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1860, Kofi coule une enfance heureuse dans son village au bord de la rivière Offin. Entouré de sa famille et de ses amis, proche de la belle Ama, il partage ses journées entre l'école, quelques corvées, les traditions du clan, le jeu d'oware avec son grand-père et la nage dans la rivière. Il attend avec impatience le moment de son initiation, cet instant où il deviendra un homme.
Mais son destin va basculer, la seconde guerre anglo-ashanti va débuter et les jours heureux ne seront bientôt plus que des souvenirs à chérir.

Ce roman est avant tout un hommage, pour ne pas oublier que l'histoire des afro-américains ne commence pas dans les champs de coton du Sud des USA. L'auteur explique d'ailleurs très bien dans ses remerciements que ce devoir de mémoire était son objectif principal ; un devoir de mémoire pour permettre à ses enfants et à leurs amis de connaître leurs racines profondes par-delà l'océan.

Comme Kwame Alexander est avant tout poète, c'est tout naturellement qu'il nous propose un roman écrit en vers libre. Je pensais retrouver les sensations ressenties en lisant les frères Lehman, imaginant qu'un même procédé littéraire m'amènerait sur les mêmes émotions. Quelle erreur !

Ici, la forme du texte, sur la longueur, prend véritablement aux tripes. Entre langage oral, conte, fable et poésie, la narration du jeune Kofi ne peut qu'attendrir ou émouvoir. le récit se lit assez vite car la mise en page est très aérée, les chapitres se tiennent parfois sur une seule page et l'ensemble devient lancinant au point qu'on pourrait lire le roman d'une seule traite.
Kofi nous raconte son histoire comme les anciens racontaient autour du feu. Et le lecteur est vite subjugué par ces phrases chantantes qui prennent bien vite vie dans son imaginaire.

Destiné avant tout aux jeunes lecteurs (à partir de 13 ans d'après la couverture), ce roman saura captiver aussi les adultes. Il sera même nécessaire, de mon point de vue, d'accompagner la lecture des plus jeunes pour les aider à appréhender certains éléments très symbolisés dans le roman. Une belle occasion d'échanger entre générations autour d'un sujet grave qui connait encore des retentissements aujourd'hui et pour très longtemps.

Une autre façon d'aborder cette période sombre, une approche poétique des atrocités de l'esclavagisme, un roman terriblement touchant, un destin tragique et émouvant d'un jeune garçon mais aussi d'un pays, voire d'un continent, tout entier… et une folle envie de voir sortir le prochain tome de ce qui devrait être une trilogie.

Je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour cette lecture que je prends comme un cadeau.
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Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour l'envoi de ce roman !
Un roman sur l'esclavage, en vers libres, ne pouvait que m'intriguer. J'étais curieuse de voir comment l'intrigue avancerait alors qu'elle était découpée en chapitres eux-mêmes divisés en poèmes d'environ une page.

Et cela fonctionne plutôt bien. Certaines inversions sujet-verbe m'ont semblé un brin arbitraire, mais cela vient peut-être de la traduction (qui n'a pas dû être simple !). Au contraire, j'ai trouvé que le rythme ainsi donné tenait du récit oral, un peu comme une mélopée. Bien que cette forme prenne un sens différent dans la première et dans la seconde partie, elle convient bien au fond.

La première partie est consacrée à la présentation de Kofi : sa famille, son quotidien dans le Haut-Kwanta (libre réinterprétation du Ghana par l'auteur) au milieu du XIXème siècle.
La seconde raconte sa capture et le commerce triangulaire, du point de vue des prisonniers.

