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Je l'attendais impatiemment depuis la lecture de Pourquoi j'ai tué Pierre (témoignage poignant avec Olivier Ka au texte) et Je ne mourrai pas gibier (adaptation du livre de Guillaume Guéraud toute aussi perturbante) : la dernière BD (en solo) d'Alfred est arrivée et elle est largement à la hauteur de mes espérances !

A chacune des pages tournées Waaah, que les couleurs et le dessins sont beaux ! le trait est brut, rugueux comme des joues mal rasées, les couleurs époustouflantes, les plans pertinents et efficaces… Si bien que j'en aurais presque sauté les bulles si le scénario n'était pas, lui aussi, excellent ! Drôle, émouvant, tragique, juste… épatant jusque dans les cases muettes et ses rebondissements, il ne vous reste plus qu'à l'ouvrir !
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Deux frères, Fabio et Giovanni, se retrouvent après une très longue période sans contact, à bord d'une fiat 500, pour conduire les cendres de leur père dans le pays de leurs origines : l'Italie. Entre silences et coups de gueule, c'est l'occasion pour eux de se remémorer des souvenirs d'enfances et de renouer les liens. Une très jolie histoire fraternelle. En plus, c'est agréable à lire et à regarder.
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Sur fond de querelles familiales, ce road-movie raconte un pan de l'histoire italienne et notamment l'immigration vers la France. Ces retrouvailles entre les deux frères ne se passeront pas sans encombre et ce voyage sera l'occasion pour les deux hommes d'exprimer tout ce qu'ils ont sur le coeur.
A travers ces deux personnalités opposées et très fortes, on plonge dans les souvenirs, dans les non-dits qui alimentent le voyage. La rancoeur est au coeur de la relation complexe des deux frères, mais rapidement le trajet adoucit les caractères et nous découvrons deux tempéraments finalement très attachants et surtout cabossés par la vie.
Il y a du cinéma italien des années 50/60 dans ce scénario, on y retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès de cet art. Ca fleure bon l'Italie, pays qui est porté fièrement par les 2 personnages, on sentirait presque la douceur du vent nous caresser le visage…
Et outre une histoire extrêmement bien écrite, le talent d'Alfred s'exprime dans ses planches aux couleurs de plus en plus chaudes au fur et à mesure que l'Italie se profile et que la relation entre Fabio et Giovanni évolue. La grande force visuelle de cet album vient également de la mise en scène assez onirique des souvenirs et des rêves qui nous plonge tout de suite dans un autre univers nostalgique qui renforce bien le propos de l'histoire.
Come Prima est vraiment une très belle découverte, tendre et nostalgique, remplie d'optimisme qui fait l'effet d'un petit bonbon. A découvrir!
Lien : http://lalydo.com/2014/03/co..
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On est à la fin des années 50. Fabio vit en France depuis une décennie. Sa vie, sans être clairement évoquée, n'est guère reluisante : son passé, chez les fascistes italiens, et aujourd'hui, la boxe et des combines.
Arrive Giovanni, son frère, pas vu depuis 10 ans. Il est avec une urne contenant les cendres de son père. But de cette rencontre : ramener papa dans le village natal ;
A bord d'une Fiat 500, nos deux individus vont, donc, prendre la route vers l'Italie. Ils sont peu loquaces. Quoique. Des discussions tournent à l'affrontement.
Mais les routes sinueuses arpentant le sud de la France et la péninsule Italienne restituent, par la beauté des lieux, silence et renfermement.
Fabio et Giovanni ont, chacun, des histoires lourdes, que, même le chemin n'arrive pas à évacuer.
Entre passé et présent, l'auteur de cette BD nous emmène sur la route, dans une ambiance froide et pleine de réserve. Cela tranche avec des paysages colorés et chaleureux.
Un magnifique road trip, à lire pianissimo.
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[...]

Come Prima (comme autrefois) raconte l'histoire d'un jeune homme, Giovanni, venu en France pour retrouver son frère Fabio, qu'il n'avait plus revu depuis 10 ans.
Fabio, c'est l'aîné, celui sur qui les espoirs de la famille étaient fondés mais qui éprouvait un viscéral désir d'ailleurs. Il a fui l'Italie et sa région natale, abandonné les siens, jusqu'à renier son origine pour vivre au plus près la grande aventure, sa grande aventure...
Cet affranchissement acquis au mépris de son père, il ne le regrette pas. Alors voir son frère rappliquer expressément pour lui ne lui inspire pas mieux que de la colère, d'autant plus que Giovanni n'est pas venu seul... il porte avec lui les cendres du paternel...

