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4,3

sur 5717 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman de gare.
Inconcevable qu'il ait obtenu le Goncourt.
Les +++
- des qualités sur le rythme (les d'accélérations dans la course pour arriver à temps ou pour présenter un objet avant l'arrivé d'un oncle cruel
- intéressant de montrer comme le personnage principal est "pervertie" par cette famille un peu mafieuse dont il devient un rouage

Des ----
- la structure est tellement classique, quel manque d'audace.
- la pseudo énigme autour de la pietà me fait lever les yeux au ciel. c'est long, c'est accoucher d'une souris.
- encore et toujours des personnages d'enfants/ados surdoués qui n'existent pas
- une amitié amoureuse lassante et d'espérance. Une belle histoire d'amitié aurait été plus forte que cet affection peu clair à sens plus ou moins unique.
- et quand à la description du fascisme et de la place du Vatican la dedans. J'ai même pas les mots pour dire à quel point il passe à côté d'une belle opportunités de montrer de la profondeur et de la nuance
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Mimo traverse le vingtième siècle. Il naît contrefait, comme disait l'époque, mais touché par la grâce de la création. Il a la pierre dans le sang. Il lit les blocs de marbre.
De son apprentissage à la fin de sa vie, on croise les Orsini, famille de petite noblesse du Nord de l'Italie, la vie simple des habitants des zones rurales loin des grandes villes modernes naissantes, l'église et ses conventions qui corsètent les personnages et leur assignent une place à vie, les excès liés à l'ennui, la décadence du régime mussolinien et la crainte de phénomènes mystiques.
Mimo veut et pense se jouer de tout cela, mais cela le rattrape toujours.
Il y a du souffle dans le récit qui étreint un siècle marqué par l'envie d'aller plus vite et plus loin, de croire en la machine et la science. On le traverse avec ses tourments, ses formidables avancées, ses changements si rapides qu'ils sont difficilement assimilables et que la société décrite a du mal à s'adapter et à comprendre ces mouvements. On sent bien que l'auteur a vu 1900 de Bertolucci
Le style est impeccable et presque sans boursouflures.
Néanmoins, j'ai lu ce livre il y a trois mois, et il n'a pas bien infusé en moi. Ainsi, les parties se déroulant à la fin de la vie Mimo me semblent en y repensant un peu ridicules alors que je les avais juste trouvées sans intérêt. Je ne dois pas être assez sensible aux sentiments mystiques pour les apprécier pleinement.
J'ai eu l'impression d'osciller entre le grand récit profond interrogeant sur les comportements et les affres de la vie et un livre grandiloquent s'illustrant par un manichéisme un peu facile.
Et finalement, le personnage de Mimo ne crée pas un lien avec le lecteur, on ne s'attache pas vraiment à lui. Viola, la fille des Orsini très liée à Mimo, est certainement la véritable héroïne du livre, dans sa soif de liberté et d'anticonformisme, peut-être trop marqué, trop appuyé.
Lire le Goncourt de l'année, c'est toujours un peu difficile : on a trop vu l'auteur, trop entendu parler du sujet.
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Une histoire racontée plaisante et un décor sur une période italienne intéressante mais qui restent selon moi dans les deux cas trop légers, ce qui en fait un livre simple et agréable mais rien de plus !

Il faut reconnaitre un récit avec une intrigue qui au départ donne envie de poursuivre. de même, le récit présente un rythme adapté et continu avec suffisamment d'évènement successifs qui fait que nous allons jusqu'au bout sans difficulté.
Qui est réellement ce mourant dans la cellule d'un monastère où il a vécu reclus depuis plusieurs décennies ? Nous le savons, c'est Michelangelo Vitaliani, sculpteur, mais alors qu'a-t-il vécu pour ensuite arriver ici ?

