Postscriptum

La mort sépare les gens mais elle a aussi une manière bien à elle de lier ceux qui restent.

Ce n'est que du papier, mais en réalité, non. Ce ne sont que des mots, mais c'est plus que ça. Nous ne sommes que de passage et le papier vivra plus longtemps que nous, il criera, hurlera rugira, chantera nos pensées, nos sentiments, nos frustrations et toutes les choses qu'on ne dit pas dans la vie. Le papier sera le messager qui permettra à leurs proches de les lire et de les garder ; des mots sortis d'un esprit et contrôlés par un cœur battant. Les mots, c'est la vie.

La vie possède des racines et comme un arbre en quête de survie, ces racines s'étendent et s'étirent pour trouver de l'eau, elles ont le pouvoir de soulever des fondations et de déraciner tout ce qui est sur leur chemin. Leur portée est infinie : leur présence même a un effet éternel sous une forme ou une autre. On peut abattre un arbre mais on ne peut pas tuer ce qu'il a commencé et toute la vie qui a jailli de lui.

L'amour est une chose ténue et exceptionnelle. On doit lui accorder beaucoup de valeur et le chérir, l'exhiber aux yeux des autres et non pas le cacher dans un placard, ni en avoir honte.

On oublie souvent comment on s’est rencontrés, on se souvient surtout de la façon dont on s’est séparés.

C'est le problème quand on aime puis qu'on perd, qu'on se cramponne puis qu'on lâche prise, qu'on est aimé puis abandonnée, reliée puis déconnecté. Il y a toujours un revers de médaille, il n'y a pas de juste milieu.

Nous sommes là pour parler de deuil. Qu'est ce que je peux vous en dire ? Je ne suis pas unique, la mort nous affecte tous et comme nombre d'entre vous le savent, le deuil est un voyage compliqué. On ne peut pas contrôler son chagrin, la plupart du temps c'est plutôt lui qui nous contrôle. La seule chose sur laquelle on a une prise, c'est la façon de le gérer.

L'amour est une chose ténue et exceptionnelle. On doit lui accorder beaucoup de valeur et le chérir, l'exhiber aux yeux des autres et non pas le cacher dans un placard, ni en avoir honte.

L'être humain possède un désir insatiable de richesse, de standing social et de puissance mais ce qu'il veut plus que tout, c'est l'amour.

Au revoir, mon amour, au revoir encore. Ça aurait dû suffire. Je le pensais sincèrement. C'est peut-être pour ça que les gens se rendent au cimetière. Pour d'autres adieux. Ce n'est peut-être pas du tout pour dire bonjour - c'est le réconfort de l'au revoir, une séparation tranquille et apaisée, sans culpabilité. On ne se souvient pas toujours de la façon dont on s'est rencontrés, mais on se rappelle souvent comment on s'est séparés.