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3,81

sur 240 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Notre héros, fatigué, décide de s'accorder des vacances à Nitchevonada, petite ville paisible du Kansas, enfin presque paisible puisqu'il voit y arriver ses quatre "potes" accompagnés du célèbre Bass Reever, cow-boy noir qui, on comprendra pourquoi en fin d'album, ne fut nullement molesté par la guerre de sécession, ni par le racisme ambiant d'après-guerre.

Et notre cow-boy solitaire, les quatre frères en sont témoins, devient désormais un « rich lonesome cow-boy », suite au décès de Mme Constance Pinkwater, propriétaire d'une plantation en Louisiane et qui avait fait de Lucky Luke, son idole et son héritier. Imaginez-vous Lucky Luke roulant sur l'or grâce au coton péniblement cultivé par les ex-esclaves noirs ?

C'est bien à contre coeur qu'il se rend en Louisiane, pas vraiment « lonesome » puisque les daltons, une nouvelle fois évadés du pénitencier et le sachant l'homme le plus riche de Louisiane, ont décidé d'aller y faire un tour.



Si j'ai passé un bon moment de lecture de cette bande dessinée, où on caricature les cajuns avec leur accent et leurs « fais dodo » où l'on retrouve la Louisiane que chacun connaît avec ses bayous, ses alligators et ses sables mouvants, où l'on côtoie les quatre frères avec des passages bien comiques, où apparaît un méchant bien méchant et où l'on défend la cause noire, Lucky Luke apparaît ici, en cow-boy un peu naïf, à croire qu'il ne connaissait pas grand-chose des enjeux de la guerre, pris dans une sorte de rêve ou tout semble rose et beau.

L'ensemble du scenario me semble rapide, trop rapide, Jul nous sert un album où on n'oublie pas le problème du Sud, avec ses tensions, ses riches propriétaires terriens, son Ku Klux Klan, il y ajoute des Daltons pour le fun et l'ambiance, et parce qu'ils fournissent une certaine facilité pour manier le comique de répétition, et c'est vrai, c'est assez réussi au point de vue de l'humour, mais nos quatre frères semblent malgré tout parachutés pour faire joli et combler les trous. Il est vrai que sans leur présence, le scénario serait encore plus rapide.

Ce n'est donc pas le meilleur album que j'ai lu, toutefois, je l'ai trouvé suffisamment plaisant pour avoir envie de m'y replonger dans quelques semaines.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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« Je sens que ça va être plus compliqué que prévu… »

Lucky Luke face au Ku Klux Klan c'est inédit et c'est une idée des plus intéressantes. le cow-boy solitaire se retrouve envoyé dans le Sud des États-Unis, coin qu'il ne connait que très peu finalement, afin de recevoir en héritage une plantation de coton. Il va alors naïvement découvrir la réalité des conditions de vie des Noirs, que l'abolition de l'esclavage n'a pas forcément rendu plus tendres...

Il est dommage que Jul passe plus de page à nous décrire la Louisiane en mode guide touristique et historique plutôt qu'à construire une intrigue de qualité.

Si l'idée de départ est très bonne, 45 pages ne suffisent pas à la développer en s'éparpillant autant en anecdotes et petits événements n'apportant rien à l'histoire.

Les Daltons sont très drôles mais ils prennent beaucoup trop de place par rapport aux ennemis et autres personnages secondaires spécifiques à cette histoire qui ne sont pas assez développés. La fin elle même est expédiée par un deus ex machina bien trop pratique, et même fainéant, qui nous fait refermer le livre avec encore plus de déceptions....

Tout n'est pas a jeter heureusement car même si je suis déçu dans l'ensemble, j'ai trouvé de nombreux gags et situations assez drôles et l'esprit Lucky Luke est toujours présent. Les dialogues sont mieux écrits et avec moins de clins d'oeil/références à la culture populaire que dans les épisodes précédents... C'est une bonne chose car un clin d'oeil oui... Mais quand ça devient épileptique ça ne fait que nous sortir toujours plus de l'histoire.
L'apparition du Marshall Bass est plutôt bienvenue, même si je conseil aux adultes de plutôt lire la bd du même nom.