J'ai préféré la première partie, riche en personnages au fort caractère, en couleurs et en lumières. Mais j'imagine que la seconde gagnera en profondeur par la suite, puisqu'il s'agit du premier tome d'une trilogie. Je guetterai donc le prochain et le lirai avec intérêt.
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Bonjour les Babelionautes
J'ai reçus ce livre lors d'une Masse Critique avec l'obligation de donner mon avis après sa sorti en librairie.
Mais même si je l'ai lu jusqu'au bout je n'y ai pris aucun plaisir, ce n'est pas mon genre littéraire habituel.
C'est un dialogue avec des passages très court qui s'enchainent sans vraiment avoir réussi à me captiver, car la poésie n'est vraiment pas pour moi.
Pourtant le thème de l'esclavage m'avait séduit.
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L'auteur nous entraîne en Afrique ,dans l'ancien royaume Ashanti (actuellement au Ghana) pour nous conter l'enfance de Kofi Offin .Ce jeune garçon grandit dans une famille aimante ,au sein d'une société traditionnelle où les colonisateurs anglais ont commencé à pénétrer.L'amour de sa mère , les contes de son grand-père Nana Mosi, son admiration pour son grand frère Kwasi , l'amitié d'Ebo, l'amour naissant pour Ama ,la rivalité avec son cousin occupent ses jours et son esprit.Tout va se fracasser à la suite d'un incident entre familles et déboucher sur l'horreur de l'esclavage. Une histoire tragique qui fut celle des innombrables victimes de la traite, contée avec beaucoup de sensibilité et riche en détails sur une culture effacée de l'histoire .Un livre conçu comme un hommage à ses ancêtres par l'auteur afro-américain et rédigé de manière originale en vers libres.
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Je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour ce livre reçu dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée.

J'ai failli mettre moins de trois étoiles. Qui représentent pour moi le cut pour éditer un texte. Autrement dit : celui-ci passe, mais c'est tout juste.
En effet, si je peux parfaitement comprendre et apprécier et valoriser ces cris d'histoire.s, ces textes qui se veulent témoignages d'histoires bien trop tues, trop longtemps. Pour ne pas dire tuées ou black-listées. Je suis plus que dubitatif et beaucoup moins convaincu par la forme, et même en partie le fond.
Cette typographie avec laquelle on joue, italique, gras, taille des mots... Ce choix de "poèmes" (qui ne riment pas en français. Et qui pour moi ne riment à rien), ces phrases coupées... A quoi cela sert ? J'imagine que le langage originaire est un langage syncopé, chanté, et qu'il ne peut donc pas suffire de compiler ou empiler les phrases de façon standard... J'imagine... Une volonté de poétiser de l'horreur ?
Une volonté de poétiser les émotions... Pour moi ça n'a pas marché. Au contraire, ça complique un peu ma lecture et me fait penser aux arbres qu'on abat pour faire des livres bien trop épais et gros pour ce qu'ils contiennent. Je le vois plus comme un sale jeu marketing qui me gonfle. Le contenu est forcément touchant. Il relate l'histoire d'un jeune homme ou d'un enfant grandissant, dans son ethnie, son pays progressivement envahi par la culture américaine. Envahi et pillé. Cette culture que Kwame Alexander, je pense, nous fait plutôt bien sentir et bien comprendre. C'est le plus réussi de l'ouvrage. Notamment les combats, les amitiés, les liens entre les divers personnages et leurs rôles... 
Les rebonds dramatiques sont là. Enfin, ils sont surlignés sans cesse par la typo etc. (Si jamais on ne comprenait pas...)
Il est vrai aussi que ce livre s'adresse aux jeunes. Mais pas avant 13 ans selon la quatrième de couverture. Je ne dois plus être jeune, je n'ai pas apprécié les formes... Elles m'ont gavé. Et je n'ai pas envie d'être gavé. J'ai envie d'être charmé, séduit, touché par de la subtilité... Ce n'est pas (assez) le cas dans cette Porte de non retour.
Et il s'agirait d'un tome 1. Je ne pense pas retourner vers le tome 2.
Je suis sévère. Car beaucoup apprécieront plus que moi. Beaucoup accoleront beaucoup d'étoiles. Car ils les auront eu dans les yeux. Avec les larmes aussi. Parce que je ne l'ai pas dit, mais ce livre est très triste. 
Et je ne l'ai pas assez dit, c'est surtout le livre d'un enfant qui grandit, un livre d'initiation (un peu), d'apprentissage (de la vie) (d'une vie qui est bouleversée par les intrusions)...
C'est amusant que ce livre soit tellement marketé US pour un livre qui se veut défenseur d'une tradition tout autre. Enfin soit. Monde-paradoxe. C'est ainsi.

