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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avec "Les bons garçons", on se transporte 50 ans en arrière, dans les années 70 en Italie. Pierre Adrian nous aide en nous incitant à écouter des morceaux de Gino Paoli, lucio Battisti, santo California, Rubettes,... Une certaine légèreté, une envie de liberté colore la première partie de ce roman.
La rencontre des deux jeunes filles Maria Gracia et Raffaella venant du peuple et les trois garçons Alberto, Matteo et Gabrielle issus des beaux quartiers ne fait que raviver cette envie de vivre, de profiter de la vie. Leur rencontre est prometteuse. Cette différence de classes sociales n'est pas à priori un obstacle. Ils programment une soirée dans une villa de la famille de Gabrielle, située dans le riche quartier de Circeo. Cette soirée tant attendue va faire basculer leur vie. Cette histoire est tirée d'un fait réel, ce qui bien évidemment renforce la noirceur de ce roman.
Je ne connaissais pas ce que l'on a appelé le massacre de Circeo et qui peut donc se résumer par ces 3 jeunes hommes neofascistes nés de bonnes familles ayant torturé, violé et tué ces 2 jeunes filles de milieu populaire.
A côté de mon immersion dans les chansons italiennes qui donne ce petit côté nostalgique, mes recherches sur ce drame de Circeo m'ont fait amplement relativiser cette image douce et romantique de l'Italie.
Je suis très contente d'avoir eu la chance de recevoir ce livre dans le cadre de la dernière masse critique, je remercie donc Babelio et les éditions des Équateurs. (merci également pour le petit mot qui accompagnait ce livre !)
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Rome, dans les années 70.
Deux jeunes filles des quartiers modestes rencontrent des jeunes hommes de bonnes familles. Elles sont jeunes, plutôt fougueuses et s'ennuient sous la chaleur de Rome.
C'est une aubaine pour elles et elles décident de les suivre. Ils doivent les amener à une fête en voiture, dans les beaux quartiers.
Sauf que tout dégénère en une nuit. Ils les conduisent dans une villa proche du Mont Circée sans les prévenir. L'alcool et les drogues les surprennent aussi, ce n'est pas ce à quoi elles s'attendaient.
Les deux filles vont se retrouvées au coeur d'un fait divers sordide.
Le contexte est très bien rendu dans ce roman, Rome, les années 70, la musique, le tout sur fond de mythologie.
J'ai eu un peu de mal à rentrer dedans pour au final être accrochée par l'histoire. J'ai trouvé la première partie un peu poussive, sur un roman plutôt court.
Puis tout s'accélère, l'horreur, le suspens... on se doute bien de l'issue mais on est frappé d'incrédulité.
Une bonne lecture, qu'il faudrait accompagner de la bande son. Mais il m'a manquée un petit quelque chose. Quelques dizaines de pages et des personnages plus fouillés sans doute.
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Rome , milieu des années années 70, Deux jeunes filles rêveuses et naïves issues d'un milieu plutot populaire tombent sous le charme de trois garçons issus des beaux quartiers., mais ces derniers vont vite livrer leurs mauvaises intentions ...

En dévorant des âmes simples , le premier roman de Pierre Adrian, on avait apprécié la plume et la sensibilité de ce jeune auteur pas forcément sa passion pour l'Italie qu'il avait dévoilé dans son récit La piste Pasolini, quête sur un artiste admiré, qu'on avait malheureusement pas pu lire

Les bons garçons, nous plonge ainsi à Rome, en 1975 et s'inspire d'un terrible fait divers et sous sa plume .l'Italie des années 70 nous parait étonnamment vraie, étonnamment juste, étonnamment angoissante également .

On sent bien la torpeur de cette fin d'été, le moteur des Fiat qui s'embraie, cette violence sourde qui arrive crescendo. Pierre Adrian n'a pas trente ans, mais on sent une vraie maturité et une vraie audace dans sa plume qu'on ne peut que s'incliner devant ce talent d'écriture évident...