Le mourant va lui-même nous le dire. Alors que sa vie s'éteint, derrière ses paupières closes, il va se souvenir et retracer sa vie. La majorité du livre est ainsi à la première personne pour le suivre au gré de ce qu'il nous raconte. Quelques intermèdes réguliers vont en parallèle évoquer les questions que se pose encore aujourd'hui le moine qui l'accompagne et qui sait qu'avec la mort il n'aura jamais de réponse. C'est, je suppose, ce qui est sensé nous donner le côté mystérieux, intriguant et donc je dirais accrocheur du roman. Personnellement, je n'ai pas été convaincue, trouvant cela inutile à part pour en effet le côté vendeur et même je dirai que cela rajoute de l'invraisemblance à l'ensemble.
L'écriture faite de nombreux dialogues rend le récit assez vivant mais à mon goût pas suffisamment immersif. Car les personnages même si intéressants sont traités en surface ce qui fait qu'ils n'ont pas une véritable consistance.
De la même façon, la période historique aurait pu avoir un véritable attrait et être un plus mais celle présentée est très large, couvrant différents évènements importants. Cela n'a pas vraiment permis de vraiment s'y attarder ou de l'exploiter en profondeur. L'ambiance d'avant-guerre puis de la montée au pouvoir de Mussolini avec sa propagande sur l'homme nouveau ont été bien sur bien mis en toile de fond.

D'autres thèmes ont été aussi abordés mais justement à nouveau peut être trop ce qui laisse un arrière-gout de pas assez sur chacun. le thème sur l'art de la sculpture et la peinture est le point qui aurait pu apporter mais de même reste trop en surface. Cela aiguise cependant la curiosité, aller regarder les fresques de Fra Angelico, les piétas de Michel-Ange Buonarroti, tout Florence bien-sûr.
Et bien sûr le thème de la condition féminine est clairement un sujet de ce roman et montre que pendant cette période en Italie, même les femmes de la classe aisée ne sont pas épargnées. Des changements de mentalité s'opèrent et les personnages féminins de ce récit en sont représentatives.
Tout cela seulement effleuré et une fin un peu trop rapide par rapport au mystère rappelé tout au long du roman comme l'élément central font pour moi un livre qui ne répond à aucune de mes attentes actuelles de lecture.

Finalement, quelle est donc la catégorie de ce livre, il oscille parfois mais ne penche jamais totalement vers aucun, c'est ce qui je pense en fait un livre tout lisse sans réelle consistance. Il n'en restera tout de même que le souvenir d'une lecture sympathique et détente.
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Alors....
Je commence ce livre plein d'espoir, c'est un livre récompensé au Goncourt après tout !
Et pourtant, malgré l'histoire au très fort potentiel et une écriture splendide, j'ai passé un moment laborieux et une lecture des plus longue.

La plume de l'auteur est d'un lyrisme superbe et donne envie de découvrir l'Italie à travers ses yeux. Mais pourtant cette écriture ne me semble pas égale d'un bout à l'autre du roman. Certains passages sont rapides, haletants et donnent envie d'avancer toujours plus loin dans l'histoire, tandis que d'autres sont comme latent et tirent en longueur.
Peut-être une manière d'exprimer par la narration le vécu du personnage, mais le rendu final n'est pas, selon moi à la hauteur de l'écriture magnifique de l'auteur.

J'ai bien envie de lire d'autres livres de l'écrivain pour me faire une meilleure idée de ses capacités de story telling, qui ne sont pas, selon moi, totalement démontré dans ce roman.
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En cette année 1986, Mimo Vitaliani vit ses derniers instants, veillé par les frères de l'abbaye italienne où il s'est retiré depuis quarante ans. L'abbé sent bien que la fin est proche et pourtant le vieil homme semble s'accrocher à son dernier souffle de vie, comme s'il avait encore des choses à dire. Dans le secret de son âme, il se repasse le film de sa vie. Né en France, en 1904, dans une famille pauvre d'origine italienne, il est envoyé au pays chez un oncle sculpteur, à la mort de son père. L'homme rechigne en découvrant que Mimo est atteint de nanisme. Il en fait son esclave, corvéable à merci. Mais grâce à cet oncle malfaisant, Mimo découvre Piétra Alba, le village des Abruzzes qu'il fera sien. C'est là qu'il croise la route de Viola Orsini, son âme soeur. Il est petit, ignorant et sans le sou, elle est belle, riche, cultivée et excentrique. Leur rencontre marque le début d'une grande aventure.