Comme un uppercut dans le foie, cette révélation nocturne met en branle les convictions de liberté que Fabio s'étaient forgées depuis tant d'années. Les soucis qui s'accumulent le tourmentent tout autant que la venue de son frère, qui l'attend pour ramener ce qu'il reste de leur père en Italie...
Entre déchirement et renouement.


Des personnages touchants

Giovanni et Fabio sont tous les deux très différents.
Le premier est nostalgique de son enfance et voue une admiration sans borne au frère que Fabio est resté dans sa mémoire : fort et fier, l'aîné exemplaire. C'est un rêve un peu fou qu'il essaie de mener tant bien que mal en renouant avec le passé, en voulant faire revenir le grand frère à la maison...
Fabio est plus âgé de quelques années, plus mur et aguerri d'une expérience qu'il a acquise de lui-même. Il porte en lui une certaine rage de la vie dont il dit profiter et qui s'exprime par un caractère sec et revanchard. S'il dit ne jamais rien regretter, on le sent souffrir de n'avoir jamais ressenti le besoin familial de le voir revenir. Trop fier pour faire le premier pas, trop lâche pour retourner au pays...

Giovanni comme Fabio ont leurs forces et leurs faiblesses, leurs jardins secrets... et dans leur différence, ils parviennent à nous toucher vraiment.
Ce road-trip qui va les faire traverser la frontière vers le pays natal à bord d'une vieille Fiat 500 va permettre de souder de nouveau la fratrie et de renouer des liens rompus depuis trop longtemps. Sentiments à fleur de peau pour un voyage teinté de souvenirs, parfois virulents, parfois nostalgiques, mais de moins en moins flous.


Dualité graphique

Pour accompagner ce beau voyage, Alfred met en scène son récit sous deux éclairages graphiques différents.

Le présent y est narré avec un trait fin et assumé, fait de formes simples et de lignes claires : contrairement à Je ne mourrai pas gibier, les ombres inquiétantes et les hachures nerveuses n'ont pas leur place ici.
On reconnaît bien ces gueules déformées par les expressions si caractéristiques au style de l'auteur. Mais c'est surtout la mise en couleur qui donne toute sa noblesse aux ambiances, de l'orange crépusculaire à l'indigo lunaire, de l'ocre des champs au vert des prairies.

Que l'on aime ou pas le dessin d'Alfred (on peut lui reprocher un trait un peu figé par moments, des corps un peu trapus ou des décors citadins un peu légers ; il est en revanche très bon lorsqu'il s'agit de croquer les paysages de campagne et la beauté du monde), il parvient à manier les styles et à les accorder aux circonstances, des ombres diffuses de la nuit noire aux déformations oniriques de l'alcool, en passant par ces silhouettes découpées sous un ciel pluvieux.

C'est surtout par son graphisme sur les événements du passé qu'Alfred subjugue, changeant complètement sa technique pour donner un caractère d'inspiration minimaliste (courant né aux États-unis dans les années 60, justement l'époque référence dans Come Prima) à ses scènes. Des séquences aux tons éclatants qui s'absolvent des traits et qui forment merveilleusement bien les contours par l'addition du rouge et du bleu sur un fond jaune pâle.
Comme autant de tableaux lumineux des souvenirs, ces cases marquent par la beauté et la poésie tout ce qu'elles représentent.

[...]


La chronique à lire en intégralité sur BenDis... !
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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Ce qui est bien avec les récits d'Alfred (Le désespoir du singe, Je mourrai pas gibier, Pourquoi j'ai tué Pierre) c'est tout d'abord le plaisir de savoir qu'un nouvel album arrive, puis ce sentiment de bien-être qui perdure même après avoir terminé la lecture. Vous imaginez alors mon bonheur en voyant qu'il s'attaque ici à une oeuvre en solo, inspirée de son histoire familiale. Lui qui est capable de s'approprier les histoires d'autrui comme nul autre, comme en témoigne ce chef-d'oeuvre où il ne faisait plus qu'un avec son ami Olivier Ka, va donc pouvoir mettre ses propres émotions en images. Il n'en fallait pas plus pour titiller ma curiosité et activer cette joie pavlovienne qui accompagne la vue de son nom sur la couverture d'une bande dessinée.

