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L'amandière et moi, c'est l'histoire d'une lecture en montagnes russes. Des hauts, des bas. C'est d'ailleurs plutôt en bas que tout a commencé.

Une entrée en matière assez longue se fait ressentir et elle a failli me perdre en route. Dès les premières pages, nous comprenons que l'Amandière, cette femme froide et peu appréciée n'est plu. Commence alors un long porte à porte dans le village, environ 80 pages, pour connaître les sentiments de chacun à propos du décès de l'amandière. Des personnages qui pour la majorité, ne feront plus aucune apparition dans ce roman.

Puis, à deux doigts de l'abandon, l'histoire connaît un tournant : une mystérieuse apparition lors des obsèques de l'amandière. Une tension supplémentaire se forme, les secrets ne sont pas loin de refaire surface et me voilà intriguée.

Au coeur de la Sicile, de sa chaleur et de ses traditions, j'ai enfin apprécié ma lecture. J'ai aimé ressentir les valeurs et les coutumes propres aux siciliens. Honneur et loyauté sont les maîtres mots sur cette belle île.

Au fil des pages, j'ai découvert que l'Amandière était une femme hors-norme pour l'époque et le lieu. Les pièces du puzzle s'assemblent chapitre après chapitre et les mystères s'accordent. Une fois l'intrigue lancée, elle m'a tenu en haleine jusqu'au dernier mot.

Loin du coup de coeur, je suis malgré tout contente de ne pas avoir abandonné cette lecture, (même si j'ai mis quelques jours à m'y plonger réellement).
À partir des obsèques, il y avait ce « je ne sais quoi » dans la plume de l'auteure qui a apporté de la tension et de la curiosité ; comme un jeu de dupe qui débute, où il ne faut pas se perdre entre les rumeurs et la réalité. La lecture se termine sur une note positive.
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23 septembre 1963. Roccacolomba est en effervescence. Maria Rosalia Inzerillo dite l'Amandière (qui autrefois ramassait les amandes) vient de décéder à l'âge de 53 ans. La serve était une figure populaire. Elle était au service de la famille Alfallipe depuis plus de quarante ans. Adriana Alfallipe, veuve d'Orazio, est inconsolable. Cette dernière habitait avec sa domestique depuis la mort de son époux et avait en elle une confiance aveugle. Tout le contraire de ses trois enfants qui ne supportaient pas la domestique…

En apprenant la mort de Maria (aussi surnommée Mandi) Gianni, Lilla et Carmella se rendent au chevet de leur mère. Ils se sont déplacés dans un seul but: que le testament de l'Amandière soit enfin dévoilé et qu'ils récupèrent enfin leur part d'héritage. Car il faut dire que la domestique était devenue l'administratrice des biens des Alfallipe et que les trois enfants n'avaient pas touchés tout leur argent. Croyant enfin découvrir le montant de leur legs, les frères et soeurs Alfallipe se retrouvent consternés lorsque ils apprennent que Mandi a écrit son avis nécrologique et leur ordonne de le publier tel quel, première consigne pour voir le testament. Comment peut-elle encore se permettre de se croire supérieure et de jouer avec leurs nerfs? le début d'un long jeu de piste commence…

Je dissocie vraiment deux parties dans ce roman. La première suit le décès de l'Amandière. Pendant plusieurs jours, les habitants de Roccacolomba apprennent la mort de Maria et se remémore des souvenirs. Tantôt ange, tantôt démon, Mandi ne laissait pas indifférente. Et pourtant, rares sont ceux qui l'ont vraiment connue…

Les premières pages du récit m'ont alors ennuyée. J'assistais à des racontars qui pour moi n'apportaient rien au récit. Je voulais absolument savoir si Mandi avait laissé un testament aux trois enfants. Et ces cancans ne m'intéressaient absolument pas. À tort, je l'ai compris après…

Car une fois l'enterrement passé, on assiste à une vraie enquête. Sur le testament mais aussi sur Maria. Il est alors très difficile de savoir qui était vraiment cette domestique. Était-elle vraiment fidèle à ses maîtres et entièrement dévouée? Ou les a-t-elle volés? Faisait-elle partie de la mafia? Était-elle la maîtresse d'Adriana ou celle d'Orazio? Les pronostics vont bon train et ce jusqu'aux dernières pages!

