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3,55

sur 66 notes
Je l'avais repéré lors de sa sortie en broché. Cette autobiographie romancée raconte la vie de Lucia Joyce, fille de l'écrivain irlandais James Joyce. J'ai étudié James Joyce lors de mes années facs, mais je ne connaissais pas
du tout sa fille.

L'histoire se passe entre 1929 et 1934. Lucia est une danseuse renommée, considérée comme la muse de son père, amoureuse de Samuel Beckett. Mais c'est aussi une femme difficile à cerner tant son comportement et ses pensées sont compliqués à suivre. En 1934, elle se retrouve à l'asile psychiatrique.

Difficile de démêler le vrai du faux. Sa mère n'est pas tendre avec elle. Son père entretient une relation assez ambigüe avec elle. Ses histoires d'amour sont compliquées. Souffre-t-elle de problèmes psychiatriques ? Ou bien est-elle manipulée ?
J'ai ressenti de la peine pour Lucia, me sentant démunie face à sa souffrance.

J'ai trouvé la fin assez soudaine, rapide et plutôt perturbante quant à certaines scènes. J'aurais aimé connaître la suite de sa vie, ce qu'elle devient après son internement, après 1934.

J'ai beaucoup aimé ce roman même s'il est assez déstabilisant.
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La fille de Joyce est un roman historique envoûtant qui nous fait découvrir l'histoire de Lucia, une jeune danseuse talentueuse et passionnée, également connue pour être la fille et la muse du célèbre poète et romancier James Joyce.

Dès les premiers chapitres de ce roman captivant, nous nous retrouvons à Paris en 1928 et nous découvrons le quotidien de Lucia qui a alors 21 ans, des rêves plein la tête et absolument tout pour réussir. Nous sommes également transportés dans d'autres chapitres en 1934 où cette fois Lucia est enfermée dans un asile et se retrouve face à un psychiatre qui essaye de la faire parler.

Qu'est-il arrivé à Lucia pour qu'elle se retrouve internée ? C'est avec une grande part de mystère que commence ce roman historique. J'ai été captivée dès le début de ma lecture par la destinée de Lucia et j'ai eu du mal à lâcher le roman tellement je voulais connaître la suite de son histoire. J'ai été surprise mais également révoltée, parfois agacée, d'autres fois attristée du sort de Lucia et par le comportement des personnes gravitant autour d'elle.

La fille de Joyce a été une bonne lecture et une belle découverte.
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En 1934, un psychiatre suisse (le Docteur Jung) va demander à Lucia, la fille (internée) de James Joyce, de bien vouloir l'aider dans son travail d'introspection, en commençant à écrire ses « mémoires ». Il veut tenter de faire remonter des évènements profondément enfouis dans le subconscient de sa patiente.

James Joyce avait deux enfants : Georgio qui fut le préféré de sa mère (et que son père n'aimait pas) et Lucia (la « bella bambina » de son illustre père « Babbo ») que ladite mère méprisait … Les petits Joyce s'étaient inventés des « parents imaginaires » (M & Mrs Cuddle-Cake) – ce qui en dit long sur leur enfance … Ils évoluaient dans une atmosphère familiale particulièrement toxique (jusqu'au point de non retour …)

Pour Julia Joyce, sa « vraie » vie a commencé en novembre 1928 à Paris. Début de sa carrière (avortée) de danseuse et surtout gros coup de foudre – dès le premier regard échangé avec Samuel Beckett – dans un restaurant (elle a vingt-et-un ans et il en a vingt-deux …) Si le pauvre Émile Fernandez, le très riche neveu de Darius Milhaud est follement amoureux d'elle, Lucia lui préfèrera (de façon obsessionnelle) l'assistant de son père : Samuel Beckett. Fort dommage pour elle d'ailleurs, ce dernier n'étant franchement pas très clair dans ses sentiments (attirance pour la jeune femme ? Admiration sans borne pour James Joyce ? …)

