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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un narrateur gecko (sorte de lézard), réincarnation d'un homme. Un albinos inventeur de passés. Une collectionneuse de lumières. Un étranger qui prend une nouvelle identité. Des rêves. Cette histoire a des airs de fable poétique.
L'Angola, entre Portugal et Brésil. Avec ses fruits, sa chaleur, et sa réalité d'ex-colonie avec guerre et dictature. Cette histoire est un voyage, une découverte.
Le passé, le présent, l'identité, les ombres et l'éclatant, les désirs, le bonheur, les vérités... Cette histoire est pleine de vie.
Et le tout est écrit dans une beauté douce qui (me) donne le sourire.
J'aurais bien mis 6 étoiles tellement j'ai adoré cette lecture... Vive les jolies librairies qui mettent en avant ce genre de romans, et vive ces maisons qui les éditent !
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Parfois, sur la route littéraire, on croise des histoires surprenantes; un style, un propos, une poésie qui nous touche mais sans trop savoir pourquoi. Il est des romans qu'on ne pourrait expliquer; parce qu'une fois la lecture terminée, on se pose des questions sur ce qu'il vient de se passer...
C'est ce qui m'est arrivé avec le marchand de passés. En lisant la quatrième de couverture, je m'attendais à tout sauf à ça.
Le narrateur, un gecko qui fut autrefois un homme, tel Shéhérazade nous raconte la vie qui passe dans la maison qu'il a choisie, celle de Félix Ventura. Entre rêve et réalité, à travers de très courts chapitres qui peuvent paraître décousus, le lecteur est quasi hypnotisé par le récit.
La force du roman de José Eduardo Agualusa n'est pas dans la trame de l'histoire, d'ailleurs très peu consistante en soi. Mais bien dans les questions qu'il suggère, sur le poids du passé, la fierté de soi-même, l'histoire de chacun, le mensonge, la réalité tronquée, la solidité des souvenirs...
Au passage, en toile de fond, quelques bribes de l'histoire de l'Angola nous seront révélées. Un écriture poétique, un récit onirique, teinté de fantastique; qu'on hésitera à qualifier de doux ou de violent.... une lecture bien étrange.
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Un tout petit livre mais très fort. Premier chapitre, on se demande qui est le narrateur : un poète ? peut-être, en tout cas un amoureux des mots.
Après ce mystérieux narrateur, nous rencontrons Félix Ventura, à Luanda, en Angola. Félix est albinos, bouquiniste et habite avec le narrateur (qui rit mais ne peut pas parler - en dehors de ses réflexions intérieures).
Un peu plus loin, il y a un indice sur le narrateur, je me suis dit, non ce n'est pas possible, l'auteur n'aurait pas osé ! Page 23, j'ai eu la confirmation de l'identité du narrateur ; incroyable ! j'étais déjà ferrée....
Au début de l'histoire, un homme étrange vient voir Félix et lui demande de lui constituer son passé. Jusque-là, Félix s'occupait uniquement de forger des passés de toutes pièces, mais sur des personnes réelles - juste redorer un blason en quelque sorte ; là, ce que demande son client, c'est de lui faire non seulement une identité mais aussi de faux papiers, une vie totalement inventée. Qu'a donc José Buchmann à se reprocher pour qu'il veuille ainsi faire table rase de toute sa vie...?

Un roman prenant entre rêves (nombreux) et réalité (magique) ...Marquant
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Un bouquiniste qui invente des passés aux gens, voilà en toute simplicité la trame du roman de José Eduardo Agualusa. Une trame qui avait tout pour plaire à l'ancienne libraire et la faiseuse d'histoires à partir de toiles que je suis. C'est donc avec bonheur que je me suis plongée dans le marchand de passés.

Dès les premières pages, nous voilà fixés. Nous sommes en Angola, après la révolution et Félix Ventura, le marchand de passés, nous est raconté. Au présent, comme au passé, grâce aux personnages qui gravitent autour de lui et grâce à l'oeil vigilant de son seul ami, un gecko, qui fut autrefois un être humain qui dévorait les livres, qui fait office de narrateur. Pas étonnant, pour cette raison, que ce dernier se sente si bien dans cet univers de papier(s) qu'est celui de Félix.

L'histoire donc se construit, tout comme l'Histoire, à petits pas. Tout allait bien pour Félix jusqu'à l'arrivée d'un étranger qui, comme d'autres, se cherche une identité angolaise, et qui prendra beaucoup de place dans sa vie. Tout allait bien et Félix ne se posait pas trop de questions. Il inventait des passés, il les vendait, et ses « clients » pouvaient désormais vive tranquilles, ils étaient de bons Angolais, avec une ascendance digne d'être citée.

