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Citations sur Une partie de badminton (126)

Il se rappela le mot d'Audiard détourné par Chirac. Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille. il espéra que les bombardiers qui les charriaient allaient finir par tomber en panne, à cours de kérozène, et s'écraser enfin dans les eaux profondes et calmes de la paix retrouvée.
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C'était dingue comme la perspective de fuir et de tout effacer avait le pouvoir de le regonfler à bloc, d'élargir ses poumons et son horizon. Pourtant il savait mieux que personne qu'en changeant de lieu on s'emmenait avec soi. Avec sa vieille batterie de casseroles à l'arrière de la voiture, accrochées par des fils usés mais solides, tintinnabulant en contrepoint du moteur qui ronronnait. Les emmerdes seraient toujours à leurs trousses, où qu'ils aillent.
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Les dépouilles d'enfants joyeux y reposaient comme la peau d'une mue.
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Il avait toujours été une sorte de chantre de la fugue, des histoires d'amour clandestines, de l'insubordination aux parents. Il avait pendant des années encouragé ses jeunes lecteurs à désobéir, vivre à toute allure, envoyer chier les adultes, ne se fier qu'à l'amour et l'intensité, à la vitesse et aux émotions fortes.
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Ici aussi on morflait. Il ne fallait pas se fier aux grandes villas, aux résidences secondaires, aux hôtels, aux restaurants. La plupart des gens avaient des emplois modestes, ou n'en avaient plus, et attendaient que des Parisiens blindés se radinent en masse le week-end ou pendant les vacances, et consomment tout ce qu'ils pouvaient pour qu'on puisse vivre un peu.
Seulement avec eux les prix montaient. Celui de l'habitat surtout.
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La protection du littoral ou l'emploi, l'attractivité de la ville ou le chômage, il fallait faire un choix, il entendait déjà les arguments du maire Guimard en faveur du complexe qui s'apprêtait à pousser sur les falaises.
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Trop d'années loin des yeux les avaient exclus de leur quotidien. Leurs amis avaient leur vie familiale, professionnelle. Plus rien ne pouvait y entrer à l'improviste. Il fallait se saisir d'un agenda pour organiser le moindre dîner, et trouver une date pouvait prendre des heures. Les mois avaient passé et ils s'étaient surpris à constater qu'à l'arrivée, ils les voyaient moins souvent à Paris qu'à l'époque où ils habitaient en Bretagne.
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Manon en conclut que la vie était un sacré sac de nœuds, un putain de sport de rue et Paul acquiesça.
- Sûr, c'est pas du badminton.
Elle sourit. Sa réplique était tirée d'une chanson du dernier Alain Chamfort (Exister quel sport de ru/Sûr c'est pas du badminton/Exister si j'avais su/Aurais-je décliné la donne) que Manon aimait dans les rares moments de connivence pasticher en hurlant « Exister, ça pue du cul ».
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C'était typique des écolos du dimanche. Toujours à faire pleurer dans les chaumières sur le sort d'une plante sauvage ou d'un animal menacé, toujours à finasser sur les produits qu'ils avalaient, à emmerder le monde avec leurs taxes sur le diesel, mais dès qu'on parlait des gens qui crevaient la dalle, en chiaient pour seulement s'acquitter d'un plein, qui s'entassaient dans des cités insalubres ou dormaient sur le trottoir, là il n'y avait plus personne. Toujours à pleurnicher sur l'avenir de la planète mais insensibles au présent de leur prochain.
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Mon pauvre petit papa. C'était un gimmick entre eux. Il s'était imposé à l'âge où elle avait pris conscience de la disposition de son père à la paranoïa, à la plainte et à la dépression. Sa façon de tout voir en noir et de croire qu'on (qui, d'ailleurs ?) s'acharnait contre lui, son aptitude spectaculaire à tout exagérer. La moindre contrariété. La moindre douleur.
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