AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,57

sur 62 notes
5
1 avis
4
5 avis
3
7 avis
2
2 avis
1
0 avis
Le hic avec Anderson, c'est que c'est plus un raconteur d'ambiance que d'histoires. Après avoir lu La patrouille du temps tome 1 et 2, puis Barrière mentale, j'en suis de plus en plus persuadé. J'espère me tromper avec un titre plus récent, mais sur tout ces premiers textes, j'ai l'impression qu'il ne sait pas faire un fil rouge, qu'il abandonne des idées en courts de route, qu'il navigue à l'aveugle.
Résultat il y a de belles descriptions, parfois une réflexion pertinente, mais globalement, on s'ennuie. Au point que j'ai préféré les trois nouvelles qui complètent de livre que l'histoire de "barrière mentale" qui rate sa cible et s'étire à l'infini.
Commenter  J’apprécie          30
Si jamais vous voyez un gorille sur la couverture, sachez que ce n'est pas cette version que j'ai lue, mais celle revue, corrigée et augmentée de trois nouvelles et d'un petit texte sur les neurosciences, éditée par le Bélial' puis par le Livre de Poche. le thème unificateur est l'intelligence.

L'idée centrale du roman Barrière mentale tient aux effets d'un accroissement de l'intelligence sur Terre. Cela arrive d'un coup ; tous les gens, mais également les animaux, se retrouvent accablés par une intelligence accrue. Je dis accablé car cela déstabilise les hommes et leurs sociétés. Peu nombreux sont ceux qui mettent à profit leurs capacités nouvelles pour développer la science ou les arts. On retrouve beaucoup plus de gens qui jettent un regard dépité sur leur vie passée et dépriment ou se tournent vers la religion. Plus personne ne veut de la routine métro-boulot-dodo. Côté animaux, il y a un aspect rigolo à voir les animaux de ferme se rendre compte de leur état d'esclaves et se révolter.
Ceci, du moins, durant une phase transitoire qui mène à un nouvel état d'équilibre. Poul Anderson présente en fait une vision utopique : gouvernement mondial généreux, visite des étoiles, sérénité intérieure. Il fait beaucoup intervenir les connaissances de son temps sur le cerveau et construit une explication fascinante de cet accroissement d'intelligence.

J'ai tout de même éprouvé de l'ennui par moments. Je trouve que l'auteur est bien meilleur sur les intrigues et l'extrapolation scientifique que sur les scènes d'introspection et de dialogue « psychanalytique ». C'était déjà le cas dans Tau Zéro. Ici, les personnages passent beaucoup de temps à s'analyser et ce n'est pas particulièrement palpitant. de plus, Poul leur développe une technique de communication quasi télépathique qui à la longue se transforme en exercice de style quelque peu fatigant. Ce sont finalement les personnages qui partent d'une intelligence médiocre pour atteindre un niveau moyen, qui sont les plus intéressants.

L'idée d'ajouter les trois nouvelles au roman est très bonne. « Les Arriérés » imagine que les extraterrestres qui nous rendent visite lors du Premier Contact sont beaucoup plus « beauf » que ce qu'on aurait pu espérer ; une sorte de débarquement de touristes en goguette à Ibiza. « Technique de survie » est une variation sur le thème du voyage dans le temps où l'on voit que l'intelligence pratique et adaptable est souvent plus efficace que la connaissance théorique. Enfin « Terrien, prends garde ! » peut être vu comme une histoire parallèle de l'extraterrestre supérieur perdu sur Terre et élevé par des êtres humains ; beaucoup plus pathétique que la vie de Clark Kent – Superman.

Tout compte fait, même si ce livre ne sera pas mon préféré de l'auteur il vaut le détour. C'est un Poul Anderson encore jeune que l'on découvre, Barrière mentale représentant son premier roman d'envergure. S'il me regarde, l'auteur n'a pas à s'en faire : je continue à le considérer comme un de mes chouchous.
Commenter  J’apprécie          404
Une lecture sympathique mais sans plus. Ce n'est pas mauvais, mais pas bon non plus.
Commenter  J’apprécie          20
Suite a un phénomène inexpliqué , les hommes commencent a se rendre compte que leur intelligence a subi un bon considérable . Pour certains cela est une bonne chose pour d'autres cela est plus difficile a accepter.

