Les petits de Décembre

En Algérie à notre époque, des enfants se battent pour garder leur terrain de foot, contre les généraux qui veulent y construire leurs villas. Une critique du "système" de fonctionnement corrompu de la "démocratie" algérienne.
Une histoire qui ne m'a pas entièrement convaincue, malheureusement.

Je dois avouer être complètement passée à côté de roman. Je ne peux pas clairement dire pourquoi, mais je ne suis pas parvenue à entrer dans le récit et à m'attacher aux personnages. Je ne fais donc ici pas exactement une critique, juste un constat. le style m'a surprise, me semblant décousu et la construction hésitante. Rendez-vous manqué, cela arrive.

Nous sommes en 2016 dans la cité du 11 décembre à Dely Brahim, une commune de la banlieue ouest d'Alger. Cette cité doit son nom aux manifestations pour l'indépendance du 11 décembre 1960. La vie s'écoule calmement, les enfants jouent au football sur le terrain vague qu'ils ont investi au milieu du lotissement de maisons majoritairement habitées par des militaires. Parmi eux se trouvent trois amis inséparables Jamyl, Mahdi et Inès.

Mais un matin, deux généraux arrivent, des plans à la main. Ils projettent de construire leurs villas sur ce terrain dont ils se disent propriétaires. Les enfants refusent de perdre leur terrain, une bagarre menée par les trois jeunes et Adila, la grand-mère d'Inès, s'engage avec les deux généraux. Face aux réactions des généraux qui restent sur leur position, les jeunes décident de résister et d'occuper le terrain... Ils vont lutter contre le pouvoir établi corrompu au contraire de leurs parents qui semblent résignés.

L'intention de Kaouther Adimi avec ce texte est de montrer que l'espoir est entre les mains de la jeunesse qui refuse de vivre comme les générations précédentes. le message est intéressant mais la façon dont elle traite le sujet est trop simpliste. Les personnages ne sont pas suffisamment approfondis à l'exception d'Adila, la grand mère d'Inès, ancienne moudjahida qui a lutté pour l'indépendance du pays dont l'histoire est le fil conducteur de ce roman. Pour moi ce texte sur l'histoire contemporaine de l'Algérie est un conte sympathique sans plus, je ne pense pas que je serai allée au bout de cette lecture si je ne l'avais pas lu dans le cadre du prix Landerneau pour lequel je suis à nouveau jurée cette année. le style est sobre mais souvent terne et les dialogues ne sonnent pas toujours juste. Ce roman ne me laissera pas de traces et sa présence dans certaines sélections de prix littéraires me surprend.
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