Pas plus que trois étoiles. Non, certainement pas plus.
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Septembre 1860, Ghana. Kofi vit paisiblement avec sa famille. Il va à l'école, joue avec ses amis et est amoureux de la jolie Ama. Nageur hors pair, il a fait de la rivière son lieu de prédilection. Seule obligation à respecter, ne jamais s'attarder près de l'eau une fois la nuit tombée pour ne pas tomber dans les griffes des « bêtes » qui rodent et enlèvent les enfants. Un soir, alors qu'il traîne un peu trop longtemps après le coucher du soleil, son monde bascule. Famille, liberté, innocence, tout va lui être arraché avec une violence inouïe. Commence alors pour lui un long voyage au bout de l'enfer…
Un roman bouleversant, je ne vois pas d'autre mot pour le qualifier avec davantage de justesse. Pourtant Kwame Alexander ne cherche pas à en rajouter dans le registre de l'émotion, il ne force pas le trait. Après tout, les faits se suffisent à eux-mêmes, il n'est pas nécessaire d'en rajouter. le choix d'un texte en vers libre aurait pu offrir l'occasion d'un glissement vers une forme de lyrisme grandiloquent mais ce n'est heureusement pas le cas. Au contraire, les phrases courtes vont à l'essentiel, elles donnent au monologue de Kofi le rythme d'un chant où la douceur des premières pages prend au fil du récit des accents déchirants.
Un texte de plus sur l'esclavage à faire lire aux ados, un parmi tant d'autres ? Sûrement pas. Car la démarche de Kwame Alexander, américain d'origine ghanéenne, est de revenir sur le chapitre africain de l'histoire de l'esclavage et la responsabilité de certains chefs de tribu dans le développement de « la traite négrière transatlantique ». Un retour aux racines sur les terres de ses ancêtres qu'il a effectué à plusieurs reprises afin de documenter avec un maximum de véracité l'histoire fictive de Koffi. Premier tome d'une trilogie cette « Porte du non retour » est une plongée aussi touchante qu'édifiante au coeur d'une des plus grande tragédies de l'histoire de l'humanité.


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J'appréhendais cette lecture car je ne connais rien de l'histoire de l'Afrique et je craignais de m'y perdre. Ce sont les vers libres qui ont finit de me convaincre : je suis très sensible à ce style d'écriture direct et poétique.

Le contexte historique du pays nous est rapidement et clairement expliqué. Les habitants tentent de garder leurs coutumes et dialecte Twi alors que l'Europe étend son influence : pour preuve, le nouveau professeur qui insiste pour que les élèves parlent en anglais (et qui n'hésitent pas à fustiger les récalcitrants). Les termes Twi dans les dialogues sont dosés avec justesse : suffisamment pour créer une ambiance mais par trop pour ne pas compliquer la lecture (il y a un glossaire en fin de roman mais certains termes peuvent se passer de traduction; on en comprend la définition selon le contexte). J'ai aimé aussi connaître la définition des symboles à chaque début de chapitre.

Malgré les différences historiques et géographiques, Kofi est un héros auquel on peut s'identifier. Il a 11 ans, il n'aime pas trop l'école (il préfère aller nager à la rivière seul ou avec son meilleur ami), il a un grand frère protecteur, il est secrètement amoureux d'une fille du village, etc.
J'était tellement plongée dans la vie simple de Kofi que j'ai été aussi bousculée que lui quand les choses se sont gâtées. Grâce au talent d'écriture de Kwame Alexander (et à la traduction d'Alice Delarbre), j'avais totalement occulté les éléments de l'intrigue dévoilés dans le résumé. La chute est brutale, les malheurs s'enchaînent et les émotions fortes s'accumulent.

L'esclavage, qu'on connaît tous par le biais de nos leçons d'école et divers documentaires, prend ici une tournure encore plus atroce car on connaît intimement l'une des pauvres victimes. On vit avec elle la violente séparation avec sa terre, sa famille et tout son quotidien; rien ne sera jamais plus pareil. C'est une sensation bouleversante et presque frustrante pour la pauvre lectrice que j'étais, témoin impuissante qui sait ce qui les attend tous.

J'ignore si la version définitive comporte cette indication mais il s'agit du premier tome d'une trilogie (je ne l'ai su qu'en lisant le mot qui accompagnait les épreuves non corrigées). Merci à Babelio et à l'éditeur de m'avoir proposé ce livre car je ne me serais pas retournée dessus en le voyant en librairie. Je serais alors passée à côté d'une histoire poignante écrite dans un style fort auquel on ne peut pas rester insensible.