Paul Anderson nous livre un roman engagé : a la fois il démontre que l'homme même si il accroit son intelligence reste plein des vices de ce monde. Mais surtout il démontre que l'homme dénigre les métiers de bases qui deviennent pour eux ingrats.. et cela induit la perte du monde puisque plus aucune ressource n'est produite.
C'est aussi l'occasion pour l'auteur de montrer comment un état peut se servir des inventions des scientifiques. Même si ceux-ci font des recherches dans un but de paix et d'évolution, les dirigeants s'en servent pour détruire l'humanité.
Ce roman est une belle critique post Hiroshima.

Un beau roman, mais qui au vu de son année de parution semble un peu désuet de nos jours.
Commenter  J’apprécie          597
J'ai trouvé que le récit commençait bien et était plutôt prometteur, attisant ma curiosité, puis l'intérêt retombai petit à petit à partir de l'expédition spatiale qui est racontée de façon plate et sans intérêt, et à côté de cela j'ai trouvé que la bonne idée de base n'était en faite pas asser exploitée, on parle des problemes sociaux, monétaires en surface, on nous dit qu'il se passe telle et telle chose dans les villes mais ce n'est pas détaillé et expliqué, tout est condensé sur les idees et le bouleversemment psychologique du couple central. Beaucoup de dialogues, de reflexions qui se répètent.
En gros je suis un peu déçue, cela ne m'a pas transportée et les personnages ne m'ont pas touchée, j'aurai voulu au récit plus de descriptif de la société en changement, plus d'informatif, de décors.
Commenter  J’apprécie          40
Je me rends compte que je lis un peu trop souvent de la SF divertissement. Et quand je tombe sur un tel roman, tout le sens de l'idée de la SF te saute à la figure.

Que ferait l'humanité si elle était plus intelligente ? On suit trois personnages qui sont à un stade plus ou moins avancé en terme d'intelligence avant l'apparition du phénomène. le simplet devient un être avec une intelligence normale; le scientifique devient un ordinateur sur pied; sa femme a du mal a trouver un sens à sa vie et est près de tomber dans la folie.

Si on était plus intelligent, ça serait le bazar. Les gens se rendraient compte de l'inutile de leur profession, ils voudraient tous trouver un emploi ou une occupation en adéquation avec leurs capacités intellectuelles. Bien sûr cela creuserait encore plus les inégalités. Et sincèrement certaines personnes ne seraient pas à envier. Les scientifiques vivant que pour la connaissance sont plus à plaindre qu'autre chose.

Le simplet est celui qui renforce le caractère sain de l'humanité : bienveillance, disponibilité. il est celui qui accueille les paumés sans arrière-pensée, juste parce que ça lui parait normal. Il est celui qui semble le plus profiter de la vie, de ce qu'elle peut offrir.