Au final c'est une histoire correcte qui se lit d'une traite mais dont le scénario anecdotique sera vite oublié. À vouloir faire un cours d'histoire à la place d'une bonne aventure on finit par sortir une chimère qui boîte.

Je suppose que la pression éditoriale pour sortir au plus vite un album parfaitement dans l'air du temps n'a pas aidé.
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Lucky Luke, comme beaucoup de personnages de littérature, n'a pas le droit de prendre des vacances ou de se reposer : même dans le trou du cul du far-west, il arrive encore à tomber sur des personnes qu'il connaît bien et adios le repos !

Alors, les Dalton, ils font partie du décor, s'ils ne s'évadent pas, ce n'est pas un vrai Lucky Luke.

Par contre, le premier Marshall Noir, Bass Reeves, lui, on ne l'avait jamais vu dans le petit monde du cpw-boy qui tire plus vite que son ombre.

Oui, Bass Reeves, ou le River Bass de la bédé du même nom et qui est plus politiquement correct dans un Lucky Luke que dans la version de Darko Macan et Igor Kordey.

Lucky Luke qui se frotte au racisme du Sud, l'idée est bonne et louable, mais j'ai l'impression qu'on a survolé le sujet sans vraiment entrer dedans et qu'on s'est perdu en cours de route.

Nous sommes dans un Lucky Luke, je comprend que les gars du KKK doivent être caricaturés comme le furent les Indiens, la Cavalerie, les éleveurs, les bandits… Nous sommes là pour rigoler après tout et se moquer de ces gens est une bonne méthode.

Donc, qu'on en fasse des zozos de carnaval ne me dérange absolument pas. Dans l'univers de Lucky Luke, les Méchants sont plus bêtes que méchants, mais c'est la manière dont on résout le problème qui m'en pose un.

Le Deus Ex Machina qui réglera le problème de cet album marchait du temps de Morris et Goscinny mais moins dans les nouvelles aventures… Nous avions manqué de profondeur dans le scénario et j'aurais préféré que l'on règle le problème de manière moins… (titre d'une chanson fort connue sur le Rocher).

En 46 pages, Lucky Luke ne passera pas longtemps dans sa plantation, aura peu de soucis comparé à l'histoire du fermier mit du barbelés sur la prairie ou au milieu des O'Hara et des O'Timmins ou face à un juge et son ours apprivoisé…

On survole le tout, on essaie de bourrer un max de références connues (qui sont amusantes, je ne dis pas le contraire), mais ça nous éloigne du sujet principal : la plantation de coton, l'or blanc du Sud.

Pire, les Dalton feront même tapisserie et nous éloignerons une fois de plus de la plantation pour nous mettre face à des Cajuns et leur manière de parler particulière. Une grande référence du Sud, mais en 46 pages, il faut faire des choix drastiques ou faire plus court.

La présence des Dalton donnera quelques scènes d'humour, notamment leur évasion et leur entrée dans les marais, mais de ce fait, l'auteur survolera le sujet des plantations et des esclaves Noirs qui ne l'étaient plus, tout en l'étant encore.

Même eux sont caricaturés à l'extrême et aucun ne ressort du lot pour rester dans nos mémoires comme est resté Sam, le meilleur verseur de café du Mississippi et du Missouri réunis !

Nous sommes loin des albums de Morris/Goscinny de chez Dupuis où les personnages étaient marquants, fort en gueule, sympathiques, amusants, hauts en couleur, mauvaise foi… Des personnages que l'on n'oublie jamais, qui reste dans nos mémoires, autant les méchants flamboyants tel Joss Jamon que les gentils ou les loufoques. de cet album, je ne retiendrai personne !

Un album qui n'est pas mauvais, loin de là, qui possède de l'humour, des situations cocasses, des petites références à des personnages de notre époque et littéraires, un album qui partait d'une bonne intention mais qui n'arrive jamais vraiment à conclure dans le coton à force de se disperser un peu partout pour arriver à tout caser en 46 pages.