Ce sombre roman, bien écrit (et fort bien documenté) est une véritable déflagration, qui m'a fait découvrir – avec stupeur – bien des éléments cachés de la vie du célèbre James Joyce, homme complexe et tourmenté, profondément égocentrique, syphilitique (et à moitié aveugle) qui, par son attitude de père terriblement possessif et autoritaire, plongea sa progéniture dans le plus grand désespoir et la schizophrénie … Une captivante et non moins bouleversante lecture !
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J'ai pu découvrir ce roman grâce à Babelio et je les en remercie.
Ce roman historique nous plonge dans un Paris du XXe où les artistes vivent de leur passion en toute liberté. Tous, sauf Joyce, fille d'écrivain célèbre.
On suit son histoire, on compatit, on s'indigne face à cette histoire.
Il est vraiment intéressant de découvrir cette histoire que le monde a oublié. Cependant, j'émets une réserve sur la densité du roman. On nous délivre beaucoup d'informations avec peu d'actions ce qui a créé pas mal de longueurs tout au long de ma lecture. Malgré tout, c'est un roman qui mérite d'être lu par tout un chacun rien que pour les thématiques abordées : émancipation féminine, condition de la femme, ainsi que son côté psychologique.
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Avis mitigé pour cette lecture.
J'aime beaucoup les récits qui se déroulent durant les années folles, donc j'étais très tentée par ce roman.
Le principal frein qui m'a empêchée d'adhérer à la lecture est que je n'ai pas du tout accroché avec Lucia.
Mais vu la famille qu'elle a c'est compliquée pour cette femme d'avancer et de se construire.
Par contre j'ai bien aimé voir comme les traitement psychiatriques fonctionnaient à l'époque et comment ils ont évolué depuis!
La jalousie de ses proche aura raison de sa carrière, et elle sera sacrifiée, enfermée à cause de sa passion qui dérange.
J'ai apprécié retrouver la plume fluide et très agréable de l'auteure. le livre se lit très vite. Cependant je l'ai trouvé inégal car si j'étais à fond par moments, je me suis ennuyée à d'autres.
Le déroulement de l'histoire est assez plat et certaines scènes redondantes. Je m'attendais à un récit plus " flamboyant" et c'est ce qui m'a déçue.
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Nouveau portrait de femme

Vous vous souvenez peut-être que je vous avais parlé de Frieda l'année dernière. Cette biographie romancée de la véritable Lady Chatterley avait été un vrai coup de coeur. La vie de cette femme forte et courageuse avait été aussi inspirante que douloureuse. le format poche venant de sortir, je ne peux que vous recommander à nouveau cette belle lecture.

Avec son second roman, La fille de Joyce, Annabel Abbs reprend une recette identique : biographie romancée d'une femme de l'entourage d'un grand écrivain sulfureux.
Cette fois nous faisons la connaissance de Lucia, fille de James Joyce, auteur ayant fait scandale avec son Ulysse.

Lucia est une danseuse de génie dans le Paris de l'entre-deux guerres. Elle y fera la connaissance de son grand amour, Samuel Beckett.
Artiste ratée, aux ambitions brisées, femme malheureuse, elle finira sa vie en asile psychiatrique.
Mutique depuis des années, c'est dans le cabinet de Carl Jung que l'on fait la connaissance de la jeune femme.
Car la famille Joyce cache de sombres secrets...

J'avoue avoir moins aimé La fille de Joyce que Frieda.
La plume est toujours aussi agréable mais cela tient au personnage principal. Si j'ai trouvé que les deux femmes avaient en commun d'être victimes des moeurs de leurs époques, Frieda avait quelque chose de plus admirable que Lucia. Oui, j'ai admiré Frieda et j'ai eu de la peine pour Lucia.
On sent venir le drame, sans savoir vraiment de quel côté il va arriver et on se fait cueillir.
L'entourage de Lucia est tellement toxique...!

J'aime tout de même l'idée de découvrir ces femmes qui ont tant oeuvré pour les carrières d'écrivains, de mettre en lumière celles qui ont toujours été dans l'ombre.
J'ai aimé également déambuler dans ce Paris des années folles, voir le désir d'émancipation émerger chez les femmes.