Après le roman, il y a quelques nouvelles ayant la même thématique. Elles sont de qualité plus ou moins égale. Pour certaines il est difficile de faire le lien avec le thème.
Lien : https://lecturesdechiwi.word..
Commenter  J’apprécie          20
J'apprécie ces livres de science fiction qui gardent toujours un pied dans la réalité. Sous couvert de science fiction l'auteur nous brosse un bon tableau de la nature humaine. L'intelligence est-elle le gage d'une vie meilleure ? l'accès à un niveau d'intelligence nettement supérieur permet-il d'accéder à la sagesse et à une vie plus "intelligente" ? N'est ce pas la nature humaine enracinée en nous qui reprend vite ses droits et dotée d'une intelligence supérieure ce n'est pas gagné ...
Commenter  J’apprécie          00
J'ai trouvé le postulat de départ super intéressant : toutes les créatures terrestres deviennent soudain plus intelligentes, animaux compris. La scène d'introduction est géniale, on voit un lapin pris au piège qui se met à réfléchir et à trouver la solution pour s'échapper, et dans l'ensemble la mise en place de la situation est très bien décrite, de façon presque cinématographique.
Et pourtant...
Passée l'introduction, j'ai trouvé le propos assez peu intéressant. J'attendais une réflexion plus globale. le résumé m'avait laissé croire que les animaux auraient une plus grande part dans l'histoire (là, à part des cochons malveillants et un singe qui bricole... Bon, c'est pas l'extase quoi !). Alors d'accord, mon côté Brigitte Bardot aurait voulu qu'on en parle plus, et je suis déçue, c'est très subjectif. D'accord, je l'admet.
Toutefois, je n'ai pas non plus été convaincue par le reste : les gens sont plus intelligents, et donc ils quittent les villes (mais pourquoi ???), ils paniquent, ils lâchent tout, ils n'aiment plus rien ni personne... Personnellement, je n'y crois pas une seule seconde. Peut-être que ça aurait pu mieux marcher si on avait suivi des personnes dans ce cas là. Mais là, on nous dit "Dans les villes et partout dans le monde, les gens deviennent intelligents et se barrent, et plus rien n'a d"importance à leurs yeux. Mais rencontrez nos héros, scientifiques devenus supra-intelligents, qui restent à New-York, qui s'aiment, qui continuent à travailler. Et Machin aime toujours sa femme (même si c'est une potiche), il est fou d'elle, même si apparemment le reste de la population mondiale n'est plus capable d'aimer !". Pour moi c'est bancal. Et particulièrement ennuyeux.
Ce qui m'a achevé, c'est leur pseudo "langage complété". J'ai trouvé ça ridicule, et difficile à imaginer. Pour moi, ça n'a fait que confirmer l'improbabilité de l'histoire. En plus, j'ai plutôt tendance à me dire que, si les gens deviennent si intelligents que ça, il y a plutôt plus de chance qu'ils pensent tellement de trucs différents qu'ils ne se comprennent pas d'un coup d'oeil. Après tout, il suffit de voir l'évolution d'un enfant : acquérir le langage, c'est se développer plus rapidement. Et là on nous dit "Ah ben non en fait, parler, c'est pour les débiles". Et on veut me faire avaler ça ?!
A la limite, si l'auteur avait pris le parti de partir dans du fantastique, et de développer par exemple la télépathie (il en parle vaguement à un moment, mais ce n'est visiblement que détail car on n'y revient pas), ça aurait pu marcher. Mais là, j'ai l'impression que le propos se veut politique plus qu'autre chose. J'aurais préféré un texte avec plus de chapitres sur la "ferme des attardés mentaux", qui me semblait bien plus intéressante que l'histoire autours des scientifiques qui... Que font-ils vraiment d'ailleurs ? Ils reconstruisent le monde ? Ils réfléchissent au pourquoi du comment ? Je n'ai pas compris à quoi ils servent, et ils m'ont ennuyé.
En conclusion, je trouve que l'interrogation est passionnante : "que deviendrais le monde si soudain, toutes les créatures devenaient beaucoup plus intelligentes ?". Mais l'auteur n'a pas réussi à me faire croire à son histoire. Et pour ma part, l'angle d'attaque me semble totalement inintéressant.
Commenter  J’apprécie          50
Premier roman de Poul Anderson. On pourrait s'attendre à quelque chose de léger avec notre planète où du jour au lendemain tout le monde devient très intelligent mais plus personne ne souhaite faire les basses besognes et c'est là que ça ce complique... Un bon premier roman avec des thématiques forts intéressantes, à lire pour découvrir l'auteur !
Commenter  J’apprécie          20
Il s'agit ici de mon tout premier livre de cet auteur. J'ai été séduite par l'idée de base sur laquelle se fonde l'histoire: Sur une période de quelques jours, la population mondiale voit ses capacités intellectuelles augmenter de façon délirante. Pas seulement les hommes, mais les animaux également. Ce bouleversement provoque une situation tout à fait chaotique, la plupart des humains ayant soudainement des centres d'intérêt bien plus élevé que de planter des légumes, extraire du pétrole ou accueillir les visiteurs à la réception d'un hôtel. de la même manière, les chevaux refusent de tirer les charrues et les cochons de se laisser découper en côtelettes.
Le livre raconte l'adaptation de la race humaine à ce phénomène et explique sa provenance.
Cette idée est tout simplement géniale. Les développements qui s'ensuivent sont des plus intéressants, quoique parfois "capilo-tracté". Je n'ai pas accroché particulièrement à l'écriture de l'auteur, mais j'ai apprécié ses idées, qui m'ont données à réfléchir.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (188) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4894 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}