On attend la suite avec impatience
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Tout commence pour le mieux dans ce roman : on découvre l'Italie, plus précisément Rome à l'été 1975. le soleil est au rendez-vous, on s'attarde à la plage et dans les cafés, la jeunesse profite des derniers instants avant de retrouver les bancs de l'école. Dans cette ambiance nous rencontrons Raffaella et Maria Grazia, deux jeunes filles issues des quartiers populaires. Inséparables, entre leurs heures de travail elles se retrouvent au cinéma ou arpentent les rues de Rome sur la mobylette de Raffa. Jusqu'au jour où elles croisent par hasard une bande de copains des beaux quartiers : Luca, Alberto, Matteo. Les filles sont de suite attirées par ces garçons riches, forcément respectables car issus de bonnes familles. Et dans la chaleur des derniers jours de l'été, la tension monte jusqu'à son maximum.
Pierre Adrian rend parfaitement bien l'atmosphère de Rome et des journées sans fin, écrasées sous la chaleur. Il décrit aussi les enjeux sociétaux de ces années 1970 ainsi que la jeunesse romaine, pleine d'espoir mais aussi désabusée. Et dans cette atmosphère, il mène son récit, passant de la clarté à la nuit la plus sombre, dans une sorte de fatalisme.
Un roman que j'étais curieuse de découvrir et qui aborde de nombreux sujets. Une bonne lecture.
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« C'était un jour bleu, un dimanche à tout foutre en l'air. Les filles riaient, serrées l'une contre l'autre sur la mobylette. Rafaela conduisait à fond les manettes avec le sentiment que rien de grave ne pouvait arriver. »

Ça commence en 1975 dans l'insouciance d'un été romain. Trois jeunes garçons de la Rome des beaux quartiers et deux jeunes filles des faubourgs populaires se rencontrent. Ça sent bon la légèreté, la Dolce Vita. La fougue de la jeunesse, des corps. Les rêves d'avenir. Pour un peu on s'ennuierait presque dans cette histoire....

La suite va se dérouler dans une villa somptueuse de San Felice Circeo, une cité balnéaire au sud de Rome. Là-bas, raconte-t-on, Ulysse et ses compagnons avaient débarqué au pied du palais de Circé. La magicienne avait ensorcelé les marins et les hommes s'étaient transformés en porcs.

Impossible d'en dire plus pour ne pas spoiler. Inspiré d'un fait divers italien, « les bons garçons » est un roman à deux vitesses. Il faut attendre la seconde partie pour que l'image de carte postale disparaisse et laisse place au sordide. Je me suis fait cueillir. J'étais gentiment installée dans une ambiance agréable, une lecture indolente frisant l'indifférence par moment. Et puis... et puis l'auteur nous embarque dans l'abject.

Nous sommes dans l'Italie des années 70, au coeur des années de plombs. L'Italie rouge d'un côté et de l'autre la noire, celle de l'extrême-droite droite toujours bien présente. La jeunesse dorée est biberonnée aux idées fascistes et au mépris de classe. Est-ce que cela explique totalement cet horrible fait divers? Bien sûr que non, mais vous ne m'empêcherez pas d'y voir les racines du mal.
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Nous sommes bien loin de l'univers du précédent roman de l'auteur Des âmes simples.

Ce roman nous emmène à Rome en 1975, en été.

Le récit est plutôt léger en ouverture : deux jeunes filles d'une cité pauvre de la ville sur un scooter, en pleine chaleur. L'une travaille, l'autre pas, mais elles sont amies à vie.

Elles rencontrent un jour fortuitement Luca, qui se fera appeler Carlo et qui les ramènera chez elles.

Luca-Carlo, fils de bonne famille, présente les demoiselles à ses copains qui végètent plus ou moins.

L'été passe, l'automne arrive, et tout tourne mal sur les pentes du mont Circé, dans une villa cossue de bord de mer.

J'ai aimé ce rappel des mésaventures d'Ulysse avec la magicienne Circé, comme un leitmotiv tragique.

Rien n'est dit crument, tout est suggéré, et le piège se referme peu à peu sur les deux jeunes filles.

Nous suivons un peu Luca, mais surtout Matteo adepte d'une certaine violence et Gabriele qui milite au parti fasciste et qui n'hésite pas à aller casser du communiste dans les manifs. Un être froid, Gabriele, distant, et en cela terrifiant.

Un roman dont les personnages me sont restés en mémoire. Une lecture en un seul souffle.

