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EAN : 9782849909737
Editions des Equateurs (17/05/2021)
3.12/5   8 notes
Résumé :
Cinq années d'enquête sur le terrain, d'infiltration à la recherche d'un trésor menacé : le bistrot de légende. Une radiographie de la France des bars les plus excentriques, les plus nostalgiques, les plus attachants. Un éloge du comptoir, du formica, de l'enseigne aux néons vacillants. Car le zinc est un conducteur d'amitié. Au bout de la route, de la départementale, du chemin des écoliers, une centaine d'adresses toutes essayées au point du jour ou au coeur de la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Me voici invité à une tournée des bars de France (avec moderation bien entendu...) grâce à ce petit guide "La micheline", reçu dans le cadre d'une récente opération masse critique (merci à Babelio et aux éditions des équateurs).

C'est quoi un bar "Micheline" ? C'est, de façon générale, un bar populaire, dans son jus, avec une clientèle d'habitués et un patron (ou une patronne) haut(e) en couleur. Ce sont ainsi près de 90 adresses qui sont recensées ici, réparties un peu partout sur le territoire metropolitain. Chaque adresse a droit à son petit texte, vantant ses mérites et particularités, avec une petite carte pour mieux la retrouver.

Ce guide, format livre de poche, est très sympa, le ton est léger, plutôt truculent. On a bien entendu envie de pousser la porte de ces établissements (en espérant que certains d'entre eux n'aient pas fermé la porte du fait de la crise sanitaire...), de faire un petit détour au gré de nos déplacements (estivaux notamment) pour découvrir ces lieux pleins de vie... et pas toujours imperméables à la pression.
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Un petit guide du troquet sous toutes ses formes et ses coutures pourvu qu'on y serve des pintes et du rouge qui tâche !

Dans ce livre, les deux auteurs nous proposent un tour de France éthylique et que dire, si ce n'est que ça donne envie de boire un verre et de pousser les portes de ces bars, présentés avec humour et verve.

De courts textes ponctuent l'ouvrage et lui insufflent un brin de poésie ; on y croise des patrons, des clients de passage, des piliers, de la philosophie de comptoir bien sûr mais surtout un style et un ton fins et vifs qui font de ce guide un objet littéraire à part entière.
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C'est un tour de France des bars que nous proposent ici les auteurs, en référençant environ quatre-vingt-dix bars "Micheline".

On ne parle pas ici des bars tendances ou "lounge" qui proposent des cocktails sophistiqués et une ambiance de d'jeuns tous les weekends ! Non. Un bar Micheline, c'est le vieux troquet du coin, ouvert la semaine (mais pas trop tard), qui n'a pas changé depuis la guerre, avec un choix de boissons modeste, avec ses habitués et son patron et/ou sa patronne souvent aussi ivre(s) que les piliers qui usent leur comptoir. Dans les grandes lignes, un bar avec un âme...

C'est donc à travers la France mais aussi à travers le temps que nous emmène ce petit guide. Les descriptions sont incisives mais tellement drôles et affectueuses, parfois même très poétiques.

Tel une madeleine de Proust, ce livre renvoie ceux qui ont connu au moins un bar Micheline dans leur vie, à ces souvenirs, cette ambiance, ces bruits caractéristiques, ces odeurs aussi... le babyfoot avec monnayeur réclamant des pièces de deux francs, les parasols Perrier ou Ricard délavés, Michel qui joue aux fléchettes, pendant que Jean-Louis ressert un ballon à Marc, avant de rentrer au bercail.


Je remercie Masse Critique et les Editions des Equateurs pour ce chouette recueil, et ne manquerais pas le détour, si ma route me mène un jour à proximité de l'un de ces "monuments historiques".
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Ce petit livre semblait parfait...
Cependant la déception s'est vite faite sentir, le premier bistrot auquel je m'intéresse : "le pourquoi pas", à Boulogne sur mer est fermé depuis des années maintenant, alors que le bouquin sort à peine :/
De plus, un bar dans le Nord 😳, c'est une hérésie et une vraie seconde déception pour la Lilloise que je suis.
Les gars, la prochaine fois, faites ça bien, le projet était canon.
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En 12 ans yavait mieux a faire. Vos bars ne sont pas représentatifs de la fete et de la culture populaire.
Il y a des endroits incroyables dont vous ne parlez pas, et les endroits cité ne représente en rien une initiative festive et culturelle.

A refaire avec plus de vérité.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Alors, tourner le dos à un bar n'a jamais été aussi triste qu'un dimanche soir. C'est un refuge qu'on laisse derrière soi. Avec ses couleurs, sa chaleur, ses odeurs de manger, la graisse de cacahuètes, ses drôles de gueules. Ce sont des rêves de tout quitter qui partent en fumée.
L'heure repoussée, l'heure tant redoutée, est tombée comme un couperet. Les mirages s'évaporent. On ne montera pas dans ce train pour une ville inconnue. On ne prendra pas ce vol pour les mers du Sud. On l'avait pourtant promis à un voisin de comptoir, on en avait parlé. Tant pis. Car demain, c'est lundi, et le lundi on travaille.
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Les inspecteurs évalueront avec plus de bienveillance un patron qui porte la moustache. Ce critère n'est cependant pas éliminatoire.
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Il n'existe pas à proprement parler de profil type. Un bar agréé Micheline est un bar hors-normes, c'est-à-dire hors les normes en vigueur. Cela ne signifie pas qu'il est seulement resté dans son jus. De menus aménagements ont pu et pourront être réalisés, mais ils ne doivent pas rompre le fragile équilibre des choses. À titre indicatif et à ce titre seulement, un bar qui répond au nom de « Sulky », « Jacques-potes », « Le Cool » ou « Chez Yvette » attirera plus facilement notre attention qu'un autre. S'il n'y a rien autour, c'est bon signe, mais un bar de cœur de ville ne sera pas dédaigné pour autant.
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La qualité de la clientèle est elle aussi examinée. Elle doit être composée aux deux tiers au moins d'habitués. Quel qu'il soit, un bar sans habitués ne vaut rien. Il est un contresens, une aberration, un coq au vin sans coq ni vin. Pour tout le reste, c'est à l'avenant et à la tronche du client. « Pas de mystère, pour faire ce métier, faut avoir la fibre », nous disait un jour, clope au bec, la patronne du Blason (Auffay, Seine-Maritime). La fibre qu'on a dans le sang, pas l'autre, on l'aura compris.
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Les inspecteurs de la Micheline apprécient les stores pas trop propres et les portes qui ferment mal. Celles qu'on claque en entrant et font se retourner la clientèle. On aimera aussi les dentelles aux fenêtres et, à défaut, les napperons sur les tables. Le matériau utilisé pour le comptoir importe peu, mais celui-ci doit pouvoir accueillir a minima six ou huit paires de coudes pour être jugé recevable.
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