Le texte reconstitue, de manière factuelle, la chronologie de sa vie, en un mélange de faits et d’anecdotes, à travers un choix de thématiques, que viennent compléter des paragraphes resituant le contexte historique, politique, littéraire et culturel de l’époque.
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Pendant l’été 1971, Gary commença à Majorque Europa, un roman ambitieux qui allait lui tenir le plus à cœur. Son origine était l’amour qu’il avait voué à Ilona, qui vivait depuis la fin de la guerre dans un hôpital psychiatrique près d’Anvers…
Les personnages de cette intrigue compliquée sont déplacés sur un échiquier par une main mystérieuse, tandis que l’action se noue dans un palais à Rome. Amer et désespéré, Gary constate que l’Europe, avec ses deux mille ans de culture, a produit Auschwitz : « En effet, s’il veut dire quelque chose, le mot "culture" signifie – ou devrait signifier – un mode de comportement individuel et collectif, une force éthique agissante, à même de pénétrer l’ensemble des rapports humains et des manières de voir. Or, l’histoire de l’Europe prouve que rien de ce genre ne s’est jamais produit, ni n’est susceptible de se produire dans un avenir prévisible. À cet égard, notre héritage spirituel a systématiquement échoué, et souvent de manière monstrueuse. Pour le seul XXème siècle : les holocaustes de la Première et de la Seconde Guerre mondiale ; l’Allemagne hitlérienne ; la France de Vichy qui, en 1942 aura pourvu en Juifs les camps d’extermination nazis, les millions de victimes des purges staliniennes ; Prague plongée dans les ténèbres, l’impitoyable indifférence des dirigeants soviétiques à l’égard des Droits de l’Homme ; ou bien encore –à titre de souvenir personnel- les crânes rasés des femmes qui avaient "collaboré sexuellement" avec les soldats allemands et qu'on avait fait défiler toutes nues dans les rues de France après la libération.»
Dans les rues du quartier latin, les étudiants édifiaient des barricades. Gary consacra la seconde partie de Chien blanc aux événements de mai 68. Ils ne lui inspiraient guère de sympathie. Il avait fait la guerre et il trouvait que « la Révolution des étudiants de Paris ressemblait singulièrement à une émeute de souris dans un fromage. » Il avait pensé aller manifester le 30 mai sa fidélité au général de Gaulle sur les Champs-Élysées. Mais quand il sut que des milliers de personnes allaient défiler, il renonça : « J'ai horreur des majorités. Elles deviennent toujours menaçantes. On imagine donc mon désarroi lorsque, me présentant plein d'espoir sur les Champs-Élysées, je vois déferler des centaines de milliers d'hommes qui donnent une telle impression d'unanimité que j'en ai la chair de poule. Immédiatement, je me sens contre. Venu pour brandir le drapeau tricolore et la croix de Lorraine sous les risées en compagnie de quelques autres irréguliers, je me sens volé. Je leur tourne le dos. Tous les déferlements démographiques, qu'ils soient de gauche ou de droite, me sont odieux. Je suis un minoritaire-né. »
Myriam Anissimov vous présente son ouvrage "Oublie-moi cinq minutes !" aux éditions Seuil.
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Note de musique : © mollat
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