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Citations sur Les rochers de Poudre d'Or (14)

Nous sommes un peuple sans racines mais la mer nous appartient. La lumière nous appartient...
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Badri pensait que mendier, finalement, ce n'était pas si mal. C'était son troisième jour à Agra et en mendiant, il pouvait se faire de l'argent ! Peut-être rentrerait-il bientôt chez lui ?
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Das pensait qu'être heureux voulait dire être sûr de ne plus avoir de peine, de chagrin et de soucis pour le restant de ses jours.
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Quand, entassés dans la cale… ils subissaient la colère de la mer qui
grondait comme cent orages à leurs oreilles, quand leurs corps roulaient
tels des bouts de chiffon d’un bout à l’autre de la sombre prison, quand ils
cherchaient désespérément à s’accrocher pendant les pires tangages pour
ne pas se fracasser la tête contre la coque ou pour éviter d’écraser leurs
propres enfants, quand la nuit était emplie des craquements de l’Atlas,
comme les cris d’une forêt pliant sous les assauts d’un cyclone, quand ils
avaient peur d’être emportés dans l’enfer du kala pani, ils fermaient les
yeux et pensaient à Merich. (p. 130)
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Ils se promènent là où ils sont interdits. Hier, j’ai vu un vieux qui
fumait à trois pas de moi. Je lui ai dit de déguerpir, ici c’est la place des
Anglais, il n’avait qu’à aller à l’arrière se souiller de suie. L’officier qui
m’accompagnait se tenait à la barre et m’a demandé à qui je parlais. Le
bateau rentrait dans les vagues et bondissait dessus avec des claquements.
Le pont était trempé. Le vieux s’est retourné et j’ai vu qu’il n’avait pas de
visage. Il avait des trous à la place des yeux, du nez et de la bouche.
C’était le vieux pêcheur » (p.124)
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Seeram avait connu la mer et la pêche toute sa vie. Jamais il n’avait
travaillé la terre (…). Son père et son grand-père avant lui étaient des
pêcheurs, ils savaient reconnaître les viviers à poissons, ils savaient
patienter jusqu’à la veille de la mousson pour que les vagues gonflées
fassent remonter les poissons et alors, alors seulement ils menaient leur
barque par-dessus l’écume blanche tels des conquérants. Ils avaient fait des
filets de pêche toute sa vie, vendu des poissons dès le pied posé sur la
plage, fait des courses de voiliers quand le vent était gonflé de promesse
de mousson… Il savait faire ça, le vieux. Mais les cannes à sucre, non »
(p.156-157)
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J’ai pris mes quartiers tôt le matin, avant la chaleur de Calcutta et
l’odeur de cette ville, où les morts sont plus nombreux que les vivants, ne
réveillent les mouches.
Plus que toute autre chose de ce pays, je ne supporte pas les mouches.
Elles sont noires, grasses, velues et rien ne les arrête. Dès que la ville
s’éveille, les mouches sont aux aguets, prêtes à s’envoler en nuées, à foncer
sur un visage luisant, à tourbillonner autour d’un casse-croûte. (p. 77)
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Ce matin, le soleil semblait vouloir tout irradier. Je ne sais pas pourquoi
j’ai pensé que le bateau pouvait prendre feu et les histoires que les Indiens
racontent sur le kala pani me sont revenues. Le ciel était blanc de lumière
et on n’arrivait pas à regarder la surface de l’eau tant elle brillait (p.100).
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« Je t’ai eu, Malbar. Vous croyez supérieur, hein, tous, tous autant que vous êtes ? Vous venez ici, vous léchez le cul des blancs, vous faites vos village, vous amassez de l’argent, vous achetez des terrains et ensuite, vous vous prenez pour des blancs. Vous nous crachez dessus. Nous sommes des êtres inférieurs pour vous. Vous aussi, vous fouettez vos employés … Tu vas voir, Malbar. Tu vas voir ce que c’est que pourrir en prison. Tu travailleras sous le soleil et comme nous, tu soulèveras les pierres et tu pourriras loin des tiens. »
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Du point du bateau, il aperçut le point rouge du sari de Reshmee. Longtemps après, quand il ne vit plus la baie de Calcutta, le point rouge continua à danser là-bas, dans le brouillard qui restait de son pays.
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