Mais au moins, je ne pourrai pas leur reprocher comme dans les autres albums, de mettre en scène des dialogues de films connus (Les Tontons Flingueurs et Rabbi Jacob) pour « Les Tontons Dalton » et « La Terre promise » sans rien inventer de neuf.

Comme je ne suis pas mauvaise joueuse, je lirai encore les nouvelles aventures de Lucky Luke mais mon or blanc à moi restera les albums du duo Morris/Goscinny qui seront très difficile à égaler.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Louable intention que de vouloir garder en vie ce cher vieux cow-boy solitaire. Notre éternel justicier va de nouveau défendre une noble cause, et se confronter aux suprémacistes blancs qui terrorisent les populations noires du Sud. Un beau sujet, qui nous permet d'enrichir notre culture "histoire des États-Unis ", avec le personnage de Bass Reeves, et l'existence de cow-boys noirs, dont les westerns ont gommé la présence.

Le scénario, très improbable, faisant de Luke un riche héritier, est un peu trop tiré par la crinière. Bien entendu, les Dalton sont convoqués, mais ils font un peu tapisserie. Il ne manque que Rantanplan dans le décor!

Mais il manque surtout cette ambiance pittoresque qui faisait le charme des albums d'antan, les personnages hauts en couleurs, bagarreurs, grandes gueules, hargneux, insolents, les chefs indiens impassibles, les épouses acariâtres et vigilantes, et les bandits aussi bêtes que méchants, figures récurrentes mais que de nouveaux gags rendaient chaque fois imprévisibles.

Les bonnes intentions ne font pas de bonnes histoires. Ici, les ennemis du Bien, les méchants planteurs racistes, ne font pas peur du tout. le KKK, ce n'était pourtant pas une bande de bayadères de carnaval. Leurs actions criminelles ont encore un écho dans l'histoire contemporaine.

Poursuivre l'oeuvre de Morris et Goscinny, c'est relever un double défi : rester fidèle aux auteurs tout en inventant de nouvelles situations pour surprendre le lecteur. le risque, à la longue, est de faire de Lucky Luke un produit marketing dépourvu de contenu, un simple emballage, un miquet un peu trop conventionnel et politiquement correct.

Alors, pour ou contre le Lucky Luke remasterisé? le débat est ouvert.
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Aïe, bon petit fan de BD me ramène tout content cette BD de Lucky Luke le cow-boy solitaire. Je grince des dents, car je connais et je ne peux pas dire que j'adhère, donc encore moins que j'adore.
Mais je suis surprise de voir noté sur la couverture Achdé & Jul, moi j'étais restée sur Morris & Goscinny. Un tome 9 en plus ! Mais que se passe-t-il ? Une transmission de savoir de Uderzo semble-t-il à Achdé.

On ouvre et on découvre. Les illustrations sont comme dans mes souvenirs. Lucky Luke est habillé de la même façon, coiffé de la même façon et il a même sa paille à la bouche. Sa monture reste, elle aussi identique. Les Dalton sont même présents eux aussi. Bon, je ne suis pas dépaysée. Sauf lorsque le cow-boy quitte son ouest sauvage pour la Louisiane car il hérite de plantations de coton.
Lors de son voyage, il rencontrera Tow Sawyer et Huckleberry Finn mais aussi Oprah et Barack qui veulent devenir respectivement Journaliste et Président des Etats-Unis. Décidemment, dans les BD que je lis en ce moment, les auteurs aiment y glisser des têtes célèbres.
Il croisera la route du Ku Klux Klan auquel il signifiera que Mardi Gras c'est passé depuis 15 jours !

Bref, c'est finalement une bonne surprise mais j'ai dû faire beaucoup d'explication de texte à mon petit fan qui ne connait rien du racisme et de tout ce qui en découle. de l'histoire à l'Histoire mais en version simple et abrégée.
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Les codes restent globalement respectés avec une évasion de daltons torturés à coups de lecture, Avrel mange du savon (!!), on se bagarre un peu et les méchants sont très méchants. Les auteurs insèrent du reste des citations anachroniques comme on les aime avec un petit Barack et une petite Oprah et je les remercie d'avoir osé utiliser ce média lu par des centaines de milliers de lecteurs pour rappeler une réalité que certains préfèrent laisser dans les oubliettes de l'histoire.

