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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Encore un roman graphique, je ne m'arrête plus ! Cette fois-ci cela ne parle pas de conasse mais de philosophie, ou plutôt d'un philosophe, à savoir comme vous l'autre deviné :Aristote.
Pour qui ne s'est jamais intéressé au bonhomme, ce bouquin est une bonne approche, et pour qui le connais de loin, une bonne révision. Dans tous les cas une introduction à sa vie et son oeuvre qui donne envie d'en lire des morceaux, à défaut de se lancer le défi de tout parcourir.
Le dessin est sobre mais agréable, bicolore le plupart du temps alternant bd et zones plus textuelle, narration et dessins classiques.
Il est vrai que le contenu est assez dense, certains personnages et événements un peu caricaturé, avec humour, pour notre plus grand plaisir.
En effet, derrière la volonté éminemment pédagogique, ce livre recèle une bonne dose d'humour.
Un moment agréable et instructif donc!
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Aristote, éminent philosophe de l'Antiquité, est considéré comme le fondateur de la logique en tant qu'instrument de discours dans l'art, la morale et la science. Je me souviens qu'il fut le précepteur d'Alexandre le Grand, qu'il défendait la démocratie, qu'il a théorisé la tragédie… Mais, mes années philo sont loin !
Grâce à NetGalley et aux éditions Dargaud, j'ai eu le privilège et le bonheur de redécouvrir la biographie et la philosophie d'Aristote, proposées en bande dessinée par Tassos Apostolidis au scénario et Alecos Papadatos au dessin.

L'album commence par une présentation des principaux personnages et, déjà, le ton est donné : ce sera didactique mais non dénué d'humour ! Suivent une carte de la Grèce Antique et des jalons chronologiques qui nous permettront de ne pas perdre le fil du récit.
Les auteurs ont choisi la médiation de Théophraste qui, en 315 avant Jésus-Christ, soit quelques années après la mort d'Aristote, dirige le Lycée à Athènes, un établissement d'enseignement fondé par Aristote. Nous le suivons auprès de ses élèves, transmettant les préceptes de son ancien maître et ami selon lequel « la soif de connaissance et l'envie de découvrir la nature sont innées chez l'homme ».

La tonalité générale est très vulgarisatrice, mêlant doctrine philosophique, étude sociologique et événements biographiques et historiques.
L'alternance des temporalités rend l'ensemble vivant, interactif…
Les questions existentielles côtoient les péripéties du quotidiens, parfois triviales, souvent drôles ; le récit est immersif avec beaucoup de précisions sur les us et coutumes des contemporains d'Aristote, grecs et macédoniens… Les sphères publiques et privées sont étroitement imbriquées, ce qui intensifie le côté humain de la personnalité du philosophe.
Les dialogues présents ou retranscrits donnent un effet de réel, un côté reportage plus que documentaire, une impression de familiarité et de proximité. Ainsi, le sujet paraît moins rebutant ou soporifique pour celles et ceux qui ne seraient pas forcément passionnés par la vie et l'oeuvre d'Aristote… Il nous est présenté comme un étudiant vif, curieux, un rien impertinent, forcément sympathique, doté de capacités de travail et de réflexion exceptionnelles. Aujourd'hui, on le qualifierait de « haut potentiel ». Par la suite, ses théories, ses recherches et son enseignement ont suscité nombre de réactions négatives : jalousie, incompréhension, ostracisme… Aristote a vécu, par et pour la philosophie, une vie d'errance passant par Athènes, Lesbos, Pella, Miéza, Chalcis, une vie de rencontres, de recherches et de réflexions, une vie d'épreuves aussi.

Sur le plan graphique, j'ai apprécié les dessins à la fois épurés et détaillés et les différentes ambiances colorées dominantes : bleutée pour le présent de narration, sépia pour les retours dans le passé.
Les personnages sont reconnaissables en quelques traits ; la physionomie d'Aristote et sa silhouette chétive le rendent particulièrement sympathique et intéressant à suivre au long des pages et je dirai même qu'Alecos Papadatos l'a dessiné plutôt ressemblant aux portraits existants.

J'avoue avoir révisé mes connaissances sur la Grèce antique, avoir appris de nouvelles choses, notamment sur l'intérêt d'Aristote pour l'astronomie et la biologie, m'être aussi un peu ennuyée et donc, avoir volontairement fractionné ma lecture.
Une BD de 216 pages, avec beaucoup de texte, qu'il faut prendre le temps de lire et de comprendre, à mettre, entre autres, entre les mains des lycéens et des étudiants.

Une approche intéressante, dense… Une BD qui pourrait devenir un ouvrage vulgarisateur de référence.


#Aristote #NetGalleyFrance

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"Un bon croquis vaut mieux qu'un long discours" (Napoléon Bonaparte)

Mais avant toute chose, ne faisons pas honte à Raphaël en parlant de croquis mais plutôt de chef d'oeuvre en effet sur sa célèbre fresque L'École d'Athènes où il représente, dispersés dans un vaste bâtiment, tous les philosophes connus de l'Antiquité, Raphaël montre, au centre géométrique de sa composition, devisant côte à côte, Platon et Aristote.
Alors que le premier pointe l'index vers le ciel, le second tend le bras, la paume de la main en direction de la terre.
Platon tient dans l'autre main un livre sur lequel on peut lire le titre : Timée. Aristote tient dans l'autre main un livre sur lequel on peut lire le titre : Éthique à Nicomaque. Ainsi Raphaël a-t-il opposé les deux grands maîtres de l'Antiquité philosophique : le philosophe du ciel d'un côté, le philosophe de la terre de l'autre. Aristote introduit l'observation dans la pensée, chose bien différente de la contemplation : c'est cela que symbolise le geste de la main, la paume tournée vers la terre, dans la fresque de Raphaël.

