Le mot Sinn Fein veut dire "nous-m^mes", en gaélique.
(page 128)
Qui te parle de trahir ? Vous dites toujours qu'il faut faire la guerre pour avoir la paix. Et nous, on te propose de déclarer la guerre à la guerre.
(page 108)
Un problème posé à la Grande-Bretagne est une solution apportée à l'Irlande.
(page 49)
Je m'étais trompé. À force de mensonges, je ne savais plus lire les hommes.
(page 39)
Je ne te demande rien, je ne veux rien savoir.
En 1921, mon père était volunteer, soldat de la brigade du Donegal de l'IRA.
Il a refusé l'édification de la frontière, la création de l'Irlande du Nord.
Il a voulu chasser l'anglais du pays tout entier.
Après la guerre d'indépendance contre les britanniques, ce fut la guerre civile entre nous.
Ces anciens frères d'armes étaient armés par les anglais, ils ouvraient le feu sur leurs camarades.
Mon père a été interné, sans jugement, par les britanniques, condamné à mort et gracié.
En 1922, il fut arrêté une nouvelle fois.
Frappé, torturé pendant une semaine, les soldats du nouvel état libre d'Irlande voulaient savoir où étaient les insoumis de l'IRA. Où ils cachaient leurs armes... en vain.
Jamais il ne m'a raconté, mais je l'ai su.
En mai 1923, les derniers volunteers de l'IRA ont déposé les armes, et papa a vieilli.
Pat Meehan avait perdu la guerre.
Il a commencé à boire beaucoup, à hurler beaucoup, à se battre.
A battre ses enfants.
savez-vous ce que disent les arbres lorsque la hache entre dans la forêt ? Regardez ! Le manche est un des nôtres !
(Anonyme, Belfast)
Mes ennemis se servaient du mensonge. Mais je ne l'aurais pas admis de mes chefs.
Un matin, au réveil, ma décision était prise. J'allais tromper mon peuple pour que l'IRA n'ait pas à le faire.
(p.112)