Mimo et Viola…
Mimo, c'est la revanche de celui qui n'est pas né avec les bonnes cartes en main. Mais son père mort trop tôt, emporté par la folie de la Grande Guerre, lui a légué l'art de sculpter la pierre. Il devient un génie dans son domaine, adulé par les puissants, courtisé par le régime fasciste.
Viola, c'est l'anti-conformiste qui se rebelle contre son monde fait de convenances. Elle rêve de voler, elle se croit sorcière, elle communique avec les morts, elle élève un ours dans la forêt. Son imagination débordante la sauve d'une famille riche et puissante qui laisse peu de place à l'émancipation des femmes.
Leur rencontre, qui n'aurait jamais dû se produire, va faire des étincelles et marquer le début d'une amitié fidèle, d'un amour platonique mais inaltérable.
L'Italie, l'Art, L Histoire, deux personnages bien campés…de bons ingrédients et pourtant… Il manque un ‘'je ne sais quoi'' pour faire de ce roman convenable un grand roman. Ce petit supplément d'âme, ce souffle romanesque qui emporte tout sur son passage.
On lit Veiller sur elle sans déplaisir mais avec une certaine frustration parce qu'il est difficile de s'attacher à l'arrogant Mimo, parce qu'on attend le moment où on sera enfin ferré par l'intrigue, parce que la sculpture est réduite à la portion congrue, parce qu'on aurait aimé plus de panache, plus d'inspiration avec un grand i.
Une lecture facile, c'est tout.
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Traversée du 20ème siècle en Italie avec la vie et l'oeuvre du célèbre sculpteur Mimo né pauvre et rendu célèbre pour sa Piéta aux pouvoirs ensorcelants, inspirée par l'amour de sa vie, Viola Orsini, issue d'une famille prestigieuse. Un style très fluide, une lecture agréable, une belle histoire malgré clichés et invraisemblances, malgré qu'on ressente l'oeuvre de pure imagination qui transpire l'exercice de style.
Certaines incohérences des deux personnages principaux (amour non consommé et transformé en amitié (Mouais !), alcoolisme et beuverie chez Mimo, loin des exigences esthétiques de son art, caractère capricieux et imprévisible voire irréaliste de Viola dévoyée par une forme de folie des grandeurs, etc) les rendent moins attachants qu'ils auraient pu l'être, pour peu qu'on les trouve attachants.
Mais je rends à César ce qui appartient à César et je reconnais le travail fourni, pour un résultat très esthétique. Et je n'oublierai ni Mimo ni Viola, n'est-ce pas la première mission d'un livre, ne pas tomber dans l'oubli ?
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Veiller sur elle, c'est le roman de Jean-Baptiste ANDREA qui a remporté le prix Goncourt 2023, le plus prestigieux des prix littéraires français.
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En choisissant ce livre, je ne savais pas à quoi m'attendre car j'évite de lire les chroniques et avis des lecteurs ainsi que la 4ème de couverture avant de débuter la lecture d'un roman pour me garder la surprise de son contenu. Et 1ère belle surprise, l'écriture est magnifique. Les mots utilisés sont raffinés. Les sujets abordés nombreux : l'Italie dans la 1ère partie du 20ème siècle, les guerres, la politique, l'art, la religion, L Histoire et le duo Mimo-Viola, des amis amoureux. Lorsque ces deux-là se rencontrent, Mimo, vient d'arriver à Pietra d'Alba, petit village d'Italie. Il est orphelin de père, sculpteur et pauvre. Quant à Viola, c'est l'héritière de la prestigieuse famille Orsini. Elle est née à la mauvaise époque, féministe, rêve de liberté et surtout : de voler. Tout les oppose, mais au 1er regard ils se promettent de ne jamais se quitter.
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C'est beau et poétique, mais… trop longtemps et sans intrigue. J'ai hésité à en abandonner la lecture, mais je me suis convaincue que tout de même, c'est le dernier prix Goncourt !
Lien : https://www.instagram.com/me..
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Première rencontre avec Jean-Baptiste Andrea en ce qui me concerne. Une rencontre qui aurait pu être concluante, l'auteur et moi ayant quelques affinités parmi lesquelles d'être tous deux nés à Saint-Germain-en-Laye et d'aimer et de connaître l'Italie. Toutefois, "Veiller sur elle", Prix Goncourt 2023, m'aura laissée de marbre.

