Voici donc la suite de la série de bandes dessinées Arsène Lupin, les origines. Nous retrouvons les mêmes auteurs, mais heureusement plus d'illustrations. L'histoire reprend au moment où se terminent les BD. Arsène de la Marche, du nom de son père adoptif et
Bérenger de la Motte se disputent les faveurs de la belle Athéna. C'est Arsène, qui a pris le pseudonyme de Lupin pour accomplir des vols dans la haute société, qu'elle choisira.
Bérenger devient un des plus jeunes députés.
Mais tout en réclamant la tête de Lupin à la Chambre, il complote avec un marchand d'armes pour déclencher une guerre entre la
France et l'Allemagne. Il sera également à l'origine de l'incendie du Bazar de la Charité, où Athéna perd la vie. Lupin ne pense plus qu'à se venger.
Que dire de ce roman ? Il n'est pas si mauvais, on retrouve par moment le style de
Maurice Leblanc et les codes de l'époque (1907). Les personnages sont plutôt bien campés, on retrouve avec plaisir les stéréotypes des policiers dupés, Clémenceau qui reçoit Arsène Lupin et agit selon ses demandes, les députés véreux, les coquettes... Ce qui me pose encore problème, c'est le personnage d'Arsène Lupin. Il reste, comme dans ses aventures originales, séducteur, vantard, débrouillard, as du déguisement... Mais par moment on ne sait plus vraiment quel personnage il joue.
Le roman se présente sous forme de puzzle, un peu décousu, avec différentes actions, différents lieux (
Paris, le Maroc, la
Lorraine...). L'histoire ne commence vraiment à prendre sens qu'à la fin du roman, où tous les morceaux s'emboitent. Mais on a fini par décrocher un peu, tous ces commencements d'intrigues, qui n'aboutissent pas, finissent par lasser le lecteur. Même si l'épilogue est digne de certains romans de
Maurice Leblanc : Lupin a sauvé la
France et arrêté une guerre. Il a dénoncé les traîtres et puni les méchants.
J'ai juste deux petits regrets, qui m'ont empêchée d'adhérer au retour d'Arsène Lupin. le personnage de
Maurice Leblanc n'aurait jamais séduit
une femme ( Ariane) pour l'abandonner ensuite avec une lettre et un cadeau... Il est contre l'idée du meurtre et le seul qu'il accomplira, lui laissera longtemps un dégoût de lui-même. Or, ici, il tue de sang froid un homme, de façon préméditée, le laissant agoniser plusieurs heures. C'est en contradiction avec le caractère du gentleman cambrioleur.
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