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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Certains ont peut-être entendu parler du fameux Tokyo Vice de Jake Adelstein, son premier roman qui l'a fait connaître et a fait grand bruit.

Dans le Dernier Yakuzas, l'écrivain-journaliste nous fait partager le destin de mafiosi qu'il a pu interroger, et même côtoyer au point de gagner leur confiance et des confidences stupéfiantes. Cela donne bien sûr un livre très riche d'un point de vue anthropologique pourrait-on dire.
J'avoue que le style journalistique sur autant de page a rendu ma lecture assez difficile par moments - la preuve s'il en fallait que l'écriture est un art.
Ce qui m'a particulièrement agacée en revanche, ce sont des traductions ou mauvaises relectures.

Je remercie Babelio et les éditions Marchialy pour cette opération Masse Critique qui m'a permis une immersion dans le Japon des yakuzas.
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Bon, comme il aurait mieux valu commencer par Tokyo Vice, ne serait-ce que pour s'habituer autant que possible au "style" très très journalistique de Jake Adelstein, j'ai commencé par le dernier des yakuzas.

Ou la plongée dans une vie de yakuza, Saigo dit Tsunami, rangé des voitures depuis son éviction de l'Inagawa-kai en 2006.

Jake Adelstein, un journaliste américain vivant au Japon qui craint pour sa vie après avoir réussi à se mettre un des pires chefs yakuzas à dos, fait appel à Saigo pour lui servir de garde du corps.
Saigo accepte, à la condition qu'Adelstein écrive sa biographie.
Voilà qui est fait.

Né au lendemain de la Seconde guerre mondiale dans un Japon qui ravale sa défaite avec l'aide très active des Etats Unis, Saigo hésite un temps entre la musique et son gang de motards, mais il va basculer très vite côté mafia et devenir yakuza.
Un yakuza un brin atypique, qui a la plupart du temps des principes, aime bien rigoler, n'aime pas qu'on le chauffe, et n'est jamais avare ni de grossièretés, ni de distribution de baffes.
Accro au sexe, puis à la méthamphétamine, de quoi avoir rapidement de gros problèmes d'argent dans un monde où l'on doit toujours reverser une partie de ses gains au patron.
La vie de Saigo ne sera qu'une succession de coups de bol et de coups du sort, de course à l'argent pour soutenir son train de vie et essayer d'éponger ses dettes, et de rencontres avec des hommes qui seront un exemple et un soutien pour lui, face à d'authentiques pourris.
Lui-même n'est d'ailleurs pas un enfant de choeur.

Adelstein, qui n'a pas peur de perdre son passager dans les virages, remonte jusqu'aux débuts des gangs pour nous faire suivre en parallèle l'évolution du monde des yakuzas sur le XXe siècle, et son imbrication dans la vie politique du Japon une fois qu'il lui a fallu se refaire une réputation et sortir un tant soit peu de ses manières de gangsters.

Si les informations ne manquent pas d'intérêt ni les anecdotes de piquant, l'ensemble est servi dans un tel désordre que j'ai pédalé dans la gadoue un bon nombre de fois (d'autant que je n'ai pas toujours été très attentive, je le reconnais bien volontiers !) pour raccrocher ce que je lisais à des informations antérieures ou pas.
Et ça, ça casse le rythme.
Des bouts de phrase qui ne veulent rien dire n'ont pas arrangé les choses, s'ajoutant à une plume qui convient sûrement au format "article" mais fatigue vite sur la longueur.