On sent toutes les recherches rigoureuses derrière ce roman.
Si cette lecture n'a pas été le coup de coeur qu'avait été Frieda, La fille de Joyce a tout de même été une lecture agréable.

Annabel Abbs croque une fois encore un portrait de femme brisée et rend hommage à celles qui ont été écrasées par le patriarcat.

Sur quel écrivain l'autrice nous fera-t-elle ouvrir les yeux dans son prochain titre ?
Lien : https://demoisellesdechatill..
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Alors que ce n'est pas du tout mon genre de prédilection, la biographie, ce roman m'a énormément plu. Avec ce format romancé, l'intrigue prend de l'épaisseur, les personnages gagnent en complexité, il y a du suspense, des rebondissements. J'ai juste adoré me plonger dans cette période Années folles à Paris. Moi qui ai fait des études d'art, qui suis libraire, ça ne peut que résonner en moi : Lucia Joyce est danseuse, son père est écrivain, ses rencontres sont issues de l'univers de la littérature ou de l'art... J'aurais aimé connaître cette ambiance si particulière et boire du champagne, fréquenter les salons. 🍾

Cette femme est une grande oubliée de l'Histoire, effacée par son célèbre père avec qui elle entretient une relation des plus déroutantes, mise de côté par ses amants qui l'utilisent puis la rejettent. Elle a eu une vie extrêmement complexe, elle rêvait de liberté, de danser, de vivre en aimant follement, elle n'a reçu que déception, asservissement, lui interdisant d'exprimer qui elle était réellement. Il y a des moments qui sont durs à lire, elle perd complètement pied, j'ai vibré avec sa peine, avec sa détresse, avec sa folie. Et en même temps, j'ai été captivée par sa personnalité entière, éclatante, je me suis retrouvée dans cette manière de vivre à l'extrême aussi bien les joies que les peines.

Par contre, il ne faut clairement pas compter sur un happy ending, comme toutes les personnalités extrêmes, elle finit par devenir l'ombre d'elle-même. Mais après avoir aimé de tout son coeur, sa relation avec Samuel Beckett est sublime, que reste-t-il à une femme de cette époque, femme libre, farouche et naïve à la fois ? Couvée par ses parents (terrifiants, parfois), elle a une vision romanesque de l'amour, elle ne voit pas venir les trahisons, les déceptions, les mensonges, les manipulations. C'est une idéaliste qui ne fait rien à moitié et on le ressent dans ce roman, c'est grandiose !

Bref, j'ai adoré et je recommande à tous les fans de biographie romancée et d'histoire tragico-sublime.
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Lucia Joyce est la fille de James Joyce grand écrivain irlandais. En 1929, la famille Joyce vit à Paris. Lucia prend des cours de danse contemporaine. Elle va révolutionner cet art et semble avoir un avenir prometteur. Or en 1934, elle enchaîne maisons de santé, asiles et sanatoriums et disparaît de la scène publique.

J'étais très enthousiaste de découvrir ce livre. La couverture est magnifique et le résumé inspirant. de plus l'histoire se passe à la fin des années folles.

Je n'ai clairement pas été emballée par cette lecture. L'ennui m'a accompagné tout du long. le livre contient étonnamment de pages pour le peu de propos développées.

Tout d'abord les 200 premières pages sont consacrées aux mondanités et frivolités du monde parisien de l'époque. Aucun personnage ne semble sympathique et ne donne intérêt à le suivre. Même l'héroïne est bien fade et enfantine. S'en suit une longue description de l'histoire d'amour ou plutôt l'obsession de Lucia pour Samuel Beckett. Beaucoup de pages où on fait du surplace. Puis le reste du roman se poursuit avec les mêmes redondances.

Les quelques chapitres se déroulant en 1934 lorsque Lucia suit une psychanalyse à Zurich n'apporte pas grand chose. La relation oedipienne entre Lucia et son célèbre père n'avait pas besoin de ces pages pour être comprises.

La révélation finale est scabreuse et crue. Elle détonne par rapport au reste du roman. Je n'ai pas compris pourquoi l'autrice l'a développé de cette manière sachant que cette explication n'est que pure hypothèse. de nombreux documents médicaux ayant été détruits tout comme les correspondances de Lucia.