« Come prima »(« Comme avant ») raconte l'histoire des frères Fratelli qui traversent la France et l'Italie en Fiat 500 (lisez cinquecento) pour rejoindre leur village natal. En invitant à suivre les pas de deux frangins que tout oppose, Alfred livre un road movie aux allures de tragicomédie à l'italienne. le chemin emprunté par Fabio et Giovanni lors de cet été de 1958 croise inévitablement celui du passé, faisant remonter d'anciennes tensions et ouvrant d'anciennes blessures. L'aîné, devenu boxeur, n'a pas uniquement encaissé des défaites sur le ring. Refusant d'accepter les défaites de sa vie, lui qui a endossé une chemise noire mussolinienne pour échapper à un destin tout tracé, n'est pas vraiment chaud pour rentrer au pays. le cadet, quant à lui, tente de mettre de côté sa rancoeur pour renouer les liens avec celui qui les a trahi, mais envers qui il n'a jamais cessé d'avoir de l'admiration. Au fil du voyage, le lecteur s'attache inévitablement à ces deux protagonistes qui se révèlent, s'affrontent… mais qui au bout du compte s'aiment. Parsemé de pointes d'humour, cette tragédie humaine allie sincérité et émotions. Des sentiments qu'Alfred restitue une nouvelle fois avec maestria sur le plan visuel. de flash-backs plus flous en aplats de couleurs à des cases rougeâtres pleines de colère, en passant par ce quotidien empli de nostalgie qui invite au voyage, l'auteur livre un travail époustouflant de justesse. Multipliant les non-dits et parsemant son récit de pages muettes, il démontre une nouvelle fois sa capacité à révéler des sentiments tellement profonds qu'ils ne s'expriment pas par la bouche. N'étant moi-même pas très bavard quand il s'agit d'exprimer mes émotions, j'apprécie énormément la force évocatrice de ces moments plus contemplatifs.

Encore un coup de coeur signé Alfred, que vous retrouverez également dans mon Top de l'année !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Deux frères dans l'Italie des années 60, qui se sont éloignés. L'un est parti et vit de combats minables, l'autre est resté et vient le retrouver après 10 ans de séparation pour lui demander de revenir dans leur petit village. Il est venu avec l'urne de leur père. Un peu mélodramatique, non? Pas tant que cela, car la réaction de Fabio est effectivement de suivre Giovanni dans sa petite voiture mais uniquement parce qu"il espère récupérer un peu d'argent de l'héritage.
Après quelques aventures mélant un chien, un ex amour, pas mal de disputes entre deux frères très différents l'un de l'autre, des souvenirs communs ou pas, ils arriveront à destination, ayant plus appris l'un de de l'autre que durant leurs jeunes années.
Une très belle histoire de fraternité, de famille, d'amour allié à un dessin à la fois élégant et précis, une merveille de sensibilité et d'émotion reprenant avec brio les ambiances italiennes. des films de grands maitres italiens.
A lire!
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Deux frères sur les routes dans une vieille voiture, une urne funéraire à l'arrière, des secrets de famille plein les valises. Ils traversent paysages français et souvenirs italiens dans une après guerre revancharde et traumatique. Gravité et légèreté s'entremêlent dans ce road movie familial servi par le trait et le graphisme d'Alfred qui nous sert une histoire au grand coeur. Perte de soi, besoin d'exister, résilience, jalousie, pardon... Autant de sentiments complexes pour une narration pleine d'humanité. Une très belle lecture. J'ai particulièrement adoré l'alternance des graphismes faisant rejaillir des traumatismes passés stylisés face aux teintes chaudes du présent voyageur. Les personnages n'en sont que plus habités.
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La BD qui m'a tiré une petite larme....
L'histoire de deux frères qui à la mort de leur père vont entreprendre un voyage retour vers l'Italie à bord d'une Fiat 500 fatiguée.
Giovanni et Fabio vont devoir dépasser les rancoeurs et les désaccords qui marquent leur relation.
Un émouvant road-movie dans l'Italie des années 60, l'histoire simple et sincère de deux hommes, avec leurs faiblesses et avec les fantômes du fascisme en toile de fond.
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Une très belle histoire où se mêlent nostalgie et sentiments. Un road movie percutant qui vous plonge dans les liens familiaux et vous renvoie à votre propre expérience et vos propres relations avec votre père et frangin. Une histoire émouvante, sensible, qui tient en haleine avec superbe final.
Lien : https://www.larouteproductio..
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