Lire la critique sur le blog:
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Comme d'habitude.

Lucky Luke à la découverte des états du sud, Louisiane en tête, suite à un héritage.

Une succession d'anecdotes et clichés qui présente peu d'intérêt (), autant se pencher sur un guide ou une histoire en rapport avec cette contrée. Un meilleur moyen de s'imprégner des thèmes abordés, plutôt que ces furtives évocations.

Un fil conducteur pétri de bien-pensance (l'esclavagisme, le racisme, c'est mal). Çà se lit, mais sans plus. On a vite fait le tour de la question, à moins d'être assez jeune (encore que...).

Bon, j'ai toujours eu un peu de mal à comprendre l'engouement pour Lucky Luke, comparativement aux autres cadors historiques de la BD franco-belge.
Donc ce n'est pas une surprise non plus.
Comme pour les Astérix post-Goscinny, le charme de ces séries légendaires a pour moi bel et bien disparu avec leurs auteurs d'origine, seul Spirou a plutôt réussi à se renouveler.

Á noter qu'on évoque le "Marshal Bass" dans cet album, se pencher sur la série de Macan et Kordey, mille fois plus captivante.

Á noter aussi que j'ai des doutes sur l'attrait du public jeunesse. Mon N°2 l'a reçu hier pour ses 8 ans.
C'était son petit frère de 4 ans qui le lui avait choisi.
Á la lecture de l'album : encéphalogramme plat. Á des années lumières de l'intérêt qu'il porte pour Popotka ou Yakari par exemple.
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Je ne dévoile rien en disant que Luke s'aventure dans le sud. Dès avant la lecture on s'imagine qu'il aura à se confronter avec les grands propriétaires terriens qui n'ont pas encore bien compris que l'esclavage est aboli. Et, bien sûr, comme d'habitude, les Dalton lui compliqueront la vie.

On le suit, donc, dans les bayous et les champs de coton. C'est nouveau, c'est une bonne idée. Cependant, j'ai trouvé l'intrigue assez légère, les auteurs auraient pu mieux profiter de cette situation et épaissir l'histoire. Enfin, vous verrez...
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Ah Lucky Luke, l'homme qui tire plus vite que son ombre ! de très bons souvenirs de lecture ! Morris n'est plus, le clope au bec non plus mais le cowboy solitaire continue d'exister grâce à Jul et Achdé.
J'ai apprécié ce nouvel opus tout public qui dénonce l'esclavage et le racisme dans une Amérique divisée (tiens, tiens, d'actualité ?)
A sa grande surprise, Lucky Luke hérite d'une grande exploitation de coton en Lousiane. Il s'y rend donc à dos de cheval (Jolly Jumper bien sûr) et découvre une société où les noirs sont exploités et maltraités par les blancs, c'est l'époque de la ségrégation et du Klu Klux Klan.
On y retrouve également les Dalton, égaux à eux-mêmes.
Un bel hommage aussi à Bass Reeves, le premier Marshall adjoint noir nommé à l'Ouest du Missssipi en 1875 et à tous les cow-boys noirs dont on parle peu habituellement.
Un bon moment de lecture. A lire à tout âge.
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Un nouveau Lucky Luke, on y revient toujours, un retour à nos premiers amours en BD. Mais on ne retrouve pas toujours le petit plus qui faisait de Lucky Luke un poor lomesome cowboy inoubliable.
Cette fois ci cette rengaine ne peut s'appliquer à notre cow boy préféré, il hérite d'une plantation de 1200 anciens esclaves en plein coeur de la Louisiane. Ils sont désormais libres mais la ségrégation est toujours de vigueur dans ce sud profond resté dans la tradition esclavagiste. Lucky Luke parait peu au courant des mentalités sudistes malgré une guerre de sécession très récente, un peu naïf pour céder la propriété aux anciens esclaves sans soulever de problèmes.
Le Ku Klux Klan va s'en mêler. Les Dalton sont de la partie pour apporter une touche d'humour et de légèreté dans ce tome qui aurait pu être sombre vu le thème abordé.
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