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Pour ce nouvel an, quoi de plus sympathique qu'une virée entre frangins pour rejoindre la belle Italie. Bon d'accord, c'est pas le grand amour entre les deux, en apparence en tout cas. L'ainé a coupé les ponts quinze plus tôt, après avoir choisit de plaquer la maison familiale pour rejoindre les milices fascistes. Mais le cadet a un argument de poids, une urne funéraire avec les cendres du papa. Retour vers le passé.
Un road movie mouvementé, ou les rancoeurs éclatent au grand jour. Les liens du sang effaceront-ils les différents ?
Qu'elle belle surprise que « come prima » d'Alfred. Des personnages au personnalité complexe. Pas forcément sympathique de prime abord, mais c'est justement dans leurs erreurs, leurs défauts que l'empathie nous gagne pour Fabio et Giovanni. Une fois l'orgueil ravalé, les masques tombent, les blessures et les regrets apparaissent. Alfred grâce au talent d'écriture et de dessin donne épaisseur et force à son histoire. Les deux s'harmonise parfaitement et donne à ce voyage un gout bien agréable.
A mon sens, idéal pour une adaptation ciné.
Bien sur un grand merci aux Editions Delcourt et à Babelio pour cette bien belle découverte.

« Come Prima » un joli titre pour mon premier coup de coeur de l'année.
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Fabio et Giovanni sont frères.
Le premier, avide d'ailleurs, s'est émancipé très vite alors que le second s'estimait en devoir de prendre en main les rênes de la famille.
La fuite de l'un associée à son absence prolongée ont semble-t-il distendu les liens fraternels d'antan. Aussi, lorsque Giovanni réapparaît sans crier gare pour annoncer le décès de leur père et sa volonté de rapatrier ses cendres en Italie, Fabio, touché par un énième coup du sort, consent à ce périple dans l'unique optique de rafler sa part d'héritage. C'est beau l'amour filial...

Bourvil fredonnait merveilleusement sa Ballade Irlandaise. Ce road-movie fleurant bon la dolce vita, et ce malgré un thème délicat, n'a absolument rien à lui envier.
Deux frères que tout oppose politiquement et philosophiquement devant se supporter dans cette valeureuse petite fiat 500 qui avale les km au rythme des souvenirs égrenés, à priori pas de quoi smurfer la macaréna sur fond de vuvuzela et pourtant...
Quoi de plus important que les liens du sang, quoi de plus difficile que de vouloir renouer lorsque que tout semble enterré.

Ce périple aux couleurs pleines et chaudes est un pur régal des yeux et de l'esprit.
Le trait d'Alfred ( auteur également de l'excellentissime Pourquoi j'ai tué Pierre ) est en totale adéquation avec le propos. Ni trop travaillé, ni minimaliste, il offre le parfait support à cette histoire de famille au caractère bien trempé.
La justesse des dialogues en parfait contrepoint de silences totalement légitimes en font une partition quasi parfaite.
Un pas de deux sur l'air de " je t'aime moi non plus " touchant et pudique. Véritable hommage aux maîtres Italiens des années 60 que furent Fellini, Visconti, Rosi et autre de Risi, ce tendre récit protéiforme est une réussite totale qui pourrait bien vous donner des idées prochaines de vacances...
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1958, Giovanni retrouve son frère Fabio au sortir d'un combat de boxe. Ce dernier ayant fui l'Italie, leur pays d'origine, ces deux frères ne se sont pas vus depuis 10 ans. Des caractères opposés, des idées politiques différentes dans cette Italie des années 30 qui honorait le Duce, tout les opposait. Mais Giovanni n'est pas venu seul, il a apporté avec lui les cendres de leur père et veut les ramener au pays. Il propose alors à son aîné de faire le voyage avec lui. Refusant d'abord cette proposition, il change finalement d'avis. Enchaînant les défaites et criblé de dettes, son seul prétexte pour accepter cette escapade est de récupérer l'héritage et se refaire ailleurs. Les deux frères embarquent dans la petite Fiat 500 et en route vers l'Italie. D'abord silencieux, le dialogue s'établit entre eux progressivement. C'est le temps des retrouvailles seuls à seuls, des révélations, des disputes, des vérités et des souvenirs qui refont surface...

Embarquez à bord de cette Fiat et faites connaissance avec ces deux frères de prime abord si opposés. Ce voyage sera l'occasion pour eux de se révéler, dévoiler les années qu'ils ont vécu sans nouvelle l'un de l'autre. Au fil des péripéties et des mésaventures qui leur arrivent, les deux frères vont se retrouver. Mais cela sera-t-il suffisant pour pardonner cette fuite de l'un et toutes ces années séparés l'un de l'autre? Alfred nous offre un road-movie intimiste, émouvant et intrigant. Insérant des flashbacks sur leur enfance, l'on comprend mieux leurs actions. Ces deux hommes aux caractères bien trempés et opposés sont terriblement attachants, de part leur force et leur faiblesse. Alternant des couleurs ensoleillées et un trait expressif pour le présent et un trait tricolore plus épais pour les souvenirs, cet album, parsemé ici et là de jolies planches muettes, est profondément humain et sincère.