Et de marbre, il en est justement question d'un bout à l'autre du récit puisque nous suivons "Mimo" Vitaliani, sculpteur de génie, tout au long de la première moitié du XXème siècle, en des temps troublés pour l'Europe comme pour l'Italie.

L'auteur mêle Histoire et fiction pour rendre vivant un parcours de vie atypique. Mimo est né pauvre, nain, et rien ne le destinait à une haute destinée. Or, sa rencontre dans l'enfance avec Viola Orsini, descendante d'une des plus illustres familles nobles du pays, lui permettra de sortir de sa condition et de vivre une existence intense.

L'amitié - ou l'amour platonique, c'est selon - qui unit Mimo et Viola les portera chacun et ensemble à travers épreuves et défis. Orsini, Ursini, ursin, ours... Viola est une ourse solitaire, elle qui, enfant, en a justement domestiqué une. Violente et passionnée, intelligente et visionnaire, solitaire et incomprise, elle symbolise une émancipation féminine malmenée et douloureuse. Mimo, lui, représente la fidélité, la raison, l'ambition, et ressent le besoin incessant de "veiller sur elle", Viola, sa muse.

Peut-être suis-je éprise de l'Italie et de ses chefs-d'oeuvre depuis trop longtemps pour ne pas supporter aujourd'hui de ne pas m'émouvoir à la lecture d'un roman qui s'y déroule intégralement ? Pourtant, le fait est là, indiscutable : je n'ai absolument rien ressenti pendant ma lecture. Je ne me suis attachée à aucun personnage, bien au contraire. Je n'ai même pas eu la sensation de découvrir une nouvelle plume, le récit ayant pour moi des accents d'Elena Ferrante, de Romain Gary et de Dominique Fernandez, mêlés. J'ai échappé à l'ennui mais de très peu.

Il semble que l'amitié tienne une place prépondérante dans l'oeuvre de l'auteur, c'est un sentiment noble et respectable qui mérite en effet qu'on écrive beaucoup sur lui, tant mieux donc s'il aura su toucher de nombreux lecteurs. Pour moi, c'est un rendez-vous mitigé, un état qui s'oppose catégoriquement à la définition même de l'amitié.


Challenge MULTI-DEFIS 2024
Challenge PAVES 2024
Challenge GONCOURT
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J'aime mais….
Je m'attendais à un récit passionnant… certains passages le sont mais entrecoupés de longueurs… des hauts et des bas, comme dans les vies des personnages. Bref ce n'est pas mon meilleur roman, j'ai trouvé le dénouement « bâclé », un peu déçue
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C'est l'histoire de 2 êtres. Mimo et Viola. Lui est issu d'un milieu pauvre, et ne rêve que de sculpture. Elle est riche et rêve de grandeur. Lui est doué de ces mains, elle a une mémoire et une intelligence incroyable. Deux vies, deux êtres que tout sépare, mais qui vont se croiser, s'apprivoiser et comprendre l'autre comme personne.
Finalement, lui va connaître la grandeur et elle, va rester dans l'ombre de sa maison familiale sans jamais arpenter le monde comme elle l'aurai aimé.
Si l'histoire vous fait traverser tout un pan de l'histoire italienne (ce que j'ai apprécié), elle ne m'a captivé plus que ça. Au contraire, elle m'a laissé un peu de marbre, comme cette pierre que sculpte Mimo tout au long du roman. On suit d'ailleurs plus sa trajectoire que celle de Viola, qu'on appréhende à travers ces yeux, de ci de là.
C'est certes très bien écrit, mais il manquait, pour ma part, un peu de chaleur, un peu plus d'émotion.
Par contre, l'idée de ce mystère qui se dévoile au fur et à mesure des chapitres, comme un fil conducteur, est intriguant. Ça m'a fait penser au travail de la pierre. Au début on ne sait pas à quoi s'attendre, comme pendant la phase de dégrossissage, et petit à petit, ça s'affine pour laisser place au final à l'oeuvre.
Au final, mon sentiment est mitigé et j'avoue que je vais vite passer à autre chose et oublier cette histoire. Dommage.
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