D'abord quelques mots sur Platon, avant de revenir à Aristote car c'est quand même de lui qu'il est question dans cet ouvrage, car les deux philosophes sont pour ainsi dire liés tout en étant opposés.
Platon, disciple de Socrate nous laisse près d'une quarantaine de dialogues, des lettres et les traces d'un enseignement oral, ésotérique. Fondateur de l'Académie, on lui doit – en dépit d'une forme dialoguée qui rend son oeuvre rebelle à toute récupération – la formulation des problèmes dont héritera la philosophie jusqu'à nos jours, et la mise en chantier des outils conceptuels et des catégories propres à faire prendre le risque de les maîtriser. Toutefois, aussi puissante que soit la philosophie exposée par Platon, il ne faudra jamais lui enlever sa dimension d'ironie, en quoi elle est encore plus puissante.
À côté de quelques textes fondateurs ouvrant l'interrogation sur l'Être, en dehors aussi d'une nécessaire référence à des aventures politiques décisives évoquées dans quelques lettres, nous avons surtout retenu les principaux mythes, en raison de leur beauté et de leur profondeur, bien sûr, mais aussi parce que cette forme d'expression, qui ne se trouve que chez Platon, porte avec elle à la fois la récusation d'un esprit enfermé dans des procédures codifiées et purement opératoires, et l'extraordinaire tentative pour la pensée d'aller au-delà du pensable.

Aristote considéré comme le fondateur du Lycée. Ce disciple de Platon fut, en un sens, plus platonicien encore que Platon. Alors que pour ce dernier le philosophe, rassasié de vérité, doit redescendre dans la Caverne et donc se consacrer à la politique, Aristote n'en reste pas à la politique, mais on ne s'accomplit véritablement, selon lui, que dans la contemplation. Toute la pensée aristotélicienne est tournée vers cette fin qui éclaire sa compréhension du réel. Aristote sait voir, dans le monde animal, tout comme dans l'être humain, la réalisation d'une perfection intelligente. C'est pour cela que l'homme n'est vraiment homme que dans la cité et que celle-ci réalise à la fois perfection et bonheur. Il y a plus : ce n'est pas parce qu'ils sont des hommes que les hommes doivent se contenter de ce qu'ils sont. Ils sont promis à la vie divine, qui reste un modèle d'existence insurpassable.Tous ses textes illustrent cette étonnante puissance de décrire et comprendre la réalité, cette générosité qui consiste à voir de l'intelligence partout et qui caractérise la philosophie avec Aristote.

Dante, au Moyen Âge, appellera Aristote le maître de ceux qui savent. Pour lui, tout savoir est bon à prendre et à apprendre. Et de fait, il n'est aucun domaine auquel le philosophe ne se soit intéressé. L'Antiquité lui attribuait plus de 400 traités portant sur tous les sujets, les hasards de l'Histoire nous en ont laissé une cinquantaine à peu près complets.
Il n'est pas une branche du savoir de son temps qu'Aristote n'ait étudiée : de la logique à la rhétorique en passant par la dialectique, de la physique et la chimie à la cosmologie, de la métaphysique et la théologie aux mathématiques, de la politique et l'éthique à la psychologie, sans oublier le très important corpus biologique et le recueil des différentes constitutions qu'il avait compilées avec ses élèves.
On redécouvre aujourd'hui l'importance du « maître de ceux qui savent » tant pour l'Occident chrétien que pour l'Orient islamique, et l'on trouve un fondement aristotélicien à presque toutes nos sciences dites « humaines ».

Alors forcément pour aborder Aristote vous pouvez toujours vous plonger dans le livre "Aristote - oeuvres complètes" sous la direction de Pierre Pellegrini, pas moins de 2928 pages !!!! mais là pour le coup rien ne vous échappera de sa pensée ;
Pourquoi pas picorer petit à petit avec les différentes éditions poche de son oeuvre, environ une vingtaine de livres quand même !!!
Vous contenter d'un "Que sais-je" qui en 128 pages vous dira tout sur lui !!
Et dans la même collection il y a Aristote de A à Z !

Et enfin dernière option cette BD très bien réalisée qui alterne couleur bleue pour le récit raconté et couleur ocre pour le récit vécu.
Rien n'est omis de la vie d'Aristote, du contexte historique, des rivalités intellectuelles, des joies, des peines, des réussites, des déceptions
En un mot l'éloquence par le dessin...

Aristote avait coutume de dire que l'éducation reçue est un ornement dans la prospérité et un refuge dans l'adversité. Et bien ce livre est un biel ornement dans lequel se réfugier pour prolonger son adage "connais-toi toi-même" ou "persiste à t'instruire"
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