mijotent et des oeufs et de la viande en train de frire avec leurs pommes-de-terre. La sauce chili qui va les accompagner met le feu dans la gorge du gamin mais, trop heureux, il se ressert. Aux pieds, ses premières véritables bottes aux talons biseautés sont rutilantes et, calé sur sa tête, son chapeau de paille tout neuf parfait sa silhouette de cow-boy pour garder la tête au frais.
Le lendemain matin, à la lueur de la lampe à pétrole, je me suis installée avec eux pour dévorer un petit déjeuner roboratif afin d'emmagasiner suffisamment d'énergie pour partir vers la montagne chercher un cheval déserteur. Il y avait Billy, Grand-père et Lee Mackie, un véritable ami et un homme que Billy aimerait être plus tard.

Ce texte est d'une simplicité et d'une beauté ineffables. Donnant la priorité aux dialogues, l'auteur n'en laisse pas moins ressortir tout son amour pour ce paysage âpre et desséché en le partageant avec ce trio de cow-boys que j'ai accompagné avec passion et affection.
La sécheresse y est hautement perceptible. Elle est omniprésente en roulant ou chevauchant sur un lac ou une rivière qui n'offre plus qu'un lit de sable, soulevant la poussière au moindre passage. Les ondes de lumière et de chaleur font osciller les montagnes.
L'étendue sèche est parsemée de pierres et de cactus, de quelques arbustes résistants au désert, de yuccas aux troncs immenses. Les genévriers et pins annoncent ensuite les montagnes. Les engoulevents font des piqués, les criquets émettent leurs grincements de concert avec ceux du rocking-chair.
Derrière les volutes de son cigare, j'ai vu et compris la rage et la détermination du grand-père. Pour l'apprécier, je pense qu'il faut partager sa vision de la vie, être en accord avec ses tentatives de préservation du peu de végétation restante sur ces terres et ne pas condamner son rejet du progrès qu'il juge hostile. Il a su transmettre à son petit-fils l'ivresse procuré par ces lieux désertiques mais magnétiques. Billy nous cite toutes les merveilles dont il est témoin jusqu'à nous faire entendre palpiter son coeur lorsque, dans le crépuscule tombant sur la montagne, les yeux jaunes d'un puma percent la pénombre et l'observent. le gamin est sacrément fier d'être en selle et ses larmes de joie qui s'écoulent en filant sur le désert cuisant en est la preuve. Mais cet été lui montrera un autre aspect de la vie, celui de l'appartenance de la terre qui n'est jamais acquis définitivement.

À qui finalement faudrait-il faire entendre la voix de la soi-disant raison ? L'auteur semble bien ironiser tragiquement sur les droits et devoirs de citoyens américains qui sont brandis au nom d'une défense nationale nécessaire ! Que représente alors un vieux fou qui désire continuer à vivre puis mourir ensuite sur la terre où il a toujours vécu ?
La détermination du vieil homme à refuser cette expropriation est viscéralement et courageusement partagée par le petit Billy. Dans cette fragile immensité malmenée par les sécheresses consécutives et au-delà du combat pour garder ce ranch, c'est la profondeur et la beauté des relations unissant ces trois cow-boys qui m'ont profondément émue.
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Je continue mon périple à travers les grands espaces de l'ouest américain et, cette fois, je fais halte au Nouveau-Mexique, dans une bourgade située entre Albuquerque et El Paso.
Le vieux John Vogelin y possède un ranch ayant apartenu à son père et où il compte bien finir ses jours.
Malheureusement, cette terre déssechée par le soleil et miraculeusement épargnée par la civilisation est convoitée par l'US Air Force qui voudrait y implanter une base de tir de missiles.
Elle va donc s'efforcer par tous les moyens de persuader le vieil homme de vendre son exploitation, quitte à utiliser la force et le réquisitionnement.
Mais le vieux a la tête dure et son petit-fils Billy, venu passer quelques semaines auprès de lui, entend bien le soutenir à sa façon.

