Andrea, Maria-Luisa et Sarita avaient en commun le fait d'être de jeunes filles, d'être mortes et d'avoir été tuées parce qu'elles étaient des femmes. A l'heure où l'Argentine reconnaît le féminicide, encore trop de meurtres restent non élucidés ou passés sous silence, à cause d'enquêtes bâclées.
Selva Almada a voulu faire la lumière sur les conditions terribles dans lesquelles ces trois jeunes femmes ont trouvé la mort, tout en sachant qu'elle ne réussirait pas à faire éclater la vérité. le but était de s'intéresser à elles, de leur rendre hommage, de montrer qu'elles n'étaient pas oubliées de tous.
Ce récit aux accents journalistiques plonge le lecteur dans l'Argentine des années 80 et retrace la courte vie et les derniers jours de ces jeunes femmes. L'auteur parle également de son enquête, de la société dans laquelle elle a été élevée et montre ainsi l'évolution des mentalités, petit à petit.
Profondément féministe sans être politiquement engagé, «
Les jeunes mortes » est un roman important, un livre qui dérange et qui appuie très fort là où ça fait mal : sur le fait que depuis toujours, des milliers de femmes sont tuées, battues ou violentées parce qu'elles sont des femmes.
Solveig
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