L'image que je retiendrai :

Celle de ce ciel romain pourtant si bleu.
Lien : https://alexmotamots.fr/les-..
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Comme l'an passé, j'ai la chance de faire partie du jury du Prix des lecteurs Privat. Nous avons eu le samedi 17 octobre, notre première rencontre pour la sélection n°1 : 5 titres de roman dont je vais vous parler au fil de mes lectures. Je ferai un premier bilan après la lecture complète de la première sélection – cela me permettra de voir si un coup de coeur s'en dégage.

J'ai ouvert la lecture de ce prix des lecteurs avec le roman de Pierre Adrian Les bons garçons. La couverture et la présentation sentent bon l'Italie et plus particulièrement Rome.

Couverture du livre « Les bons garçons » de Pierre Adrian aux éditions Des Equateurs
Nous voilà dans les années 70 à Rome où un terrible fait divers servira de point de départ à Pierre Adrian et constituera l'intrigue de notre roman. Mais avant de vous en dire plus, je vais vous présenter les protagonistes. le roman s'ouvre non pas sur les « bons garçons » et les guillemets ont leur sens mais sur Raphaella et Maria Grazia, deux jeunes filles. Elles habitent dans les quartiers populaires de Rome, vivent dans une famille nombreuses et rêvent – sans grand espoir – de quitter le quartier de Montagnola. Ce sont de gentilles filles, respectueuses de leur famille mais en mal de nouveautés. Puis apparaissent les « bons garçons ». Tout d'abord, on découvre Matteo dont l'agressivité latente est abordée à demi-mot puis Alberto, Luca et Gabriele. Tous les quatre sont issus de familles favorisées, vivent dans le quartier des Parioli, ont reçu une excellente éducation, vont à la messe et pratiquent des loisirs de riches. Rien ne prédestine ces deux groupes à se croiser mais un jour Luca prend en stop les deux jeunes filles. Cette rencontre fortuite à un carrefour marque un tournant dans l'histoire des ces personnages. Un carrefour, une voiture, des jeunes gens et le mécanisme infernal et tragique est mis en branle.

Ces bons garçons ne le sont pas vraiment et se croyant au dessus de tout et surtout de ces deux jeunes filles en qui ils ne voient que de la chair fraiche, ils mettent en oeuvre un plan machiavélique, un piège au nom annonciateur d'un drame puisque la villa où ils les amènent est sur la colline du Circeo – l'île de Circée où les hommes sont transformés en porcs, leur véritable nature ?

Le lecteur découvre au fil des pages ce piège dont il aimerait extraire ces jeunes filles innocentes dont la seule erreur a été de rêver à autre chose. Une violence latente s'exprime dans ce huis clos où les jeunes filles, semblables à des papillons de nuit pris dans la lumière des Parioli se brûlent les ailes ; où la naïveté et l'innocence se retrouvent confrontées et démunies face aux vices et aux mensonges.

Pierre Adrian a une écriture qui sait faire naître la tension, qui saisir le lecteur impuissant face à ces « bons garçons » qui ne sont que l'incarnation du vice et du mépris pour les classes inférieures.

L'épilogue de ce roman est déstabilisant, injuste rappelant que les riches sont des nantis et que les pauvres subissent leur violence.

En résumé : un fait divers terrible, une violence physique, psychologique et sociale, une montée en tension tels sont les ingrédients du roman Les bons garçons
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Maria Grazia et Raffaella sont des jeunes filles de classe populaire qui ont à coeur de passer un été agréable, entre petit boulot, épisodes familiaux et sorties entre copines. Chacune a ses rêves, ses doutes, ses désirs. Mais toutes deux vont tomber sur la route d'une bande de quatre garçons. Pas n'importe lesquels : des garçons de bonne famille, des beaux quartiers, charmants, aisés. Elles, qui ne pensaient pas pouvoir être remarquées parmi le flot des jolies filles, se retrouvent propulsées au sein de ce groupe avenant, à dîner avec eux, à boire, à s'amuser, le temps de quelques soirées enchantées.

Jusqu'au soir où tout dérape. Enfin, est-ce un dérapage si tout a été planifié ?

J'ai eu un sentiment d'impuissance à cette lecture. Ce qui est un peu idiot, on ne peut jamais changer le cours d'une histoire qui ne nous appartient pas, et pourtant. J'anticipais de tourner la prochaine page, d'y découvrir le résultat final de cette rencontre.

