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3,74

sur 268 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les petits de Décembre est le deuxième roman de Kaouther Adimi. Comme pour son premier roman ,la toile de fond du roman parle de l'Algérie.
Dans son premier roman,  Nos richesses,  Kaouther Adami revenait  sur la vie de l'éditeur  Edmond Charlot entre les années 1940 et jusqu'à nos jours et nous parlait avec émotion de l'Algérie et du peuple algérien.
De nouveau elle nous parle du peuple algérien dans Les petits de Décembre.
Elle se base sur un fait réel qui s'est passé dans la banlieue d'Alger à Delay Brahim.
Dans un terrain vague au milieu d'un lotissement réservé aux familles de militaires, les jeunes du quartier ont installé un terrain de foot et de ce terrain ils ont fait leur fief.
Nous sommes en 2016. Deux généraux débarquent plan de construction en main afin de construire de belles villas
Les enfants, dans leur insouciance, s'en prennent physiquement aux généraux.
Une résistance s'organise.
A travers les habitants du lotissements , les enfants, Kaouther Adimi va faire revivre l'Algérie de l'indépendance à maintenant, en nous parlant de dictature, du Front Islamique du Salut, du GAI, des tentatives de transitions démocratiques.
A travers ces différentes générations , la société algérienne d'aujourd'hui est sondée. Y a t il des générations perdues? Les parents des enfants ont ils encore un espoir dans les hommes de pouvoir actuel ?
Quelle espérance pour ces enfants qui résistent qui s'organisent ?
Le sujet est passionnant mais malheureusement je n'ai pas accroché à la crédibilité de ce lotissement et de ces enfants.
N'ayant pas accroché à la crédibilité de  certains personnages,  je n'ai pas trouvé de souffle d'emotion dans ce roman.
Les personnages sont trop stéréotypés pour faire naître une véritable empathie.
Par exemple quand Adila , la rebelle qui a rejoint secrètement le NFL dans les années 1960, décide brutalement d'écrire afin que l'on n'oublie pas. S'ensuit 13 pages résumant la vie d'Adila et l'histoire de l'Algérie .
C'est un peu succinct et didactique. Ça manque de souffle et d'émotion.
Dommage !
Les petits de Décembre  ne sont pas encore Nos Richesses. Mais ces petits de Décembre sont bien présents alors que L'Algérie va se "choisir" un nouveau président





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Certains se réunissent pour défendre des causes qu'ils estiment légitimes, ils donnent de leur temps et leur vie n'est plus que pour défendre leurs objectifs. Là, ce sont des enfants d'une cité qui se battent pour qu'un terrain ne parte pas aux mains d'adultes, d'hommes qu'ils jugent sans scrupule. C'est un beau livre qui dépeint le combat d'enfants et en parallèle, qui décrit la société algérienne qui depuis des décennies se bat pour sa société, pour exister, pour trouver sa place entre violence et espoir. Un livre sur la cause au sens noble du terme que j'ai aimé. L'auteur confirme tout son talent, de par les mots elle sait décrire parfaitement la société de son pays natal, tout en lui rendant hommage mais également en décrivant ses travers.
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Je suis partagée sur cette lecture.
C'est un beau témoignage de la société Algérienne... enfin, c'est mon impression pour ce que j'en connais. Ces relations de pouvoirs étranges entre les militaires, ceux qui ont combattus l'islamisme, ceux qui ont fait la guerre d'indépendance, ceux qui ont été victime des uns ou des autres et qui vivent avec les conséquences.
Et il y a l'histoire de ces gamins face à deux généraux. Une histoire qui porte le titre du roman et qui a mis longtemps à débuter à mon goût et qui se fini je ne sais pas trop comment et surtout trop vite.
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Un aperçu de l'histoire contemporaine algérienne dans une intrigue sympathique : comment les "petits de décembre", garçons et filles d'une dizaine d'années, tiennent tête aux généraux qui veulent construire des villas sur leur terrain de foot. La lâcheté des adultes face à la détermination des enfants.
On n'y croit pas trop, dommage ! les femmes, la grand-mère Adila et la fillette Inès, y tiennent le meilleur rôle.
Bon moment de lecture.
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Cité du 11-Décembre-1960 de Dely Brasilia en Algérie, Jamyl, Mahdi et Inès, des enfants du quartier s'occupent en jouant au foot sur un terrain vague. La cité construite en 1987 a vu leurs aînés en faire leur terrain de jeu. Mais un jour de février 2016, deux généraux en fin de carrière débarquent avec l'intention de se l'approprier pour y construire leurs maisons. Certains des adolescents se rebellent, encouragés par Adila une ancienne moudjahida militante de l'indépendance algérienne. Ils ne veulent pas se laisser faire même contrairement à leurs parents qui vivent avec la crainte d'éventuelles repérésailles. Et si le courage innocent, presque puéril, était l'étincelle qui met le feu aux poudres pour se lever contre un système gangréné ? Sous l'impulsion des adolescents, le terrain devient un emblème fédérateur pour les habitants du quartier .

Si l'auteure évoque l'indépendance de l'Algérie à travers notamment le personnage d'Adila une femme forte et respectée, elle revient principalement sur l'évolution politique récente de ce pays. A travers la voix d'Adila et ses souvenirs, j'ai découvert les émeutes de 1988 durant lesquelles l'armée a ouvert le feu sur des manifestants, mais aussi l'émergence du groupe islamique armé, les attentats qui ont semé la terreur et la violence. Kaouther Adimi dresse également le portrait d'un pays entre passé et présent où les mentalités ont du mal à s'émanciper du poids culturel et de celui des traditions, et où les voix politiques discordantes tentent de s'élever.