Écrit dans les années 60', le feu sur la montagne fait partie de l'oeuvre majoritairement contestataire d'Edward Abbey.
À une époque encore principalement dominée par la guerre froide entre l'Union Soviétique et les Etats-Unis, l'argument de la sûreté nationale semble être l'argument massue pour espérer faire céder le pauvre homme.
Le jeune Billy, citadin pendant l'année scolaire, partage la vie de cow-boy de son grand-père avec enthousiasme, sensible à la beauté majestueuse des montagnes qui dominent les terres arides, ainsi qu'aux animaux qui s'y tapissent.

Soucieux de la sauvegarde de cette nature sauvage et dans une narration toute simple, Edward Abbey raconte son amour pour l'ouset américain qu'il décrit avec passion, dénoncant les tentatives de récupération par l'état...tentatives qui s'apparentent bien souvent à du vol.
Racontée à la manière d'un western, cette histoire de la lutte du pot de terre contre le pot de fer a su m'émouvoir sans toutefois me transporter.
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Ca va mal finir, ça va forcément mal finir... Et puis non. Enfin oui, mais non.

John Vogelin, propriétaire - comme son père avant lui - d'un ranch et de terres dans le grand Ouest américain, se soit menacer d'en être dépossédé par le Gouvernement et l'armée US qui ont entrepris de faire du pays alentour, une zone militaire d'essais de missiles. Tous ses voisins ont cédé. Mais comme dans Astérix, lui seul résiste encore. Avec son petit-fils Billy et son ami Lee, il va se battre, jusqu'au bout, pour conserver son droit à la propriété, à la transmission, à la Terre.

Il y a d'abord dans ce livre une atmosphère extraordinaire de nature, de grands espaces, de paysages, d'animaux, qu'Abbey arrive à faire parfaitement ressentir au lecteur. On ferme les yeux et on y est. On parle de "nature writing". Moi j'y retrouve les agréables sensations éprouvées dans ma jeunesse devant les grands westerns, aux images grandioses, aux couleurs rougeoyantes sous les feux du soleil, aux ambiances héroïques.

Il y a surtout deux belles histoires : celle d'un homme attaché à ses principes, à ses valeurs et à son amour pour ce qui fut sa vie, qu'il place au-dessus de sa propre existence. Et l'histoire d'un adolescent, qui en un été, sous l'influence du Grand-Père adulé et de Lee, le modèle, va se forger ses valeurs de futur adulte. Liberté, combat, obstination...

Je me suis souvent pris à repenser à La Terre de Zola en lisant le feu sur la montagne... Un thème universel, de A(bbey) à Z(ola).

Un (léger) coup de griffe (au traducteur) : l'abus du passé simple, devenant lourd au fil de la lecture.

Un (grand) coup de coeur : le livre est un bel objet, qui augmente le plaisir de la lecture ; bravo donc au travail de l'éditeur !
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Billy rejoint son grand-père, John Vogelin, pour passer ses vacances d'été dans son ranch au Nouveau Mexique.
Un vrai travail de cow-boy l'attend, rafistoler les clôtures endommagées, récupérer les vaches égarées, accompagné De Lee, un ami de son grand-père qu'il admire.
Quelle déception, pour Billy de ne pas retrouver son cheval Rascal qui s'est échappé vers les montagnes et quelle inquiétude de découvrir que son grand-père risque d'être exproprier de ses terres par le gouvernement, pour installer un champ de tir de missiles.
Son grand-père n'entend pas partir comme cela. Il restera sur ses terres comme ses ancêtres qui ont lutté contre les compagnies de chemin de fer, les éleveurs de bétails, les banques …
C'est un dur à cuire, même son ami n'arrive pas le convaincre malgré ses conseils.
Que va-t-il se passer ?
J'ai pu apprécier les discussions entre John et Lee, notamment quand ils discutent de la notion de propriété. Cela ne manquait pas de sel, ni de piquant.
Ce roman évoque également cette très belle filiation entre un grand-père et son petit-fils. Les grandes espaces qui font rêver.
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