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Critique de madameduberry


Après M.D., chronique du retour à la vie de Marguerite Duras, après la seconde très longue hospitalisation de l'écrivaine (9 mois en réanimation),Yann Andrea va écrire l'histoire de son amour pour elle, de son amour à elle pour lui, amour qui contient comme tout amour sa part d'impossible. Un dimanche matin, après des semaines de maladie et de déclin, Marguerite Duras meurt. Yann Andrea va à son tour traverser une sorte de mort, affective, sociale. Cloîtré dans la chambre qu'elle lui a laissée, il s'enfonce de jour en jour dans l'absence au monde, l'absence à lui-même. Il existe, s'il ne vit plus, dans une incurie et une forme de rejet de sa personne ,dans la trivialité d'un corps réduit aux fonctions les plus basses, et qui se dégrade livré à luimême: obésité, crasse, apathie, apragmatisme et aboulie.. Personne ne venant forcer sa solitude, c'est lui-même qui un jour, au bout de trois ans de marasme et de clochardisation, émerge en faisant le constat qu'il n'est pas mort ,qu'il est vain de penser qu'il peut ainsi mourir.
Il revient vers la vie, auprès de sa mère qui vient avec son compagnon le chercher pour le ramener dans son terroir du Lot et Garonne, voyage en auto vers la vie, où la vision du panneau routier de Duras ne lui est même pas insupportable. Et écriture de ce livre qui fait oeuvre, Devant lequel on pense en effet que seul cet homme-là pouvait vivre, et écrire, cet amour-là.
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