♪♫ Come prima...
più di prima
t'amerò ♪
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1960. Deux frères roulent en direction de l'Italie dans une vielle Fiat 500 avec l'urne contenant les cendres du père. Giovanni est venu chercher Fabio qui le suit de mauvaise grâce. L'ombre du père plane en permanence, l'ambiance est plombée par les rancoeurs et les souvenirs.
Ces retrouvailles forcées entre Giovanni qui boxe pour survivre et, Fabio qui voulait devenir le chef de famille, sont difficiles. L'empathie pour les deux hommes, assez secrets et désagréables en apparence, gagne lentement le lecteur au cours de ce voyage assez rocambolesque. On découvre les secrets de famille, les raisons de la fuite de Fabio il y a quelques années, aux heures sombres de l'histoire. La beauté des paysages sous le soleil d'été, une orange dégustée sur le bord de la route, petit à petit les deux frères se retrouvent, le fils qui est parti souffre autant que celui qui est resté.

Come Prima sonne juste, bien dialogué, et les illustrations aux couleurs chaudes accentuent le charme de cette histoire.. Les dessins mettant en scène les souvenirs ressemblent à ceux de Marjane Satrapi.

En voiture pour l'Italie ! Les souvenirs et les regrets se ramassent à la pelle…. mais la route est belle.
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Cette bande dessinée est un peu comme un vieux film italien, les couleurs y sont lumineuses, les réactions y sont vives, violentes parfois, à l'image des relations entre ces deux frères qui se retrouvent à l'occasion de la mort de leur père et ne savent échanger qu'à coups d'éclats de voix et de gestes brusques.
Chaque page déborde d'émotions : de colère, de regrets, de rancune, mais aussi de petites joies, de souvenirs et de nostalgie.
L'auteur a totalement réussi à m'embarquer dans un voyage dans le temps et l'espace, je me suis retrouvée immergée dans des paysages de campagne éclatants, écrasés de soleil, dans l'Italie des années 50, en compagnie de Fabio et Giovanni, deux frères peut-être pas si différents qu'ils le pensent.
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Deux frères se retrouvent après 10 ans d'absence. Fabio l'ainé est parti pour suivre les chemises brunes, à la grande déception de son père . La vie a fait qu'il n'est jamais rentré au pays. Son cadet, Giovanni le retrouve et le fait rentrer au pays, non sans mal, suite au décès de leur père. Un road movie s'ensuit , ou les deux frères pourront s'expliquer tour à tour jusqu'à la destination finale : la maison familiale, ou presque.

Une belle histoire familiale qui, si elle n'est pas d'unngraphisme exeptionnel, nous fait voyager dans la psychologie de deux hommes que tout oppose et en même temps que tout rapproche. Un amour fraternel, une fierté exacerbée (un peu cliché des Italiens d'ailleurs), et bien d'autre chose. Une belle leçon de vie
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C'est en direction de l'Italie que j'ai pris la route grâce a la dernière masse critique de Babelio. Alors bien, sur je leur adresse un grand merci ainsi qu'aux éditions Delcourt qui publie toujours de magnifiques ouvrages.

J'ai reçu le livre ce matin même, je l'attendais avec impatience car j'avais vu que certains lecteurs l'avait reçu plus tôt. Alors a peine reçu, aussitôt lu et je me suis régalée.Cette BD est une vraie pépite.

On fait la connaissance de deux frères, Fabio et Giovanni, deux italiens au caractères bien forts se retrouve après 10 ans sans s'être vu. Ils prennent la route pour aller en Italie. Petit a petit, on apprends a les découvrir, des brides de leur passé refont surface mais toujours avec extrêmement de pudeur et beaucoup de non-dit.

Niveau dessin, j'ai eu un peu de mal a m'adapter surtout au visage des personnages. Mais au fur et a mesure, je me suis attachée aux personnages, surtout a Fabio. Il incarne le personnage un peu bourru, violent en parole mais aussi en geste mais cache une grande sensibilité. Les paysages des années 50-60 italiens sont magnifiques et moi qui suis plongée dans la grisaille de l'Irlande, j'ai apprécié d'avoir un peu de soleil au travers de ces pages.

Niveau scénario, il est riche en rebondissement (parfois inattendu comme l'histoire du papa, je n'en dirai pas plus). En tout cas, vous êtes assurés de passer un très bon moment avec cette BD que je vous recommande vivement.


Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Quelques années après la guerre, Giovanni retrouve son frère Fabio, en France depuis plusieurs années, pour lui demander de l'accompagner en Italie pour l'enterrement de son père. Des retrouvailles en forme de road movie, de la France à l'Italie, un long trip qui va faire ressurgir les tensions laissées en plans depuis longtemps.
Quelques grandes illustrations ponctuent le rythme du récit, des longs moments de silence, des tensions entre les deux frères. Des flashbacks en trichromie, fond jaune pâle, dessin en ocre rouge et gris en aplats et trait épais, ciselé reviennent sur leur vie d'avant en Italie, Giovanni était encore un enfant. Ces scènes contrastent avec les celles du présent, aux nuances fines, bleus du ciel éclatant, ocres des champs, aux couleurs intenses et veloutées. L'entrée en Italie est un éclatement de couleurs, de lumière. Peu de détails, des surfaces de couleurs, et les deux personnages presque toujours seuls, une sorte de huis-clos.
Les paysages racontent l'histoire, il y a beaucoup de silences, parce qu'il n'est pas facile de revenir sur les erreurs de jeunesse, comme celle d'avoir choisi le mauvais camp pendant la guerre. C'est une histoire de rédemption, de pardon, de non-dits dévastateurs, des erreurs du passé qu'on ne peut effacer, de famille ou personne ne veut parler, mais qu'on peut quand même réparer pour sauver le futur. le final ouvre sur l'espoir, mais c'est toute la tension entre les deux frères qui est merveilleusement racontée, sensible et fragile, au fil des émotions. le dévoilement de leurs histoires se fait tout en douceur, en pudeur, par petits morceaux comme un puzzle qui se révèle au fil de l'avancement de l'histoire, de la route.
J'ai fait un beau voyage avec cette lecture, dans l'intimité d'une famille déchirée.
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Road movie fraternel en Fiat 500.

Des frères "fâchés" tentent de renouer des liens après des années de séparation.

Parce que leur père est mort, Giovanni a décidé de ramener Fabio au bercail, en dépit des tensions passées et des mauvais souvenirs. Il s'agit de pardonner des choix, d'éviter le règlement de compte, de se défendre de toute colère. La vie a coulé comme elle a pu pour chacun, et le lien si tenu va se renforcer au fil de ce voyage interminable fait des silences et de réminiscences rageuses.

Une histoire familiale qui trouve ses racines dans les années du Fascisme italien, dans l'engagement des individus et les fractures que cette période a provoquées dans les familles. On pense bien sur au cinema italien. La compréhension de l'histoire de déroule plus largement dans les flash-back que dans le voyage, qui s'apparente à une série de rencontres et des situations cocasses et improbables. Beaucoup de sensibilité dans le dessin qui pourtant peut paraitre une peu bâclé. Certaines planches "muettes" sont tout à fait surprenantes et l'univers graphique est personnel et touchant,

Le pitch a déjà été largement raconté et les retours positifs de la communauté Babéliote ont été le motif de ce choix de BD.
Meilleur album d'Angoulême 2014 : Un roman graphique très original.
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1958, quelque part en France. Giovanni a retrouvé son grand frère Fabio. Dix ans qu'ils ne s'étaient pas vus. Il n'est pas venu seul, leur père est avec lui. Dans une urne. Son décès a convaincu Giovanni qu'il était temps de renouer les liens. Il propose à Fabio de repartir dans leur village natal en Italie pour les funérailles. Un voyage de quelques jours sur les routes franco-italiennes, en Fiat 500. En chemin le dialogue s'instaure peu à peu. Beaucoup de silences au départ, pas mal de frustration aussi. Un soupçon d'agressivité fait rapidement surface et précède l'inévitable moment où il faudra crever l'abcès. Malgré bien des écueils, des déboires et des engueulades, ce road trip mouvementé amènera les frangins vers l'apaisement.

L'incompréhension, les malentendus, les non-dits, l'amertume laissée par des événements que l'on pense enfouis profondément mais qui ne cessent de nous accompagner tout au long de notre existence… le cadre de départ est classique (secrets de famille, rancoeur et Cie) mais la façon dont Alfred déroule son histoire donne à l'ensemble une force et une émotion remarquables.

La narration est parfaitement maîtrisée. On suit au présent le périple des deux frères vers l'Italie tandis que viennent s'insérer ici et là des flashbacks surgissant comme autant de morceaux d'un puzzle que le lecteur va peu à peu reconstruire. Graphiquement, les deux temps de la narration sont traités différemment. le présent d'une manière classique et le passé avec des traits plus simples et plus épais dominés par des tons bleus et rouges.

Une histoire d'hommes, avec toutes leurs faiblesses, leurs fêlures. Contrairement aux précédents albums d'Alfred et malgré les apparences, celui-ci est empreint d'optimisme. Comme si le chemin tortueux ayant mené Giovanni et Fabio vers la réconciliation ne pouvait que se terminer sur une note positive. Un one shot somptueux.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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