Je remercie mes amis du nouveau forum indépendant, mais complémentaire à Babelio, pour la participation de cette lecture collective. Proposé par Foxfire pour une lecture commune en décembre. Au final, c'est en petit comité que nous avons choisis ce livre. Au départ, nous étions trois – Foxfire, Shan_Ze et moi-même –, puis deux autres amis se sont greffés à l'aventure – ludi33 et RosenDero.
Jean-Pierre Andrevon, je le connaissais suite à ma lecture «
Un horizon de cendres », un petit roman zombiesque. La couverture qui me fait penser à un détective des années ‘50 et son titre énigmatique m'ont donné envie de le lire. Une impression biaisée puisqu'il ne s'agit pas d'un enquêteur, mais d'un liquidateur.
Le personnage principal est antipathique, misanthrope. Il est payé à tuer des gens. Il ne se pose pas de questions, il fait son travail. Tant que la paie lui est versée chaque mois et qu'il a un logement, cela lui convient.
C'est un peu un pari fou que
Jean-Pierre Andrevon d'user un tel protagoniste pour le rôle principal de son livre, d'autant plus que la narration se fait à la première personne. Si le style m'avait convaincu dès les premières pages, le soufflet est vite retombé et la lassitude m'a gagné. Je crois qu'il y a deux choses qui m'ont agacé : la vulgarité et les répétitions. le langage cru et les grossièretés éructées tout au long du récit m'ont un brin saoulé. À cela on rajoute des mots répétés une multitude de fois à la suite (les pauvres, les riches, les intellectuels) tout comme des phrases qui se répercutent deux ou trois fois de suite.
Pourtant j'ai bien aimé les “à côtés” du roman. Que je ne dise pas de bêtises, l'action se situe sur Vénus. le monde est surpeuplé. Pour le peu, on pourrait presque se croire dans une histoire de
Philip Kindred Dick. L'ensemble est bien évidemment embelli de technologies futuristes telle une araignée au plafond qui sert de réveil, ou bien encore des robots nettoyeurs, un écran qui sert de visio-télécomunication.
Même la mégapole a un quelque chose de magique. Elle est construite selon un schéma social bien défini. Malheureusement, cet univers futuriste est très peu exploité.
Si la première moitié, nous suivons la routine du furet, la seconde prend une autre tournure. L'action est bien présente jusqu'à la fin, mais limitée par les techniques d'écriture et de narration à la première personne.
«
Le travail du furet » est un livre divertissant. On notera une très grande liberté par la voix du personnage principal très vulgaire. Ceci dit, étant un amateur d'hémoglobine, j'ai bien aimé certains passages. J'ai été un peu déçu par la fin, mais pas totalement.
Merci pour cette lecture commune mes ami(e)s.