Bref, ce n'est pas une révélation pour moi.
Mais la place des organisations criminelles au Japon, leur implication dans la vie politique et économique, et la violence hallucinante dont elles ont fait preuve des années 90 à la première décennie du XXIe siècle, si.
Je n'imaginais pas un pareil tableau dans une société si policée.
Ca a donc été une lecture très instructive malgré quelques réserves (et avec quelques fous-rires aussi, si si !).
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L'analogie faite vers la fin entre la vie de yakuza et fumer des cigarettes est amusante, probablement juste, bien vue, et résumerait presque ce livre. Stimulant par moment, quelques pics de nervosités (pluriel) dans la brume de nervosités (pluriel) permanente et répétitive, du trop long, qui en devient trop banal. Ce livre aurait gagné à être plus court, manque de travail de l'éditeur... 
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L'histoire :
Jake Adelstein, journaliste américain est en danger après avoir écrit un article sur un membre du Yamaguchi-gumi, la plus grosse organisation yakuza du Japon. Il décide alors d'engager Saigo pour assurer sa protection, qui lui-même appartenait au gang adverse : l'Inagawa-Kai. En échange il doit écrire sa biographie. de 1960 à 2014 Adelstein nous raconte la vie d'un yakuza à travers leurs codes, leur hiérarchie, leurs business et leurs ennuis avec la justice et les bandes rivales.

Mon avis :
Le monde des yakuzas est un monde intriguant, les mafias ont toujours eu ce côté fascinant, alors quand j'ai lu la quatrième de couverture me proposant de découvrir la vraie vie d'un mafieux japonais, j'ai de suite sauté sur l'occasion.
L'auteur commence par un avertissement nous précisant que la plupart de ses informateurs ont accepté de parler en échange de la plus grande des discrétions. Il met également à notre disposition la liste des principales organisations yakuzas et une brève présentation des protagonistes de l'histoire, afin de nous permettre d'y voir plus clair.
C'est donc d'une biographie qu'il s'agit, celle de Saigo, ancien membre de l'Inagawa-Kai, à travers différents événements de sa vie passée. J'ai trouvé ce roman détaillé et très intéressant, bien que je me sois un peu perdue par moments avec tous ces noms japonais et les passages propres au monde de la finance ou de la politique (deux thèmes totalement flous pour moi). C'est vraiment complet car on découvre plusieurs facettes de cet univers : la hiérarchie, les codes des organisations, les conditions de vie dans une prison japonaise, les liens avec le monde politique et judiciaire, leurs sources de revenus, leurs tatouages mais aussi le chantage, le déshonneur, la drogue et la violence. Bref, à travers cette biographie on est en totale immersion dans ce monde méconnu et franchement j'ai appris énormément de choses, et pas que sur la mafia japonaise mais aussi sur les coutumes de ce pays en général.
Le style d'écriture n'est pas romancé, le but n'étant pas de faire de la fiction mais d'informer. C'est vrai je savais que je m'attaquais à une biographie mais je croyais trouver quand même un peu d'émotion mais non. L'auteur reste d'une impartialité exemplaire et sait donner un ton neutre à son récit.
C'est étrange car on entre dans la vie de Saigo depuis son plus jeune âge, on découvre ses points forts et ses points faibles, ses heures de gloires et son côté sombre, sa façon de penser mais au final, c'est écrit avec une telle pudeur qu'on a le sentiment de ne pas le connaître.
Pour conclure, c'est un roman complet, vraiment très intéressant. Mais attention notre journaliste s'en tient aux faits. Si vous pensiez avoir affaire, comme moi, à une biographie romancée, ce n'est pas le cas. Par contre si vous souhaitez découvrir le monde des yakuzas des années 60 à nos jours, alors foncez, vous devriez y trouver votre compte !

Lien : https://www.facebook.com/178..
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Deuxième volet du diptyque de Jake Adelstein sur les yakuzas. Adelstein y raconte la vie de Saigo, son garde du corps et ex-Yakuza. On suit son ascension au sein de l'organisation tout en découvrant les rouages et les préceptes en vigueur dans la mafia.

Ce livre a les mêmes qualités et les mêmes défauts que Tokyo Vice. C'est très instructif, certains passages sont excellents (la conclusion, le coupage de doigts) mais d'autres sont carrément brouillons. On se retrouve un peu perdu entre les noms de clans, de chefs et d'intervenants. le style d'écriture est toujours très journalistique, ça saoule quand même sur la durée.

C'est détaillé, complet et lucide, mais c'est pas forcément hyper agréable à la lecture.

(L'édition Points est très belle)
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On apprend plein de choses ! A lire.
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