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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La narratrice a quitté l'Argentine où son père est emprisonné, pour rejoindre sa mère, exilée à Paris ... 

Mais quand elle arrive au Blanc-Mesnil, à 10 ans, ce n'est pas vraiment Paris, celui des cartes postales de ses cours de français :) 

Elle nous raconte cette première année d'intégration : l'école, les copines, la bibliothèque, les lettres à la famille restée au pays, le séjour aux sports d'hiver ... et le jour où elle a commencé à penser en français.

Un récit / roman qui raconte joliment cette année d'apprentissages ; une histoire touchante 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Histoire d'une petite fille d'une dizaine d'années qui découvre le français et ses subtilités avant de quitter son pays natal, l'Argentine, pour rejoindre sa mère en France. Elle quittera sa famille et son père prisonnier politique à qui elle promet d'écrire chaque semaine.



C'est en janvier 1979 qu'elle débarque à Paris, le froid la saisit et la déception, car ce n'est pas réellement à Paris qu'elle habitera et ne verra pas la Tour Eiffel de sa fenêtre. L'appartement de la cité de la Voie Verte aux murs tapissés de tuyau l'accueillera ainsi qu'une co-locataire surprise, l'installation sera simple et la découverte du pays et de sa langue un long apprentissage. Une intégration de chaque instant.



Ses premières lettres à son père racontent donc son arrivée, son intégration et les lectures communes avec son père dont un livre sur les abeilles mentionnant l'attrait de celles-ci pour le bleu. C'est une partie de la vie de l'auteure qui est livrée via cette correspondance, des souvenirs d'enfant. Un livre amusant mais aussi vraiment touchant lorsqu'il tente de nous faire comprendre l'existence d'une réfugiée, sa peur d'être montrée du doigt et de ne jamais trouver sa place.

Un roman autobiographique dont on se sent proche comme absorbé par le récit et les émotions qui s'en dégagent.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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C'est l'histoire d'une petite fille de 11 ans qui quitte l'Argentine, son pays natal pour rejoindre sa mère réfugié en France. Son père est prisonnier politique en Argentine. Avant de partir, elle lui a promis de lui écrire toute les semaines et a appris les bases du français avec sa professeur Noémie.
Une fois là-bas, elle raconte son arrivée et surtout son adaptation petit à petit à la civilisation française.

Des anecdotes, des souvenirs, l'auteure nous livre ici une partie de sa vie. de ses 11 ans à son adolescence, Laura Alcoba nous fait part d'une période de transition et de changement important dans sa vie, qui ne peut que l'avoir marqué et changé. Grâce à des photos et aux lettres de son père, elle a réussit à transposer sa mémoire dans ce court roman.

C'est touchant et émouvant car on suit le parcours d'une petite fille obligé à grandir plus vite que prévu, qui fait face aux difficultés de la vie sans toutefois la comprendre. Elle se fera des amis portugais et espagnols au départ avant d'avoir sa première copine française. Des amis argentins réfugiés en Suède viendront leur rendre visite. Elle découvrira les montagnes grâce à une famille française. Et elle connaitra les prémices de sa vie de femme...
On perçoit qu'elle se sent partagé entre deux pays : l'Argentine son pays natal avec qui elle garde contact via les lettres de son père, et la France où elle doit apprendre à vivre.

Je ne vous raconterais pas la fin pour garder un peu de suspense et de découverte, mais sachez que celle ci permet de cloturer ce livre avec simplicité et efficacité.

Ce roman autobiographique se lit très rapidement, notamment grâce aux chapitres très courts relatifs aux souvenirs de l'auteure. On sent que l'auteure y a mis beaucoup d'elle même et qu'il doit être vraiment important à ses yeux.
Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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Roman très autobiographique
Cette petite fille aborde d'abord la langue par un **prof** en Argentine qui lui donne de nombreux clichés entre Médor, Minet etc...........Mais aussi des techniques phonétiques ^pour bien parler

Lors de son arrivée en France au Blanc Mesnil elle n'est pas exactement dans le **Français**imaginé mais le découvre à Meudon lors de vacances pour **émigrés**

Sous un abord simple voire futile par moment elle aborde en plus de l apprentissage de la langue, l insertion dans un pays qui ne l attendait pas
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Un petit livre sans prétention, agréable à lire.

Ce roman raconte l'intégration en France, d'une petite argentine de 10 ans dans la banlieue parisienne en 1979.

Laura Alcoba raconte ses souvenirs, des anecdotes et la correspondance hebdomadaire qu'elle établit avec son père, prisonnier politique en Argentine (de janvier 1979 à septembre 1981). L'apprentissage du français est très important pour elle : elle veut absolument s'en sortir, comme si elle était dans un labyrinthe de tuyaux, comme ceux qu'elle voit sur les papiers peints de l'époque. Je ne sais pas si vous vous souvenez de ce type de décoration intérieure : des motifs jaune, orange et marron en forme de tuyaux qui s'imbriquent à n'en plus finir …
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Ce livre m'a été offert lors de ma soutenance de thèse. En fait il s'agit du seul cadeau que j'ai eu. J'ai beaucoup aimé ce la lecture de ce livre car la relation de l'auteure avec le français m'a aussi aidé à comprendre ma relation avec cette langue qui est devenue ma deuxième voix pour m'exprimer.
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Livre très bien écrit et émouvant. le bleu des abeilles, la fleur bleue est bien celle qui permet de nourrir la correspondance, de tisser des liens entre le père exilé et son enfant, d'annihiler l'étroitesse de l'horizon pour aller vers le rêve.
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Le bleu des abeilles du titre, c'est une référence à la couleur préférée de ces insectes, selon un livre qui a longtemps passionné la fillette, et dont elle discutait, par lettres interposées, avec son père. Lui écrire était le seul lien possible entre elle, réfugiée en France avec sa mère, et lui, emprisonné en Argentine.

