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Portraits de personnages tout en rigueur et subtilité dans l'observation.
Le regard de Christine Angot est ouverture et bienveillance sur ceux qui composent cette "petite foule", pris individuellement : jamais elle ne condamne, elle peint juste une réalité en effectuant un arrêt sur image sur une employée du textile, deux femmes âgées discutant dans un café, une mère et sa fille, un homme rencontré dans le bus, un grand cinéaste et un moins grand, une soirée mondaine, la solitude d'une "fille-mère" (non exhaustif)...
Tout en "montrant" comme elle sait le faire, Angot suggère sans les dire les raisons pour lesquelles nous nous travestissons socialement et mettons en scène la petite comédie des rapports à autrui (parfois à soi) : le besoin de "persévérer dans son être" et de se sécuriser face au monde.
Le dessein d'Angot est servi par son style faits de multiples coups de pinceaux, mais précis, et non floutés au hasard : peu à peu ils approchent du centre du motif, qui est chez tous plus ou moins le même avec des manifestations différentes suivant les situations et les milieux.
Ces petits tableaux ne comportent pas une fin qui dicterait au lecteur ce qu'il doit penser, mais laissent les personnages en suspens dans leur action : ils continueront à vivre et agir après que nous en ayons détaché nos regards.
C'est de l'art à la rencontre de la vraie vie.
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Je n'avais pas vu dans un premier temps l'épigraphe reprenant une citation De La Bruyère mais avais pensé à lui spontanément : cette série de portraits se place bien dans la lignée du moralisme, mais Angot est plus tendre que lui.
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La quatrième de couverture donnait envie : un recueil de brèves nouvelles sur la vie d'anonymes. Ca sent les chroniques écrites sur un coin de table de brasserie parisienne, là où l'écrivain.e se pose avec son petit calepin pendant des heures.

Bon sang, quel dommage ! le résultat est soporifique et mis à part quelques exceptions - « La femme coupée en deux », « L'élégant », « le fêtard » et « L'animatrice de télévision » - les textes sont sans intérêt.
Lien : https://tomtomlatomate.wordp..
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Succession de petites histoires agréables mais sans fil conducteur apparent
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J'ai appris à aimer ses livres grâce à sa sincérité
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Cette juxtaposition de descriptions de personnages de tous les jours et sans corrélation immédiate m'a profondément ennuyé. Je n'ai pas saisi l'intérêt, ni compris le sens de ce livre... Pourtant j'ai persévéré et fini par refermer la dernière page d'un livre dont j'aurais probablement tout oublié dans quelques semaines... La petite foule restera une grande déception et incompréhension pour moi et pourtant rares sont les livres qui m'ont laissé une telle impression.
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un livre très intéressant. Tous les portraits et récits de petites anecdotes ordinaires sont très factuels, froids, et en l'occurrence, c'est ce qui leur donne tout leur relief : aucun jugement, ni de prise de position. Au lecteur d'en faire ce qu'il veut, c'est de la matière brute. du coup, le lecteur se trouve à en faire lui-même quelque chose, ou pas, et est facilement amené à réfléchir (ou pas) sur sa propre pratique vis-à-vis de cette matière brute inhabituelle.

Ma seule erreur a été de le lire d'une traite, du coup j'ai un peu surdosé. D'un autre côté, l'avoir lu en une fois m'a permis de voir se dessiner cette petite foule qui fait le titre, à mes yeux plutôt une sorte de fourmillière, notre fourmillière humaine, agitée et vaine, incessante, grouillante, familière, quotidienne. Pour autant, peut-être qu'il est plus intéressant de le lire par intermittence, quelques figures de ci-de là, je ne sais pas. Toujours est-il que malgré cette réserve, voilà une lecture vraiment intéressante.
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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J'adore !
Quand on pense aux flots de haine viciée qui se déverse sur Christine Angot à chaque fois qu'elle écrit une ligne...et à ces petits poèmes en prose sans aucune aigreur...Quelle distance !
Ca commence avec une exergue de la Bruyère, on s'attend à des portraits brillants et méchants, à des traits sombres et définitifs sur la nature humaine, type La Rochefoucauld ou Pascal ...Mais non, il n'y a pas de méchanceté chez Christine Angot, ni de prétention au définitif et au tragique, songez, elle n'arrive même pas à détester son père ...Il n'y a pas de chutes aux textes, ou rarement ; oui, c'est une écriture belle et humble. (Pour ceux qui doutent de son style, commencez par celui-là)
Alors, c'est une série de portraits qui peuvent d'abord sembler sociétaux, moraux, généraux (l'intellectuel, le jeune acteur, le banquier d'affaire), mais il y a toujours une touche qui montre que c'est une expérience vécue, un personnage connu de l'auteure, donc, un cas particulier. Ne pas généraliser. Il y a des failles chez les êtres, et elle juge rarement.
Et puis il y a aussi des portraits, des scènes, que l'on reconnaît si l'on est familier de son oeuvre. On voit sa mère, son père, son frère, son compagnon, son ex mari, elle-même...Parfois c'est elle déguisée en petit garçon ...Un jeu, un autre angle, un poème.
Et d'autres encore, qui portent sur la possibilité de s'émerveiller : le petit garçon des rues-comme elle capte son esprit d'enfant sans passé ni avenir, tellement dans ce pays dont on ne revient jamais-les oiseaux, le chat, le chien qui apprend son vocabulaire tous les jours. C'est délicieux, c'est délicieux. C'est sans haine, je n'arrive pas à formuler, c'est comme ça, il y a bien sûr le mal, c'est étonnant, pourquoi ? Il y a des gens qui ne pensent pas aux autres, qui sont égoïstes, qui pensent qu'ils sont seuls à compter et à avoir raison alors qu'il y a une petite foule.
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Plus de 200 pages et une histoire en moyenne par page. Evidemment, ça ne va pas loin. Des histoires à mon avis sans intérêt, des instants de vie. Certains penseront que c'est plein de psychologie. Personnellement, j'ai trouvé souvent les personnages complètement fantaisistes, dénués de toute réalité. Peu m'ont émue. L'auteur ne donne jamais son avis et laisse le lecteur se faire sa propre opinion. Il y a beaucoup de répétitions dans les dialogues. C'est tellement lassant que je me suis endormie dans le métro en le lisant.
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Ce livre est fait de petits récits, d'anecdotes. de lecture agréable, on sent vraiment son regard sur les humains, que ce soit ceux de la France d'en-haut ou de la France d'en-bas. Cela m'a fait penser à des courts-métrages, certains avec tout leur décor. L'auteur porte un certain regard critique, un peu moqueur parfois sur cette petite foule. HS.
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Oui, je sais, vous êtes nombreux à être allergique au style Angot, et souvent, ses romans déclenchent un torrent de réactions à chaque parution. Si vous n'avez jamais lu un de ses livres, celui-ci est parfait pour découvrir cet auteur. Il est en effet trés différent des précédents, tant dans l'histoire que dans le style. Christine Angot a peut-être eu peur de lasser ses lecteurs ou alors elle est enfin venue à bout de ses démons ou du moins les a muselé le temps d'un roman, dans ce livre, elle change radicalement de genre et s'intéresse davantage aux autres qu'à elle, même si, quand même, il m'a semblé qu'on retrouve un peu d'elle dans certains des personnages décrits. La trame du livre, c'est une galerie de portraits, des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux, des parisiens, des provinciaux, une ouvrière, un avocat. Aucun lien entre eux, aucun fil conducteur, quelques lignes pour l'un, quelques pages pour l'autre. Certains nous émeuvent, d'autres nous énervent. C'est un peu comme lors d'un voyage en train, en bus, on essaie d'imaginer la vie des gens qu'on croise. Ce n'est pas mon livre préféré de Christine Angot, mais il se lit facilement, et permet une approche assez différente pour ceux qui souhaitent découvrir Christine Angot.
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