Une histoire racontée plaisante et un décor sur une période italienne intéressante mais qui restent selon moi dans les deux cas trop légers, ce qui en fait un livre simple et agréable mais rien de plus !
Il faut reconnaitre un récit avec une intrigue qui au départ donne envie de poursuivre. de même, le récit présente un rythme adapté et continu avec suffisamment d'évènement successifs qui fait que nous allons jusqu'au bout sans difficulté.
Qui est réellement ce mourant dans la cellule d'un monastère où il a vécu reclus depuis plusieurs décennies ? Nous le savons, c'est Michelangelo Vitaliani, sculpteur, mais alors qu'a-t-il vécu pour ensuite arriver ici ?
Le mourant va lui-même nous le dire. Alors que sa vie s'éteint, derrière ses paupières closes, il va se souvenir et retracer sa vie. La majorité du livre est ainsi à la première personne pour le suivre au gré de ce qu'il nous raconte. Quelques intermèdes réguliers vont en parallèle évoquer les questions que se pose encore aujourd'hui le moine qui l'accompagne et qui sait qu'avec la mort il n'aura jamais de réponse. C'est, je suppose, ce qui est sensé nous donner le côté mystérieux, intriguant et donc je dirais accrocheur du roman. Personnellement, je n'ai pas été convaincue, trouvant cela inutile à part pour en effet le côté vendeur et même je dirai que cela rajoute de l'invraisemblance à l'ensemble.
L'écriture faite de nombreux dialogues rend le récit assez vivant mais à mon goût pas suffisamment immersif. Car les personnages même si intéressants sont traités en surface ce qui fait qu'ils n'ont pas une véritable consistance.
De la même façon, la période historique aurait pu avoir un véritable attrait et être un plus mais celle présentée est très large, couvrant différents évènements importants. Cela n'a pas vraiment permis de vraiment s'y attarder ou de l'exploiter en profondeur. L'ambiance d'avant-guerre puis de la montée au pouvoir de Mussolini avec sa propagande sur l'homme nouveau ont été bien sur bien mis en toile de fond.
D'autres thèmes ont été aussi abordés mais justement à nouveau peut être trop ce qui laisse un arrière-gout de pas assez sur chacun. le thème sur l'art de la sculpture et la peinture est le point qui aurait pu apporter mais de même reste trop en surface. Cela aiguise cependant la curiosité, aller regarder les fresques de
Fra Angelico, les piétas de Michel-Ange Buonarroti, tout Florence bien-sûr.
Et bien sûr le thème de la condition féminine est clairement un sujet de ce roman et montre que pendant cette période en Italie, même les femmes de la classe aisée ne sont pas épargnées. Des changements de mentalité s'opèrent et les personnages féminins de ce récit en sont représentatives.
Tout cela seulement effleuré et une fin un peu trop rapide par rapport au mystère rappelé tout au long du roman comme l'élément central font pour moi un livre qui ne répond à aucune de mes attentes actuelles de lecture.
Finalement, quelle est donc la catégorie de ce livre, il oscille parfois mais ne penche jamais totalement vers aucun, c'est ce qui je pense en fait un livre tout lisse sans réelle consistance. Il n'en restera tout de même que le souvenir d'une lecture sympathique et détente.