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Citations sur Oeuvres complètes (13)

Et de même celui qui d'un père de quelque sien aïeul bonnes gens a pris descendance et est mauvais homme, non seulement est vil, mais très vil et digne de toute moquerie et honte plus qu'aucun autre vilain.
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Quand par vive plaisance ou par douleur
dont soit comblée telle de nos vertus,
l'âme s'y coule et s'y ramasse à plein,
tous les autres pouvoirs semblent dormir :
et ceci contredit l'erreur qui cuide qu'une âme en nous sur une autre s'allume.
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et tous ceux de cette espèce sont les abominables méchants d'Italie qui tiennent pour vil ce précieux vulgaire, lequel s'il est vil en quelque chose ne l'est qu'en ceci, qu'il sonne dans la pute bouche de ces adultères ; sous la conduite desquels vont les aveugles que j'ai cités au premier chef d'accusation.
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Le peintre qui peint là n'a pas de maitre :
c'est lui le maitre, et de lui prend leçon
la nature qui forme oiseaux et nids.
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Qu'Amour vous recommande
mon coeur servant, puisqu'il vous l'a donné
et qu'en regard Merci
de moi vous porte un brin la souvenance ;
car de votre valeur
avant que je me sois guère éloigné,
jà m'emplit et conforte
du revenir la souëve espérance.
Dieu, comme je ferais brève demeure
si je suivais mon gré !
car souvent la mémoire
me revire à chercher votre semblance.
Adonc en mon partir et séjourner,
ma gente dame, à vous je m'accommande.
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Tout vrai amant désire par nature
faire son coeur à sa dame savoir ;
et par la vision que tu nous contes
c'est ce qu'Amour à toi voulut montrer,
en ce signal que, de ton coeur ardent,
avec humblesse il repaissait ta dame
qui longuement avait été dormante,
de cendral drapellée, hors de nos peines.
Allègre se montre Amour, venant
pour te donner ce que ton coeur souhaite
entreserrant deux courages ensemble ;
quand il connut l'amoureuse souffrance
dont il avait pris signe en cette dame,
il pleura, s'en allant, par pitié d'elle.
(Cino de Pistoie ou Terino de Castelfiorentino)
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Que cet avis comme plomb aux semelles
marcher te fasse à pas lents d'homme las
vers le oui et le non que tu vois mal ;
car cil est bien à bas parmi les sots
qui sans distincte vue affirme et nie,
soit qu'il faille avancer soit faire volte.
Souventes fois l'opinion hâtive
se laisse dévoyer par fausses traces ;
l'affection lie alors le juger.
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Et le bon maître commença : " Regarde
celui qui tient une épée à la main
et vient devant les autres comme un prince :
Tu vois le souverain poète Homère ;
après lui vient Horace, satiriste,
puis Ovide en troisième, enfin Lucain."
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O créature gracieuse et bénigne,
qui vas cherchant dans les pourpres ténèbres
nous autres dont le sang teignit la terre,

si nous étions en grâce au roi des cieux,
nous le prierons de t’accorder sa paix
pour la pitié que tu as de nos peines.

De tout ce qu’il vous plaît ouïr et dire
nous parlerons à vous et entendrons,
puisqu’en ce point le vent semble se taire.

Sur la marine où descend et s’apaise
le Po suivi d’un large train de fleuves
est assise la ville où je fus née ;

Amour qui tôt s’enflamme en gentil cœur
éprit cestui des beautés qui me furent
arrachées ; et sa force encor me blesse.

Amour qui onque à l’aimé ne fait grâce
d’aimer aussi, aux plaisances de lui
me prit si fort qu’encore n’en suis quitte.

Amour nous conduisit à même mort :
Caïne attend celui qui nous meurtrit »
Ce dit la voix qui pour les deux parlait.

Quand j’eus ouï ces âmes offensés,
tant longuement restai-je le front bas
qu’enfin mon maître dit : « Que songes-tu ? »

Quand me revint la voix : « Las ! » murmurai-je,
« combien de doux pensers, quel haut désir
mena ceux-ci au douloureux trépas ! »

Puis à eux me tournai, voulant répondre,
et commençai : « Françoise, tes martyres
me font triste à pleurer piteuses larmes.

Mais dis : en la saison des doux soupirs,
à quel signe et comment permit Amour
que connussiez vos incertains désirs ? »

Et elle à moi : « Il n’est plus grand douleur
que de se remembrer les jours heureux
dans la misère ; et ton docteur le sait.

Mais si tu as affection tant vive
à suivre notre amour dès la racine,
bien sais-je l’art de pleurer et de dire.

Ensemble, un jour, nous lisions par plaisance
de Lancelot, comme Amour l’étreignit :
seulets étions, et sans soupçons de nous.

A plusieurs coups nous fit lever les yeux
cette lecture et pâlir le visage ;
mais seul un point fut ce qui nous vainquit.

Quand la riante lèvre et désirée
vîmes baiser par un si preux amant,
cestui, dont il n’est sort qui me délie,

la bouche me baisa, tremblant d’angoisse.
Galehaut fut le livre et son trouvère :
et ce jour-là ne lûmes plus avant. »

Tandis que ce disait l’une des ombres,
l’autre pleurait ; si bien que de pitié
je pâmai, cuidant la mort sentir ;

et chus, comme corps mort à terre tombe.

(Paolo et Francesca, Enfer - chant V)
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Alors, il répondit : Une conscience qui ressent
de la honte pour ce qu’elle est, ou pour ce que sont d’autres,
trouvera sans doute ton langage rude.
Mais néanmoins, bannissant tout mensonge,
rends manifeste tout ce que tu as vu ;
et tu n’as qu’à laisser gratter où est la gale.
Car si ton propos doit être désagréable
d’abord au goût, il se montrera ensuite,
une fois digéré, un aliment vital.
Ce cri de toi agira comme le vent,
qui frappe plus fort aux plus hauts sommets ;
et voilà qui est grandement honorable.
Paradis. Chant XVII
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