Et j'ai vraiment aimé ce revirement de situation car le rythme de ce roman monte crescendo. Si j'ai trouvé les premières ennuyeuses voire inintéressantes, j'ai terminé en ayant adoré ce récit! Car l'histoire de l'Amandière est très touchante. de simple domestique, elle est devenue administratrice de biens de l'une des familles les plus puissantes de Sicile. Elle est devenue respectée et savait tenir la dragée haute aux hommes. C'est peut-être bien là l'une de ses forces et un trait de caractère qui dérange…

Je conseille?

« L'Amandière » m'a beaucoup surprise. J'ai fini par adorer ce roman qui a su me captiver. Et ce n'était pas gagné! J'ai déploré un début long et une multitude de personnages qui ne rendent pas la lecture facile! J'ai découvert une femme blessée, mais qui a su se relever et a fait de cette faiblesse une véritable force. L'Amandière fascinait, intriguait, dérangeait. le parcours de la vie de cette femme est incroyable et très inhabituel! L'auteure nous retrace la vie d'une exception sicilienne avec ce récit dont le rythme et le fond gagnent en intensité jusque l'éclosion finale. Évadez-vous au coeur des traditions siciliennes et faites connaissance avec la vraie Maria.
Lien : https://ladybookss.wordpress..
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J'ai tout de suite été intriguée par ce nouveau titre sorti aux éditions Charleston. C'est donc tout naturellement que je l'ai lu dès sa réception. Et je dois dire que j'ai passé un très bon moment.

L'amandière c'est le surnom que l'on a donné à une domestique au service d'une famille respectée de Sicile. Pourtant, elle est devenue l'administratrice de leurs biens sans que personne ne sache réellement pourquoi. A sa mort les langues se délient. Comment passe t'on de domestique à régisseuse ? Quels étaient ses liens avec la mafia ? Au fond qui était l'amandière ?

C'est toute une galerie de personnages qui va nous permettre de répondre à ces questions. Et quand je dis galerie, ce n'est pas un euphémisme. Il y a beaucoup voire trop de protagonistes. En débutant ma lecture, j'étais noyée sous les noms propres (en italien par dessus le marché). Je ne savais plus qui était qui, j'étais complètement perdue. J'ai du vraiment m'accrocher pour y comprendre quelque chose, surtout que tous ces personnages ont des liens entre eux. Je vais être honnête, impossible pour moi de tout retenir. Une fois le constat fait, j'ai décidé de lâcher prise, de ne pas me creuser les méninges pour tout mémoriser. C'est à ce moment là que j'ai commencé à apprécier ma lecture. Je l'ai même adoré.

Le mystère autour de l'amandière est complet. Ce personnage est complexe et envoûtant. Je voulais à tout prix percer tous ses secrets pour comprendre qui elle était vraiment. C'est le suspense qui m'a tenu en haleine et fait tourner les pages avec avidité. Et plus on avance dans notre lecture plus le mystère s'épaissit. le rythme est vif et entraînant. Il fallait que je connaisse le fin mot de l'histoire.

Pourtant ce roman ne se résume pas qu'à cela. C'est aussi une invitation au voyage : direction la Sicile des années 70. On découvre un petit village où tout le monde se connait, où les commérages vont bon train, et où l'ombre de la mafia plane.

Certains personnages sont très caricaturés notamment les héritiers de la famille. Tous plus intéressés les uns que les autres. J'ai aimé le fait que l'amandière les mettent à l'épreuve et leur joue des tours. Ils l'ont bien mérités. Ce sont des personnes méprisantes, vénales et hautaines et leur sort m'a beaucoup amusée. L'auteure a ainsi livré une critique à peine voilée de la société où certains se croient tout permis.

L'amandière est une héroïne que j'ai admirée et respectée même si elle n'est présente qu'en souvenir. Certains l'aiment, d'autres la détestent ou la maudissent mais au fond combien la connaissent ? Comment a t'elle pu passer de domestique à administratrice de bien ? Si vous voulez le savoir, il faudra lire ce roman.

Une fresque familiale entraînante et captivante qui nous emmène en Sicile sur les traces d'une héroïne hors norme.
Lien : https://monjardinlitteraire...
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Autant le dire tout de suite : j'ai été déçue par ce roman. Si j'ai bien aimé l'histoire, j'ai eu un énormément de mal à rentrer dans le récit. Je pense que c'est surtout la faute au titre des chapitres, qui évoquent plus ou moins ce qui va se passer, m'enlevant une grande partie des effets de surprise, ce qui est vraiment dommage. J'ai également eu un peu de mal avec la plume de l'autrice, même si elle a eu le pouvoir de me faire voyager sous le soleil de la Sicile du XXe siècle. J'ai parfaitement retrouvé l'ambiance de cette région d'Italie, et ça m'a fait un bien fou. Finalement, je pense que j'en attendais un peu trop, et surtout que ce n'est pas le genre de livre qu'il me fallait lorsque je l'ai sorti de ma pile à lire. Je relirai toutefois ce roman avec grand plaisir, surement en été.

