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Citations sur La saga de Hrolf Kraki (26)

- Un instant, ma dame, intervint Gudhmund. Ma reine (Olof) nous a dit de préciser qu'elle ne comptait pas venir ici comme invitée.
Yrsa se rembrunit.
- Comment ?
- Si vous venez la voir, ma dame, elle aura un mot à vous dire.
La grimace d'Yrsa s'accentua. Eusse-t-elle été présente, la reine Valthjona l'aurait dissuadé d'accepter une invitation aussi insultante. Mais Yrsa sentit qu'elle devait apprendre de quoi tout ceci retournait.
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Pour moi, le problème primordial était dans la nécessité de concilier le plaisir de lecture et la fidélité aux modèles originaux. [...]
Le risque le plus important réside dans l'esprit même de cette saga qui n'est pas "le seigneur des anneaux", oeuvre d'un auteur civilisé, chrétien, même si elle a sans doute constitué l'une des nombreuses sources de Tolkien. Hrolf vivait au plus noir des âges sombres. Massacres, esclavage, vols, viols, tortures, rites païens sanguinaires ou obscènes, tel était le lot quotidien.
(Extrait de l'avant-propos de P. Anderson)
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L'hiver amenait le froid, l'obscurité; les ceintures, serrées, mais il promettait aussi un travail moindre, de la glace qu'on tassait sous ses pas ou sur laquelle on glissait, des boules et des bonshommes de neige, de vieilles histoires aimées de tous. Le printemps amenait le labeur, la pluie, la blanche aubépine et un ciel remplis d'oiseaux revenus d'on ne savait où. L'été passait, vert, vert, vertige d'odeurs, abeilles bourdonnantes, soleil sur les torrents aveuglants et tièdes- sauf quand venait l'orage, mais alors c'était merveilleux: le marteau de Thor volait, zzz!, et crac!, il châtiait les trolls, puis les roues de son char tiré par des chèvres l'entraînaient aux tréfonds des cieux. L'automne flamboyait, dispensait des fruits des deux mains, les ventres se tendaient à éclater, la bruyère fleurissait pourpre, la pleine lune éclaboussait la nuit d'une clarté sous laquelle luisaient la gelée blanche, et la rosée sur les toiles d'araignée, tandis que s'étendait un pont bercé par les flots, qui s'allongeait jusqu'à l'horizon; et dans le ciel tout là haut, éclatait le chant du départ d'une oie sauvage...
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Notre vie est perdue mais ceci nous survivra. La mémoire ne tombe pas en poussière et jusqu'à la Fin du Monde, protégé de l'oubli, le nom du héros vivra.
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Je te le dis, moi qui ne suis qu'à demi humaine, je te le dis: l'homme est l'ennemi de la Vieille Vie, qu'il le sache ou qu'il l'ignore, et à la fin ses œuvres recouvriront le monde, qui plus jamais ne connaitra la liberté, ni la magie sauvage, à moins que nous ne l'abattions et que nous ne le ramenions, avant qu'il ne soit trop tard, au sein de la fraternité de la Bête, de l'Arbre et des Eaux.
(P280)
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[...] Helgi se heurta à un berserker. Cerné de toutes parts, il ne put reprendre de la vitesse. Le monstre balança sa hache et l'abattit dans un fracas de jugement dernier. Le bouclier d'Helgi éclata et son bras gauche failli l'imiter. Il recula en chancelant. Il serait reparti de plus belle à l'assaut du berserker mais trop de combattants s'interposaient.
Ses hommes se battaient opiniâtrement à ses côtés mais, un par un, submergés par le nombre, ils moururent. Helgi fut percé de lances partout où n'était protégé par son casque ou sa broigne ; son sang et sa sueur emplissaient ses bottes ; le métal qui le couvrait détournait les coups sans les empêcher de le meurtrir jusqu'à l'os. Il se battait toujours. Sa lame en furie moissonnait.
Un berserker abattit son porte-bannière. Le jeune garçon n'eut pas la moindre chance. Sa cervelle gicla, il bascula et la bannière s'affala dans la poussière. Les Danois ne savaient plus où tenir bon. Le Sanglier d'Or flotta haut. Les Suédois se ruèrent à l'assaut.
Des nuages bleu noir s'amassèrent dans le ciel, un vent glacé se leva et la lumière prit un étrange ton jaune cuivré.
Helgi, coupé de ses derniers hommes, recula en ferraillant de sa seule main valide, avec une épée bosselée et émoussée. Les morts, les blessés marquaient son passage. Il venait sans cesse plus d'ennemis. Il pataugea dans la rivière qui rougit de son sang. Ketil, le premier des berserkers, le rencontra là en hurlant, en hululant, en lui assenant coup sur coup tel la grêle qui commençait à tomber, mais sans jamais paraître ressentir ceux que le roi faisait pleuvoir sur lui.
On entendit Helgi croasser : « Garm s'échappe. Il a avalé la lune... » Il tomba et la rivière entraîna vers la mer le peu de sang qui lui restait.
Avec lui moururent tous ceux qui avaient mis le pied sur ce rivage. Les autres furent prévenus par des éclaireurs et s'enfuirent en direction du Danemark.
Yrsa pleura. Ici s'achève l'histoire du roi Helgi.
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