Dans ce très court récit (120 pages à peine), l'auteur se replonge dans ses souvenirs d'enfance, lorsqu'elle avait une dizaine d'années. Elle revient sur les mois qui ont précédé son départ pour la France, où se trouvait déjà sa mère. Départ mainte fois reporté, ce qui lui permit d'apprendre le français avec une prof particulière. Cet apprentissage se faisait via des manuels présentant une vision de la France tellement cliché, qu'elle s'étonne à son arrivée de ne pas voir les bords de Seine et de rencontrer des chiens ne s'appelant pas Médor. Elle décrit avec son regard d'enfant l'immeuble de cité dans lequel elle vit, le papier-peint très seventies, les vêtements trouvés en seconde main, l'émerveillement devant la neige. Elle fait part de sa crainte d'être stigmatisée à cause de sa langue maternelle et de son accent, de ses efforts pour maîtriser le français, de son refus de parler espagnol avec d'autres enfants immigrés, de sa stupéfaction lorsque pour la première fois elle pense en français. Et c'est un régal, sur le plan de la langue, parce qu'elle a recours à quelques savoureux jeux de langue et de mots. Elle a ainsi peur, puisqu'elle suit les cours en français dans un soucis d'immersion, histoire de la "mettre dans le bain", qu'on ne décide finalement de la "sortir de la piscine". Elle dit sa volonté de maîtriser le français afin de s'intégrer, allant jusqu'à lire avec acharnement un livre totalement hors de sa portée, simplement pour prouver qu'il ne faut pas la cantonner aux livres pour jeunes enfants.

Elle n'aborde pas la situation en Argentine en tant que telle, mais les retrouvailles avec d'autres réfugiés, et les nouvelles parfois tragiques qu'ils échangent au sujet d'autres opposants autrefois fréquentés.

Surtout, elle parle de son père. Ce père avec qui elle décortique son livre sur les abeilles, se posant toujours les mêmes questions, échangeant des interprétations dont elle sait au fond qu'il ne s'agit que d'entretenir du lien, de parler avec lui. Ce père avec qui elle parle littérature, recopiant les extraits qui l'ont marquée, mais en espagnol afin de ne pas voir ses lettres refusées par les gardiens. Ce père qui lui réclame instamment une photo d'elle, qu'elle ne parvient pas à lui envoyer. Parce que cette photo doit respecter les conditions imposées par l'administration pénitentiaire tout en correspondant à ce qu'elle veut lui montrer, elle. Parce que cette photo est la dernière qu'il pourra afficher dans sa cellule et que la peur de faire le mauvais choix et de n'avoir pas d'autre chance la paralyse. Et ces doutes de petite fille, face à ce qui lui semble une si grande responsabilité, me serrent le coeur.

Un récit touchant, entre légèreté enfantine et difficulté d'être différent des autres, dans lequel l'amour des mots et de la langue rayonne, et que j'aurais souhaité un peu plus long, tant je me suis attachée à cette fillette déterminée à s'intégrer malgré le déracinement et les désillusions des débuts.
Lien : http://margueritelit.canalbl..
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J'ai beaucoup aimé l'écriture douce et tendre de Laura Alcoba, avec un parfum d'enfance et de nostalgie , pas la nostalgie du pays quitté car elle parle peu de l'Argentine finalement, mais la nostalgie du pays rêvé, la France découverte dans les livres et imaginée à travers la langue.
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Le livre commence avec le départ de la toute jeune narratrice (âgée d'une dizaine d'années) vers Paris. Depuis quelques temps on l'avait préparé au français en lui inculquant des cours au pays. Son père est emprisonné tandis que sa mère a emménagé dans un appartement, avec une autre expatriée, au Blanc-Mesnil. C'est là que l'attend une nouvelle vie bien loin de son Argentine natale.

Quand elle arrive en région parisienne c'est la grande surprise car la petite fille s'était préparée à vivre et à parler de Paris. Mais la cité de la Voie-Verte, au Blanc-Mesnil, et loin de la carte-postale qu'elle se figurait. Dans le quartier c'est plutôt un melting-pot de populations avec des Espagnols, des Portugais et tous ces expatriés aux peu de moyens. L'appartement est petit, vide de meubles et le quotidien est difficile.

Ce qui m'a fait sourire dans ce témoignage c'est que l'auteur évoque la langue française avec une sorte de fascination mystique. Elle se prend d'amour pour les sonorités et récite les mots compliqués et les "u" qui lui résistent, devant son miroir. Peu à peu elle se met à avoir honte de son accent et conserve une discipline de fer pour se faire accepter et ne pas paraître "étrangère". Lorsqu'elle apprenait avec sa professeur de français d'Argentine, toutes les leçons étaient d'ailleurs assez archétypales. C'est ainsi qu'en arrivant en France le choc de la réalité a été rude.

J'ai beaucoup aimé ce court texte qui, à travers le découpage en épisodes distincts, relate la vie d'une famille dans un pays étranger avec la difficile épreuve de l'intégration. Mais il y a aussi dans le récit l'évocation de la correspondance de la fille avec son père, resté emprisonné en Argentine, qui reflète leurs lectures et c'est à travers elles que s'esquisse le titre (librement inspiré de Maeterlinck) ainsi qu'une incroyable discussion sur la couleur bleue.
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