Loin d'être rébarbatif, ce contexte politique est très instructif mais j'ai trouvé que l'auteure se répétait un peu dans sa trame. Mais si le personnage d'Adila est étoffé, les autres personnages sont un peu moins aboutis à mon sens car brossés dans les grandes lignes. Au fil des pages, ce roman prend l'allure d'une fable.

Sans en dévoiler de trop, il m'a manquée une histoire plus conséquente, une empathie et des émotions. Au final, je retiendrai ce vent engendré par une nouvelle génération portée par l'envie de changement et de renouveau. Et même si quelquefois les vents dominants sont les plus forts, l'espoir est bien là. Peut-être fragile mais lumineux.
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UN CONTE MORAL SUR L'ALGÉRIE MODERNE.
Un gentil petit texte écrit au présent : un terrain vague dans la banlieue chic d'Alger sur lequel les gamins jouent au foot, est préempté par des généraux pour y construire leurs villas de luxe. Les gamins vont s'opposer à la confiscation du terrain, et grâce aux réseaux sociaux constituent un puissant mouvement d'occupation que la hiérarchie politico-militaire aura du mal à contrer. Ce sera l'occasion de décrire où en est l'état de droit algérien : dictature des militaires et corruption des politiques, influence des imams, rôle omnipotent du père et renoncement des femmes. Sur cette triste toile de fond, on sent arriver un peu d'air frais avec une jeunesse qui remet en cause la société ploutocratique, patriarcale et religieuse et qui, espérons le, redynamisera l'Algerie.
Un compte moral probablement un peu naïf mais agréable et facile à lire.
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3 raisons qui peuvent vous amener à vous plonger dans la dernière livraison de Kaouther Adimi et qu'il faut examiner de plus près :

1 : J'ai adoré son précédent ouvrage !

Quand on a énormément apprécié le roman d'un auteur, force est de reconnaître que l'envie d'acheter, séance tenante, son suivant démange tout lecteur, même si dans un coin de sa tête il sait que la réussite n'est pas toujours deux fois de suite au rendez-vous. " Nos richesses", il y a deux saisons maintenant, avait séduit jurys divers et lecteurs. La vie d'Edmond Charlot et de sa petite librairie avait ému, touché, surtout qu'elle épousait subtilement autant l'histoire de l'Algérie coloniale puis indépendante que tout un pan de la littérature française. Ce succès attise les envies des éditeurs à voir leur ( ici) jeune pouliche se remettre vite au turbin pour bénéficier de l'engouement encore frais d'un public toujours un peu curieux de voir ce que la suite va engendrer. Cette hâte se révèle souvent pas si bonne productrice que ça... "Les petits de Décembre" , joli titre, en est un bon exemple.

2 : Ca parle de l'Algérie d'aujourd'hui.

Exact ! Kaouther Adimi, reste dans un thème qu'elle connaît visiblement bien, l'Algérie. Comme dans son précédent récit, elle part d'un fait assez marquant ( ici, une friche au milieu d'un quartier qui sert de terrain de jeu à toute une bande d'enfants, est achetée par deux généraux afin d'y faire construire leurs maisons ) pour brosser au final le portrait actuel d'un pays gangréné par les très vieux militaires au pouvoir et d'une société sous surveillance et pas mal corrompue. de plein pied dans l'actualité, son roman tombe à pic pour qui voudrait connaître de façon un peu plus agréable qu'un article ou un reportage, la situation de ce pays. Si l'on prend le seul côté informatif, le pari est réussi. En plongeant le lecteur au coeur de ce quartier mélangé, nous approchons d'une réalité algérienne que l'on devinait mais qui ici se trouve joliment incarnée par les quelques personnages que nous y croisons ( de l'ancienne égérie de l'indépendance au franc-parler aux militaires à la retraite qui perçoivent l'impasse dans laquelle le pays est engagé).

3 : Ca parle aussi de cette jeunesse qui risque de faire changer l'Algérie.

Certes, il y est question d'une bande d'enfants ( et de quelques grands ados ou jeunes adultes) qui se révolte contre ces généraux en luttant pour conserver leur terrain vague. Mais, c'est là où le roman pêche pas mal.
La fin sur le blog
Lien : https://sansconnivence.blogs..
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Nous retrouvons dans ce livre un condensé de l'Algérie d'aujourd'hui. La corruption côtoie la solidarité, un pays rempli d'ambiguïté. Même s'il se termine par une note d'espoir il reste difficile d'en avoir. le Hirak arrivera t'il à modifier l'état algérien en profondeur comme la révolte de ces petits de décembre ... Si seulement !
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C'est le courage qui remplit ce petit livre: courage des enfants face à la génération de leurs parents, courage face à la corruption, courage de l'espoir du changement, courage d'une liberté regagnée.
Oui "Les petits de décembre" sont des grands et imposent le respect.
C'est également un réquisitoire contre la violence du régime algérien.
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A Dely Brahim, près d'Alger, dans la cité du 11-Décembre, un groupe d'enfants a l'habitude de jouer au foot sur un terrain vague acheté par deux généraux pour y construire deux villas. Ces enfants décident d'occuper le terrain pour empêcher les travaux prévus et espérer pouvoir continuer à jouir de l'endroit. Cette histoire est pour l'auteure, un prétexte pour décrire la société algérienne d'aujourd'hui, avec sa corruption, ses abus de pouvoir, mais aussi ses espérances. On y revisite également l'histoire de l'Algérie au travers des personnages mis en scène, mais, la grande naïveté de l'histoire minore un peu l'intérêt de cette narration pourtant riche en informations historiques.
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