Pierre Adrian fait progressivement monter une tension, si ténue d'abord qu'elle nous serait imperceptible si on ne connaissait pas l'issue de ce fait divers. On s'attache à ces filles, elles nous parlent, nous sont touchantes, mais on sent derrière les paroles des garçons des failles. Des failles qui se révèlent grâce à l'alternance des points de vue, et là, ça devient plus terrible encore : on y découvre leur semblant de plan, la banalité de leur quotidien doré, leurs pensées vis-à-vis de ces filles rencontrées au début de l'été, et surtout, leur absence complète de remords, de doutes. Ils veulent, ils prennent. Quelle importance si on parle de personnes ? Ces filles ne sont rien à leurs yeux.

Pourtant, l'auteur ne tombe jamais dans le piège de les décrire comme des monstres, ce sont bien des garçons, des bons garçons dirait leur entourage, et cette horreur subtile est terrifiante, car c'est celle qu'on peut retrouver à tout coin de rue et même chez nous. C'est celle dont on ne se méfie que trop tard.

Pour conclure, c'est un livre que je conseille vivement. Ce fait « divers », connu sous le nom de Massacre de Circeo – l'endroit où la sorcière Circé aurait supposément transformé des hommes en cochons – a soulevé d'importants débats à l'époque. Les gens n'imaginaient pas que des garçons d'une classe sociale aussi aisée puissent être capable de commettre des crimes dont on attribuait souvent les méfaits aux classes populaires. Et l'atmosphère de l'Italie de cette époque est très justement retranscrite, la plume est directe, fluide, les propos, subtils. Bref, pour ma part, petit coup de coeur à déclarer.
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Les Bons Garçons s'inspire du massacre du Circeo, un fait divers qui s'est déroulé en 1975 dans un des plus beaux endroits d'Italie. C'est une époque paradoxale où se mêlent à la fois la réalité morbide des attentats, des faits divers, des meurtres quotidiens et l'insouciance populaire. La Lazio de Rome vient de remporter son premier titre. le référendum permettant le divorce a été un succès. Il fait beau, il fait bon, la vie coule, comme une chanson de Claude François. C'est dans ce contexte que Maria Grazia et Raffaella, deux jeunes filles sortant de l'enfance et vivant dans les logements populaires de la Montagnola, rêvent de s'élever socialement. Elles font la connaissance sur les plages romaines, là où les jeunes gens de tout milieu viennent se mélanger, de trois jeunes garçons issus des bonnes familles des beaux quartiers romains. La joyeuse bande flirte gentiment dans les cafés et au volant des belles voitures de leurs parents. Mais, inexorablement, le drame va poindre ! Les trois jeunes garçons, transformant leur fantasme en réalité, n'hésite pas à transgresser le bien pour pouvoir assouvir leurs pulsions sexuelles. Ils invitent les filles à faire la fête dans une somptueuse villa nichée dans les hauteurs du Mont Circeo. Selon la légende, cette petite cité balnéaire au sud de Rome est celle où Ulysse et ses compagnons se sont fait ensorceler et transformer en porcs par la magicienne Circé. Les Bons Garçons est la métaphore de ce récit barbare. En torturant, violant et tuant ces deux jeunes filles, ces bons garçons se sont eux aussi transformés en animal sauvage. Un beau roman, au rythme un peu lent, qui mérite d'être lu.
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Les bons garçons🌺 de Pierre Adrian
-267 pages.- 19.00€
On voyage à Rome dans les années 70 dans l'insouciance de l'adolescence et le début de l'âge adulte.
Rafaella, 17 ans et Maria Grazia, 19 ans sont les meilleures amies. L'une en vacances et étudiante, l'autre travaille dans un café pour aider ses parents.
Toutes deux habitent dans les quartiers populaires.
Dans les quartiers aisés, vivent 3 jeunes, toujours fourrés ensemble à faire la fête.
L'alcool coule à flot, la drogue circule sans soucis.
Ces deux opposés vont se rencontrer au plaisir de Rafaella et de Maria Graza, heureuses de plaire à de bons garçons de bonnes familles.
Mais rien ne va se passer comme prévu.
Pierre Adrian à une plume addictive et a écrit ce roman tiré d'un fait réel "Le massacre de Circéo".
Ce livre est poignant, dur, terrible et nous fait comprendre que derrière le luxe et l'argent se cachent des monstres qui surgissent sans impunité.
À lire et à découvrir
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