Ah oui, sois à moi, rien qu'à moi,mon dieu adoré. Redis-moi ces mots qui 'ont grisée. Éloigne de moi la souffrance infime de la jalousie qui m'étreint à la seule pensée que tu appartiens à une autre. Dis-moi que ce sont mes caresses à moi que tu préfères. Dis-moi qu'entre ces bras tu restes passif et que moi seule sais donner à tes sens passionnés la volupté qu'ils réclament. Je veux t'aimer plus ardemment encore...
Cher aimé, comprends-tu à quel point ta chair me trouble ? Comprends-tu à quel degré je t'appartiens ? Je suis ta chose, ta chose à toi, ton jouet vivant maintenant au gré de ton plaisir ou de ton vice et tout en moi n'est que l'écho de tes passions.
Si nous pouvions aujourd'hui nous rejoindre dans notre petite chambre, comme je t'aimerais, mon bien-aimé. Avec quelle ferveur passionnée je baiserais ces lèvres chaudes qui s'abandonnent sous mes baisers. J'y poserais une longue caresse, ardente et tendre, tout à la fois, une caresse infinie dans laquelle passerait toute la violence de mon immense amour. Et puis, vois-tu, j'attirerais vers moi. de mes deux mains tendues, ta chère tête brune et je verrais alors, à portée de mes lèvres, tes yeux immenses, tes yeux profonds et passionnés qui m'ensorcellent, dont le regard parfois se voile sous la violence de ton désir. Et ces yeux que j'adore, je les fermerais sous mes lèvres, tandis que je caresserais doucement, doucement, toute la chair nacrée de ton corps merveilleux qui me donne des extases uniques, toute ta chair de mâle vers qui mon être entier se tend dans un désir suprême qui me laisse sans forces, sans volonté. Si je t'avais entre mes bras, mon cher amour, je voudrais te griser de mes caresses folles, avant de t'emporter avec moi dans l'extase infinie où sombrent nos deux corps.
Je te dois un bonheur infini, le bonheur d'être à toi, à toi qui m'as faite telle que je suis à présent. Et je suis à toi, rien qu'à toi, pour toujours je le sais et dans cet esclavage, je suis heureuse et je te remercie mon bel amant, mon amour.
Mais nous nous aimons, rien de ce que nous faisons n'est sale, et tout ce que nous faisons est nécessaire à notre amour.
Tu seras pour moi l'unique amant, celui qu'on ne peut aimer qu'une fois, celui qui vous a révélé à vous-même. Longtemps, toujours peut-être, je sentirai dans ma chair la chaleur de tes caresses et pour jamais, je suis à toi, à toi, à toi.
Dis-moi, mon cher amour, que je fus hier une esclave docile et résignée, dis-moi que ta passion cruelle s'est assouvie et que tes sens en délire se sont apaisés dans la victoire. Était-ce bien, dis moi ?
Plus je te possède et plus je t'aime.