Je fais rire le monde... mais le monde me fait pleurer

Après avoir entendu parler d'Ali et lu son deuxième livre, je l'ai rencontré et il m'a dédicacé celui-ci.
Ali fait partie intégrante du paysage germanopratin, tous les commercants et riverains de St Germain des prés le connaissent.
Ce livre parle de sa dure jeunesse au Paquistan, de son arrivée en France, de son mariage et de ses cinq enfants.
On le suit dans ses parcours de vendeur à la criée pour Charlie Hebdo, Hara-Kiri puis le Monde, on rencontre des clients célèbres comme Jane Birkin, Mitterrand, Debré, Mazarine...
J'ai été bouleversée par cette biographie juste, sensible et grinçante à la fois.
Ali est désormais le seul vendeur à la criée en France, profession interdite, il a bénéficié d'une pétition d'un collectif de riverains de St Germain des prés.
Chapeau Ali !

Ali Akbar est né dans une famille pauvre du Pakistan, à Rawalpindi, d'un père violent mais courageux et d'une mère, selon la coutume, à la merci de son mari. Premier du fratrie, il doit travailler très jeune, au lieu d'aller à l'école, afin de subvenir aux besoins de la famille. Mais très vite, il quitte le Pakistan, gagné par le rêve européen. Puis s'ensuit les galères et les petits boulots, jusqu'à son arrivée en France, où le professeur Choron le prend sous son aile. Il deviendra vendeur de journaux à la criée dans le quartier de Saint-Germain à Paris et fondera une famille. Quel courage dans le parcours de cet homme ! Une belle leçon de vie.