Daniel Barenboïm : De la musique avant toute chose

Daniel Barenboïm est un cas unique dans l'histoire de la musique.

Barenboïm est convaincu que le fait pour deux musiciens originaires de cultures et de pays différents, voire ennemis, de se retrouver assis au même pupitre pour jouer la même partition, donner les mêmes coups d'archet, avec la même intensité, est suffisant pour qu'au terme de cette expérience, ils ne portent plus le même regard l'un sur l'autre. il a fait profession de foi dans la musique. Ce genre de contact "ne peut qu'aider les gens à se sentir plus proches les uns des autres, un point c'est tout."

Lors de la célébration du centenaire de Bayreuth en 1976, le président allemand Walter Scheel a cyniquement déclaré :
"L'histoire de Bayreuth fait partie de l'histoire allemande. Ses erreurs ont été les erreurs de notre nation [...] Peut-on reprocher à Wagner que Hitler l'ait aimé ? Hitler aimait aussi les montagnes et les chiens de berger. Ce n'est pas une raison pour en vouloir aux montagnes et aux chiens de berger."

"Quand j'entends Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne."
Woody Allen

Sans la moindre gêne, elle traversa sa chambre, saisit sur une table un livre de Freud et s'écria en riant : "C'est lui qui a inventé la bombe atomique !" S'étant émancipée de son éducation victorienne, elle n'avait pas tort, à titre personnel, de dire que Freud avait inventé la bombe atomique.

On dit que le public n'a pas de culture musicale, mais les musiciens, eux, n'ont pas de culture générale. C'est pourquoi nos trente-cinq étudiants suivent aussi des cours de philosophie, de littérature et de sciences politiques.

Modern signifie également en allemand "pourrir".

Si nous arrivons à nous entendre pour faire de la musique ensemble, c'est forcément vrai pour un autre domaine.

A Londres, dans sa demeure de Pilgrim's Lane, Barenboïm n'était le plus souvent que de passage.