Mais cet étranger ne laissera pas Félix tranquille. Il poussera l'expérience jusqu'au bout. Jusqu'à l'improbable et l'impossible.

Le marchand de passés est un roman qui chavire nombre d'idées reçues, qui va dans les tranchées de la mémoire, là où certains - la plupart? - n'osent pas aller. Avec une maîtrise d'écriture et un regard sur les humains implacable.

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Première promenade littéraire en Angola avec José Eduardo Agualusa. J'ai adoré l'ambiance de l'histoire, fantastique, onirique. J'ai adoré explorer les frontières du réel et du rêve. J'ai beaucoup aimé l'histoire, très originale !
J'ai été un peu perdue et confuse par moment, mais c'est le but ! La fin m'a beaucoup plu !
Je regrette seulement d'en avoir peu vu sur l'Angola, ses habitants, sa culture.

Je recommande vivement cette lecture très originale et qui se lit rapidement !
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Le Marchand de passés de José Edouardo Agualusa est un véritable conte philosophique. L'auteur nous amène à réfléchir sur la mémoire individuelle ainsi que sur le passé. L'importance que ces éléments possèdent mais aussi la barrière ténue qui existe entre rêve, réalité et mensonge. Mais peut-on réellement oublier son passé et se le réinventer ? de toute manière, la réalité ne finit-elle pas par nous rattraper ?

« La seule chose qui ne change pas en moi c'est mon passé : le souvenir de mon passé humain. le passé est généralement stable, il est toujours là, beau ou terrible, et il sera toujours là », c'est ce que pense un gecko, observateur et narrateur du récit. du moins c'est ce qu'il pensait avant de connaître Félix, bouquiniste de Luanda qui réinventent les généalogies pour de riches clients. Véritable oeuvre satirique, ce livre est riche de mille saveurs.
Lien : http://150mots.blogspot.fr/2..
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Lire le Marchand des passés de l'auteur angolais lusophone José Eduardo Agualusa, c'est se laisser porter par le mystère et des jeux de miroir. C'est se perdre entre le passé et le présent, le réel et l'imaginaire. C'est accepter de nous ouvrir à une part d'ambiguïté, de folie et de surréalisme.
Car Félix Ventura, bouquiniste de son état, exerce à ses heures perdues une bien étrange activité. Il invente avec talent des passés, ou plutôt des ascendances nobles et respectables, pour des personnes dont l'avenir est assuré d'être glorieux, mais dont le passé ne le fut pas forcément. Sauf que l'histoire qu'il invente pour un mystérieux homme fera d'étranges incursions dans le réel, faisant basculer ses certitudes.
Difficile de parler de ce livre, plein d'originalité et d'une extrême élégance, tout en ne voulant pas gâcher le plaisir des premières pages, quand on découvre sa structure inhabituelle et sa dimension onirique complètement atypique. Simplement dire que j'ai laissé avec délectation le livre se jouer de moi, me perdre et m'emmener dans plusieurs directions. Il oscille entre promenade songeuse, léger fantastique, histoire d'amour et histoire politique. Donc je ne savais trop où le livre m'emmenait, mais j'ai été entraînée par l'écriture exquise et le charme des deux personnages principaux (dont découvrir la nature de l'un d'eux est une surprise réjouissante). Un roman qui est une ode à la magie des histoires et à la beauté des mots.
Lien : https://www.exploratology.com/
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« À Luanda, à la fin de la guerre révolutionnaire, Félix Ventura, le bouquiniste albinos, crée de faux passés qu'il vend aux nouveaux riches. Ses clients sont des entrepreneurs prospères, des hommes politiques, des généraux, tous ont assuré leur avenir. Il leur faut donc transmettre à leurs enfants un bon passé. »•
🍁🦎
Roman onirique, fantastique car le narrateur n'est autre qu'un gecko; ce récit est également une satire politique de l'Angola. Un dénouement inattendu où passé, présent, réel et irréel se mêlent! ••
Eu dans ma box @exploratology . Bonne découverte ! 🍁🦎
Lien : https://instagram.com/p/BohF..
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Un roman indescriptible qui oscille entre philosophie, onirisme, fantastique et nostalgie. On y trouve une réflexion sur le rôle du temps dans notre vie mais aussi sur la vérité et les illusions.
Un pur bijou.
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J'ai adoré ce livre. J'ai adoré ce texte lyrique et ces métaphores chaloupés.
Le marchand de passés est un roman qui laisse songeur et qui vous pousse sur le sentier des souvenirs : ceux que l'on a vécu, ce que l'on croit avoir vécu et ce que l'on crée de toute pièce.
La fiction rencontre parfois la réalité.
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