Pour lui, c’est peut-être dans le sommeil qu’il fait ce travail. C’est quelquefois en méditation, ou c’est une espèce de transe dans laquelle il entre – cela dépend des cas.
Je vais te donner un exemple concret, comme cela tu comprendras. Quand I a été tué, j’ai fait un certain travail pour rassembler tous ses états d’être et ses activités qui avaient été dispersés par la violence de l’accident – c’était terrible, il était dans un étal de dispersion affreux. Pendant deux jours ou deux jours et demi, ils ont lutté avec l’espoir de le faire revivre, mais c’était impossible. Pendant ces deux jours-là, je rassemblais toute-toute sa conscience, et je la rassemblais au-dessus de son corps, au point même que, au bout d’un certain nombre d’heures quand c’est venu et que ça s’est formé au-dessus de son corps, les docteurs ont cru qu’il allait être sauvé tellement il y avait une vitalité, une vie qui rentrait dans le corps. Mais ça n’a pas pu durer (une partie du cerveau était sortie, ce n’était pas possible). Bon, et alors quand vraiment, non seulement son âme mais son être mental, son être vital, tout ça, a été bien rassemblé et organisé là, au-dessus du corps, et qu’ils se sont aperçus que le corps était devenu tout à fait inutilisable, ça a été fini – on a laissé tomber le corps et c’était fini.
Moi je gardais I près de moi, parce que déjà j’avais eu l’idée de le remettre immédiatement dans un autre corps – parce que l’âme n’était pas satisfaite, elle n’avait pas fini son expérience (il y avait tout un concours de circonstances) et elle voulait continuer à vivre sur terre.