Lien : https://bullesetchapitres.wo..
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Afrique de l'Ouest, 1860. Kofi est un jeune garçon de onze ans vivant dans le royaume Ashanti. Comme tous les enfants de son âge, il va à l'école où son professeur oblige les élèves à parler anglais, bannissant la langue de leur peuple, le twi.

Kofi mène une vie paisible en écoutant les histoires de son grand-père, le conteur du village, au coin du feu. Son coeur bat pour la jolie Ama et il passe son temps libre avec son meilleur ami Ebo à nager dans la rivière.

Mais à la nuit tombée, la rivière devient source de terribles dangers et, malgré les avertissements de sa famille, la vie de Kofi va basculer.

Si la première partie de cette lecture baigne dans l'insouciance avec le quotidien du jeune Kofi, la suite du récit est nettement plus sombre. En effet, l'auteur évoque dans cette fiction les origines douloureuses de l'esclavage ainsi que le sort de ces millions d'individus condamnés à l'esclavage, arrachés à leurs familles afin d'être déportés en Amérique.

Le texte en vers libre est une succession de courts poèmes. Il permet au lecteur de découvrir ce récit tragique à travers les yeux du courageux Kofi avec une grande justesse.

On découvre la culture de ce peuple qui vit sous le joug britannique, les rivalités qui divisent ce territoire et leurs croyances.

Premier tome d'une trilogie, il me tarde de découvrir la suite de l'histoire de ce héros attachant.

Une lecture nécessaire, poignante et captivante.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Ce roman en vers libres fait plus de 400 pages et je l'ai pourtant lu d'une traite. Les 3/4 du récit suivent Kofi au sein de sa famille, dans le royaume Ashanti. On y apprend leurs coutumes et l'on écoute aussi le Grand Père parler des mythes et des avertissements. Puis arrive le moment de bascule et le plongeon vers l'horreur. Cependant, l'auteur le fait tout en poésie et en finesse, se mettant à la place de Kofi. On comprend aisément ce qu'il se passe, on saisit l'impensable. Et alors on se tait, on a honte du comportement de ces envahisseurs, de ceux qui ont tout détruit et fait tant de mal. C'est un roman qui laisse sans voix, pensif, et qui donne matière à réfléchir. C'est un roman qui rend hommage à ceux qui ont été privés de rêver, à ceux qui ont été arrachés à leur vie, à ceux dont on a bafoué les droits, à ceux qui ont été privés de l'humanité qu'ils portaient en eux.
J'ai été vraiment bouleversée par ce roman et la plume de l'auteur, merveilleusement bien traduite. C'est une histoire forte, où l'auteur s'attarde davantage sur la vie dans le royaume Ashanti, pour montrer que les Américains d'origine Africaine ont une Histoire, un Passé, et que celle-ci mérite davantage d'être mise en avant. Pour ne jamais oublier.
Je ne peux que recommander ce roman, à tous. C'est du YA, à partir de 13 ans sur la couv', mais il touchera des lecteurs plus âgés et pourra certainement être lu accompagné par des lecteurs plus jeunes. Une histoire essentielle qui me trouble encore.
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Je l'ai reçu en Service Presse, dans le cadre d'une Masse Critique Babelio.

La Porte du non retour est un roman adolescent écrit en vers libre. L'histoire se passe en 1860, dans l'actuel Ghana et on suit Kofi, 11 ans, dans sa vie auprès de sa famille et son village. Ce livre parle de colonisation, d'esclavagisme, durant le XIXe siècle.

C'est un récit qui m'a touché par la plume poétique de l'auteur et qui m'a indigné par l'histoire et les thématiques abordés ! J'ai rapidement été transporté dans l'histoire, au côté de Kofi, dans son village plein de traditions, de fêtes, avec le professeur Fortuné Philipp, qui interdit les traditions et la langue maternel en classe au profil de l'anglais, la rivière qui accueille Kofi, les amis et ennemis, les dangers …

Une belle histoire poétique et dure, qui est passée beaucoup trop vite ! J'aurais aimé en avoir un peu plus, ce qu'on nous promet dans le résumé arrive sur le tard et donc on ne s'y intéresse pas plus que ça. Autant j'ai aimé découvrir la vie de Kofi, autant, j'aurais voulu en lire plus sur la seconde partie du livre …

A découvrir !

Lien : https://mathildelitteraire.b..
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