Je n'avais encore jamais lu d'
Apollinaire. Je ne suis pas fana de poésie, et si j'avais vaguement entendu parler de ses oeuvres érotiques, je ne m'y étais jamais aventuré.
Mais là, en guise de sensualité, on est déçu. le slogan c'est du cul, du cul, du cul !!!
On suit l'initiation sexuelle de notre héros, Roger, de gamin jusqu'à son passage à l'âge adulte. En résumé, on voit bien la progression, à travers l'apprentissage (intensif) des positions les plus usitées. le tour d'horizon est complet et rondement mené, le rythme est bon, ça fornique dans tous les sens. Belle santé, ce Roger !
Là où ça devient ridicule, c'est qu'il va réussir l'exploit de baiser sa soeur, sa tante, sa "nounou", toutes les servantes et paysannes du coin...A un moment donné, on se demande si le héros, et l'auteur avec, va oser baiser sa mère. On n'en est pas si loin. Les femmes, parfois même enceintes d'un autre, ne se font pas prier longtemps, point de préliminaires dans ces affaires.
Le Roger a tellement de succès qu'il va malgré certaines précautions (il optera souvent pour la sodomie en lieu et place d'une bonne vieille levrette) engrosser pas moins de trois femmes, et tout le monde s'en amuse.
Avec un rythme aussi enlevé, on se doute que l'auteur ne prend pas le temps de rechercher du vocabulaire : con, vit et bitte sont les 3 mots qui reviennent incessamment pour qualifier les sexes...peut mieux faire pour un poète à la base, auquel j'aurais volontiers prêté un vocabulaire plus riche en images. Mais cela ne devait pas être le but.
Le Guillaume a bien dû prendre son pied en écrivant ce qui ressemble quand même au minimum à une pochade, et au pire à une très grosse daube...
Bonne lecture...pour rigoler un peu, si vous n'êtes pas lassé avant la fin.