AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,46

sur 158 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quelle est donc cette fête du siècle à laquelle Niccolo Ammaniti veut nous convier ? Mannequins, footballeurs, artistes et peoples en tout genre sont réunis à la villa Ada, pour la grande soirée organisée par le millionnaire mégalomane Sasa Chiatti, qui a tout mis en oeuvre pour que cette fête reste dans l'histoire : innombrables buffets, chasses au lion ou au renard, concert privé de la chanteuse pop Larita, le millionnaire a réuni tous les ingrédients pour en mettre plein la vue à ses invités. Mais tout ne se déroule pas comme prévu…

Un récit binaire construit autour de Fabrizio Ciba, l'écrivain trentenaire et débauché, et de Saverio Moneta, alias Mantos, le chef des Enragés d'Abaddon, une secte satanique de second plan. Alors que Ciba recherche l'inspiration pour son prochain roman entre les jambes de la traductrice Alice Tyler, il apprend que son éditeur est sur le point de le lâcher, et se doit d'organiser la riposte. de l'autre côté, Mantos a un plan pour que les Enragés deviennent la première secte d'Italie, devant ces satanés Fils de l'Apocalypse et leur chef charismatique, Kurtz Minetti.

Si on peut regretter que l'histoire de Ciba tourne en rond autour de ses petits questionnements métaphysiques, on appréciera cependant celle des Enragés, personnages animés par une folie satanique, mais qui sont sans cesse ramenés à leurs propres frustrations. Un principe de décrédibilisation efficace, qui permet à une plume ironique de s'épanouir dans le grossier et le grotesque. Or, c'est tout l'inverse en ce qui concerne Ciba, l'ironie peine à trouver sa place au sein d'un discours « héliocentrique », et tombe vite à plat au profit d'un certain égotisme.

C'est sincèrement dommage, parce que cela donne un aspect bancal à un livre qui comporte pourtant de nombreuses qualités : l'intrigue tout d'abord, car Ammaniti reprend certains codes du roman noir pour les digérer à sa façon, dans un récit rythmé par de nombreux rebondissements. Autre qualité, les savoureux portraits qui constellent la prose, guidés par une plume précise et avide du moindre détail. Et puis il y a évidemment cette critique du système Berlusconi en filigrane, qui donne au roman des faux-airs de Bret Easton Ellis, et qui semble être le point de chute de ce récit. La critique d'un système pailleté, botoxé, qui s'épanche dans la démesure, mais qui prend l'eau, dans tous les sens du terme.

Une question prédomine à la lecture de ce roman pourtant plein de cynisme, d'humour noir et de barbarie : était-il nécessaire de traîner l'écrivain Fabrizio Ciba dans cette fête du siècle ? A noter, la fin du livre, tout à fait poignante.

Lien : http://luvuentendudotcom.wor..
Commenter  J’apprécie          00
Quatre satanistes trentenaires demeurés …à l'âge de douze ans ; un auteur à succès en période d'étiage prolongé, mufle, jaloux, nombriliste, malhonnête ; un magnat mégalomane complexé ; des dissidents russes retournés à l'âge de pierre ; et une fête qui se termine en hécatombe dans les catacombes. C'est en gros le résumé de ce livre, dont l'humour pourrait être, pour le moins, qualifié de grinçant.
Commenter  J’apprécie          00
J'étais plus que dubitative à la lecture des premières pages mettant en scène Mantos, la trentaine avancée, looser fini, leader des Enragés d'Abaddon, une ridicule secte sataniste (4 membres, lui inclus) : un moyen comme un autre pour lui d'exprimer toute la frustration accumulée, dans sa vie privée (avec une bimbo aigrie pour épouse, aussi allumeuse que frigide), à son ennuyeux travail au magasin de meubles tyroliens de son terrible beau-père, avec ses enfants, etc.
Les chapitres suivant nous dépeignent Fabrizio Ciba, écrivain en vogue après un premier roman au succès phénoménal – mais, en vérité, plus célèbre pour son émission télé et son physique de bellâtre que pour ses écrits. En panne d'inspiration, pathologiquement égocentrique, il oscille constamment entre ses aspirations littéraires, l'envie d'écrire un grand roman social, et l'attrait de la facilité – dans tous les domaines.

Ces deux opposés constituent les « axes » narratifs du roman et, autour d'eux, défilent des personnages plus cocasses les uns que les autres : un chirurgien esthétique à moitié camé dont le métier n'est qu'une machine à billets ; une actrice sublime mais stupide, qui court les plateaux télé et autres reality shows ; une chanteuse pop, ancienne égérie de hard rock reconvertie dans la mièvrerie et l'humanitaire ; des éditeurs retors pour qui seul le profit signifie quelque chose ; un prix Nobel égaré dans un monde de brutes… Et un milliardaire parti de rien cherchant à faire oublier son image de parvenu : il décide ainsi d'organiser La Fête du siècle. Une soirée VIP monumentale dont le thème sera le safari : apéritif sous la tente (mais quelle tente !), chasse aux lions et autres curiosités dans un ancien parc romain acheté et aménagé pour l'occasion, concert de la fameuse pop star du moment, spaghetti party de luxe, festival pyrotechnique et tutti quanti !

(Voir la suite...)
Lien : http://monbaratin.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (267) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
827 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *}