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Citations sur Les rochers de Poudre d'Or (14)

Das pensait qu'être heureux voulait dire être sûr de ne plus avoir de peine, de chagrin et de soucis pour le restant de ses jours.
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Malgré la bataille de 1810 où les Français avaient dû céder l'île de France aux Anglais, les établissements sucriers étaient toujours aux mains des vaincus. Après l'abolition de l'esclavage, les Anglais leur avaient fourni une main-d'œuvre indienne peu chère et docile. Les Français étaient là depuis deux générations parfois et l'administration anglaise s'en arrangeait bien. L'important, c'était qu'il n'y eût pas de conflit majeur entre les communautés et que l'Union Jack flotte tous les jours sur le port.
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Les Indiens n'étaient pas entassés. Ils étaient les uns sur les autres, en grappes. La cale sentait le corps rance, la pisse, la crasse. J'ai pensé que si la misère devait avoir une odeur, ce serait celle-là.
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« Je t’ai eu, Malbar. Vous croyez supérieur, hein, tous, tous autant que vous êtes ? Vous venez ici, vous léchez le cul des blancs, vous faites vos village, vous amassez de l’argent, vous achetez des terrains et ensuite, vous vous prenez pour des blancs. Vous nous crachez dessus. Nous sommes des êtres inférieurs pour vous. Vous aussi, vous fouettez vos employés … Tu vas voir, Malbar. Tu vas voir ce que c’est que pourrir en prison. Tu travailleras sous le soleil et comme nous, tu soulèveras les pierres et tu pourriras loin des tiens. »
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Il n’y avait rien de pire que de survivre à son mari. Donner naissance à une fille en premières couches ou toucher un paria étaient des manquements terribles mais être veuve était innommable. Ici, depuis des siècles, dans les familles de sang royal, les femmes montaient sur le bûcher avec leur mari. C’était une tradition comme une autre. De toute façon, que ferait une femme sans son mari ? Qui voudrait d’une veuve quand les jeunes filles vierges ne manquaient pas ? Surtout, qui prendrait le risque d’accueillir une femme qui porte tellement le mauvais œil qu’elle finit veuve ?
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Quand il emprunta cinquante roupies au zamindar, les deux hommes étaient convenus d’un kamia C’était un contrat où l’on troquait sa sueur, son labeur et parfois la chair et le labeur de ses enfants contre de l’argent. Tant que les cinquante roupies et les intérêts sur le prêt n’étaient pas remboursés, Devraj Lal s’engageait à travailler les terres du zamindar pour la moitié d’un salaire. Il s’engageait aussi à ce que son fils reprenne le kamia s’il décédait avant d’avoir remboursé les cinquante roupies. Ce qui arriva moins d’un an après et son fils, Chotty se trouva en devoir d’honorer une dette qu’il n’avait pas contractée.
Cela faisait dix années que Chotty travaillait pour le zamindar. Les intérêts sur le prêt avaient grandi comme le blé : vite. Et Chotty, semblait – il, ne travaillait pas aussi vite que le blé. Il avait amassé quelques roupies mais plusieurs fois son fils était tombé malade ou le zamindar décrétait qu’il n’avait pas bien fait son travail ou encore ce qui arrivait de plus en plus souvent ces derniers temps, la bibi se plaignait.
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Nous sommes un peuple sans racines mais la mer nous appartient. La lumière nous appartient...
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Badri pensait que mendier, finalement, ce n'était pas si mal. C'était son troisième jour à Agra et en mendiant, il pouvait se faire de l'argent ! Peut-être rentrerait-il bientôt chez lui ?
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Du point du bateau, il aperçut le point rouge du sari de Reshmee. Longtemps après, quand il ne vit plus la baie de Calcutta, le point rouge continua à danser là-bas, dans le brouillard qui restait de son pays.
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Seeram avait connu la mer et la pêche toute sa vie. Jamais il n’avait
travaillé la terre (…). Son père et son grand-père avant lui étaient des
pêcheurs, ils savaient reconnaître les viviers à poissons, ils savaient
patienter jusqu’à la veille de la mousson pour que les vagues gonflées
fassent remonter les poissons et alors, alors seulement ils menaient leur
barque par-dessus l’écume blanche tels des conquérants. Ils avaient fait des
filets de pêche toute sa vie, vendu des poissons dès le pied posé sur la
plage, fait des courses de voiliers quand le vent était gonflé de promesse
de mousson… Il savait faire ça, le vieux. Mais les cannes à sucre, non »
(p.156-157)
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