Ensuite. Le lendemain. Il revient. On passe comme ça plusieurs jours, à se revoir, il me téléphone la journée, un peu, on se voit. Rien n'est difficile. Je ne sais pas raconter ça. Ca glissait. Enfin. Ca glissait enfin. Enfin quelque chose qui allait. Quelqu'un qui allait. Qui pouvait aller.
« J’étais tellement fatiguée, et je n’en pouvais tellement plus, que j’en étais arrivée à la conclusion qu’il fallait que j’organise ma vie en fonction d’un bien être physique. Et que j’évite tout le reste, c’est-à-dire l’amour. Longtemps je me suis demandée comment faisaient les autres. Je ne pouvais plus me régénérer. Il m’arrivait de rencontrer des gens comme moi, ils n’en pouvaient plus non plus. J’étais tellement fatiguée, tellement épuisée, je n’en pouvais plus, je me demandais combien de temps j’allais encore tenir. C’était trop. Je ne tenais plus. J’étais tellement à bout que, à l’époque, j’aurais aimé qu’on m’emporte sur une civière ou dans une clinique. »