En bref, un roman plaisant malgré ses défauts.

Merci à l'éditeur.
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L'un de ces romans à facettes... multiples... une belle trouvaille.
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Ce roman se situe en Sicile, à Roccacolomba, en 1963. Maria Rosalia Inzerillo meurt d'un cancer à l'âge de cinquante-cinq ans. Appelée par tous l'Amandière, car enfant elle ramassait les amandes à la campagne, elle a été la fidèle et dévouée gouvernante des Alfalippe, une famille de notables qui a dilapidé avec insouciance sa fortune. le peu qui en reste est dû aux efforts acharnés de leur « administratrice » qui a tout fait pour leur épargner la ruine.
Chacun a une bonne raison de haïr l'Amandière. le petit personnel des familles aristocratiques de la ville se souvient de son attitude hautaine, de sa froideur. Les métayers n'ont pas oublié sa dureté, la main de fer avec laquelle elle administrait les terres des Alfalippe. Les vendeurs ambulants, les employés, les commerçants évoquent son caractère intraitable, mais aussi sa servilité à l'égard de ses employeurs. Quant aux enfants Alfalippe, ils détestent celle qui régentait tout dans la maison de Maître Orazio.
Pourquoi cette vieille fille veut-elle une telle publicité à sa mort ? Pourquoi a-t-elle organisé des funérailles où presque tout ce qui compte en ville va devoir s'y rendre, comme pour un dernier hommage à celle qui n'était qu'une miséreuse, placée comme bonne à peine sortie de l'enfance ? Et pourquoi don Vicenzo Ancona a-t-il paru à l'église, glaçant les sangs de père Arena ?
Le secret de Maria Rosalia Inzerillo est aussi celui de don Vicenzo. Ce dernier, autrefois régisseur fictif des terres des princes di Brogli, mais surtout chef de la mafia, a croisé deux fois la route de Mandi : la première fois quand son fils a violé la fillette de treize ans qui ramassait les amandes dans les arbres et, vingt ans plus tard, quand elle lui a demandé de placer son argent et de la faire fructifier.
Mais, le véritable secret de l'Amandière est bien plus simple qu'il n'y paraît.
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L'Amandière est une forte personnalité qui se découvre pendant les trente jours suivant son décès à travers les ragots et les racontars d'un village. Servante dans une famille noble d'une petite ville elle avait acquis un statu tout à fait étonnant. de la petite fille qui ramassait les amandes pour nourrir ses parents et sa soeur tuberculeux à la femme de tête administrant les richesses de ses maîtres et distribuant pensions aux héritiers désargentés, le parcours est énigmatique. le fantôme de la mafia apparaît dès l'enterrement. L'auteur nous présente toutes les couches de la société, des nobles aux domestiques en passant par les paysans, les notables, le curé, le médecin et le notaire .
Au début j'ai été un réticente à l'écriture qui me paraissait manquer de souffle. Les personnages très nombreux me déroutaient. Au fur et à mesure, je me suis prise à l'univers de cette ville. de retour de Sicile, j'ai dévoré ce roman avec des images de petites villes que nous avons traversées

Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Sicile, 1963. Maria Rosalia Inzerillo, plus connue sous le nom de l'amandière, la cueilleuse d'amandes, est morte
Entrée comme domestique au service de la famille Alfalline elle finit, grâce à sa volonté,son acharnement,sa passion et son intelligence,administratrice et figure dominante du domaine.
Son histoire nous est dite par les habitants et par la famille Alfalline.
A leurs yeux, elle est un mystère. Les habitants fabulent sur la richesse qu'elle aurait accumulée. Comment ? La mafia locale ?
Certains la détestent et la maudissent,d'autres se souviennent d'elle avec gratitude
Tant il est vrai qu'elle a réussi à maintenir la propriété et à aider la famille.
On a la Sicile des nobles et des domestiques,des valeurs obsolètes et des ragots.
Beaucoup de ragots sur cette personne dont tout le monde parle et dont personne ne sait rien.
Une fresque plaisante à lire;.
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