Dans cette biographie très romancée, l'autrice a imaginé les pensées de Lucia. Je n'ai malheureusement ressenti aucune empathie ni émotion envers son destin que je trouve plus mélodramatique que tragique.

Je retiens toutefois une très belle scène de danse de Lucia en sirène, seul moment du livre qui selon moi a mis en lumière son talent et sa fragilité mentale.
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J'avais découvert Annabel Abbs avec un beau récit : Méfiez-vous des femmes qui marchent, qui m'avait beaucoup plu. Depuis j'ai voulu suivre son travail, et en fait j'ai envie de lire tous ses livres ! Alors j'ai sauté sur la sortie poche de ce roman, La fille de Joyce, qui m'a beaucoup tentée. La promesse d'en savoir plus sur la fille d'un homme de lettres célèbre, qui en plus a côtoyé Samuel Beckett, m'intriguait. Son destin est d'emblée annoncé comme tragique, et on comprend assez vite les ressorts de son trouble.

Nous rencontrons Lucia Joyce alors que sa carrière de danseuse décolle et s'annonce plus que prometteuse. le tout Paris murmure son nom, elle est la danseuse à la mode, dégageant une telle émotion lorsqu'elle se produit sur scène. Mais surtout, elle est la fille du grand prodige de la littérature qu'est James Joyce. Quand le jeune Samuel Beckett commence à graviter autour de cette famille renommée, on ne sait pas si c'est pour fréquenter le génie des lettres, ou parce qu'il tombe sous le charme de la solaire Lucia. Malgré ces réussites, il est bien difficile pour la jeune femme de s'émanciper, entre une mère qui pense que la danse, c'est bon pour les prostituées, et un père qui l'encourage à danser, mais la retient dès qu'elle parle de quitter la maison. Un oiseau à qui l'on coupe les ailes, voilà un destin bien tragique.

Car oui, le destin de cette jeune femme est tragique. Dans le roman, nous suivons deux époques en parallèle. 1929, alors qu'elle promet d'être la prochaine Isadora Duncan. Puis 1934, où son destin s'est plutôt rapproché de celui de Zelda Fitzgerald, alors qu'elle se retrouve internée et suivie par un psychanalyste qui lui demande de raconter ses jeunes années. On sait donc que la chute de Lucia sera rude, et pourtant à la lecture de ses aventures, de danse, et amoureuses, on ne peut s'empêcher de lui espérer une fin heureuse ! La construction du récit est brillante, et nous fait nous passionner pour cette femme hors du commun. On pressent l'arrivée d'une révélation grave, celle qui empêche son destin d'être lumineux, et on veut en même temps regarder cette annonce.
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La fille de Joyce 💃🏼
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Ce récit relate la vie d'une danseuse dans les années 20. On suit donc Lucia, fille d'un grand écrivain, qui grandit en quelque sort dans l'ombre de son père, un génie incontesté et un grand nom dans le milieu de l'écriture 🪶
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Cachée entre la célébrité de son père et de son frère, et surtout en tant que femme, il est dur pour Lucia de se faire une place dans le milieu de la danse.
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Sa mère ne cesse de la voir comme une “catin” et aspire pour elle a un plus grand avenir.
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Elle rencontre tout au long de sa vie des hommes qui ne lui apporteront aucun soutien et aucun amour, et cet amour à sens unique m'a littéralement brisée le coeur car Lucia a toujours aimé sans l'être en retour 💔
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Les traumatismes de la vie de Lucia l'ont conduit à être internée quelques années plus tard, et elle va se libérer du poids qui pèse sur ses épaules en se confiant à un docteur.
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Ce roman met en avant la difficulté de trouver sa place en tant que femme, de s'épanouir professionnellement et sentimentalement, et d'être rabaissée par ses proches.
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Cette histoire m'a déchirée quand on sait qu'elle est vraie, elle vit une réelle descente aux enfers, du début jusqu'à la fin de sa vie.
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Si vous aimez les faits réels, et le Paris contemporain, je vous conseille vivement ce joli roman aux éditions @herve_chopin_editions 🦋
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